Sinous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© (et non simplement le savoir), c'est parce que nous avons le devoir de devenir des hommes "vĂ©ritables" et si nous avons ce devoir, c'est que son humanitĂ© n'est pas donnĂ©e Ă l'homme, mais doit ĂȘtre conquise. "Et il me sera loisible de possĂ©der la vĂ©ritĂ© dans une Ăąme et dans un corps."
Deux fois par mois, Le Devoir lance Ă des passionnĂ©s de philosophie et dâhistoire des idĂ©es le dĂ©fi de dĂ©crypter une question dâactualitĂ© Ă partir des thĂšses dâun auteur marquant. Alors, quoi ? ce livre, ce nâĂ©tait que cela ? Ces ĂȘtres Ă qui on avait donnĂ© plus de son attention et de sa tendresse quâaux gens de la vie, nâosant pas toujours avouer Ă quel point on les aimait [âŠ] ; ces gens pour qui on avait haletĂ© et sanglotĂ©, on ne les verrait plus jamais, on ne saurait plus rien dâeux », Ă©crit Marcel Proust dans JournĂ©es de lecture Folio, 2016, un essai publiĂ© en 1906. Je dĂ©couvre cette phrase, aujourdâhui, alors que je viens tout juste de lire Morphine Folio, 2015, une nouvelle du mĂ©decin-Ă©crivain russe MikhaĂ«l Boulgakov, publiĂ©e en 1927. Jâai lâimpression que Proust me comprend. Je viens dâaccompagner pendant quelques heures, sur fond de rĂ©volution russe de 1917, le docteur Bomgard, qui se sent enfin libre aprĂšs avoir quittĂ© son poste de mĂ©decin de campagne pour pratiquer dans le chef-lieu du district, et le docteur Poliakov, son collĂšgue morphinomane en dĂ©tresse amoureuse. Ce dernier, dĂ©jĂ cruellement privĂ© de sa femme, perd sa volontĂ© et meurt de sa nouvelle dĂ©pendance Ă la drogue. Photo Le Devoir Lâauteur Louis Cornellier est professeur au cĂ©gep de Joliette et chroniqueur au Devoir». Jâai Ă©tĂ© fascinĂ©, Ă©mu, bouleversĂ© par la lecture du journal de Poliakov, qui constitue le coeur de Morphine. La mort du mĂ©decin me trouble et me fait mal. Le livre se termine, et je me dis Alors, quoi ? ce livre, ce nâĂ©tait que cela ? » Ces deux ĂȘtres qui sont entrĂ©s dans ma vie viennent dâen sortir, et câest tout ? Je cherche, dans Morphine, du sens pour moi â que me dit cette histoire, de lâhomme, de la sociĂ©tĂ©, de la vie ? â, le livre est fini, je suis seul et je cherche. Presque par hasard â les deux livres ont Ă©tĂ© rééditĂ©s rĂ©cemment dans la collection Folio 2 âŹâ jâenchaĂźne avec Proust, et mon trouble trouve quelque lumiĂšre. Nous voudrions, Ă©crit le romancier français, [que lâauteur] nous donnĂąt des rĂ©ponses, quand tout ce quâil peut faire est de nous donner des dĂ©sirs. » Proust ajoute que ce qui est le terme de leur sagesse [celle des bons livres] ne nous apparaĂźt que comme le commencement de la nĂŽtre, de sorte que câest au moment oĂč ils nous ont dit tout ce quâils pouvaient nous dire quâils font naĂźtre en nous le sentiment quâils ne nous ont encore rien dit ». La lecture serait-elle, comme la consommation de drogue, une activitĂ© grisante mais frustrante ? Le monde en nous Dans JournĂ©es de lecture, rĂ©digĂ© en guise de prĂ©face Ă un essai de lâĂ©crivain britannique John Ruskin, Proust explore cette expĂ©rience. Il nây a peut-ĂȘtre pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vĂ©cus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passĂ©s avec un livre prĂ©fĂ©rĂ© », Ă©crit-il dâabord, confortant ainsi tous les grands lecteurs du monde dans leur conviction quâils nâont pas errĂ©. Proust confie ainsi que, dans sa jeunesse, il lisait sans cesse, dans sa chambre, au parc, partout. Ce que ces lectures dâenfance laissent surtout en nous, constate-t-il non sans surprise, câest lâimage des lieux et des jours oĂč nous les avons faites ». Nous croyions nous ĂȘtre retirĂ©s du monde pour lire et nous dĂ©couvrons, plus tard, que le monde est entrĂ© en nous plus fortement pendant que nous lisions. Quel lecteur, aprĂšs rĂ©flexion, dira le contraire ? Je me souviens de moi, lisant une version pour enfants de La case de lâoncle Tom, le classique dâHarriet Beecher-Stowe, un livre qui mâa vaccinĂ© contre le racisme pour le reste de mes jours, assis dans la petite balançoire installĂ©e sous lâauvent de la voiture de ma mĂšre, Ă Saint-Gabriel-de-Brandon ; jâai des images de moi, jeune lecteur, lâĂ©tĂ©, couchĂ© Ă plat ventre sur le lit de ma petite chambre, pour dĂ©vorer Tom Sawyer, de Mark Twain, que jâai reçu en prix dâexcellence Ă la fin de ma 4e annĂ©e du primaire, en plus dâun bĂąton et dâune balle de baseball. Ă lâadolescence, Ă la mĂȘme place, dans la mĂȘme position, je lirai Les Plouffe, de Roger Lemelin, que mon grand-pĂšre adorĂ© mâa prĂȘtĂ©. Ă 20 ans, Ă©tudiant en littĂ©rature, toujours au modeste premier Ă©tage de ma maison familiale, aprĂšs une journĂ©e de travail estival Ă la pharmacie du coin, câest LâĂąme dĂ©sarmĂ©e, dâAllan Bloom, qui mâaccompagne. Proust a raison les lectures de jeunesse font entrer le monde qui nous entoure en nous, avec les mots. Quand il prĂ©sente la thĂšse de Ruskin, le romancier, qui nâa pas encore Ă©crit Ă la recherche du temps perdu, poursuit son hymne Ă la lecture. Cette derniĂšre, pour lâĂ©crivain anglais, est, explique Proust, exactement une conversation avec des hommes beaucoup plus sages et plus intĂ©ressants que ceux que nous pouvons avoir lâoccasion de connaĂźtre autour de nous ». Une pure merveille, donc. En contestant Ruskin sur un point, Proust va mĂȘme plus loin. La notion de conversation », nuance-t-il, nâest peut-ĂȘtre pas la plus appropriĂ©e pour aller au coeur mĂȘme de lâidĂ©e de lecture ». Nous pouvons, en effet, avoir des amis prĂ©cieux et brillants avec qui converser. Toutefois, la diffĂ©rence principale entre un livre et un ami, ce nâest pas leur plus ou moins grande sagesse, mais la maniĂšre dont on communique avec eux, la lecture, au rebours de la conversation, consistant pour chacun de nous Ă recevoir communication dâune autre pensĂ©e, mais tout en restant seul, câest-Ă -dire en continuant Ă jouir de la puissance intellectuelle quâon a dans la solitude et que la conversation dissipe immĂ©diatement, en continuant Ă pouvoir ĂȘtre inspirĂ©, Ă rester en plein travail fĂ©cond de lâesprit sur lui-mĂȘme ». Proust parle donc du miracle fĂ©cond dâune communication au sein de la solitude », tout en prĂ©cisant, Ă©tonnamment, que cette grandeur de la lecture est aussi ce qui fixe son incomplĂ©tude et ce qui devrait nous faire prendre conscience du rĂŽle Ă la fois essentiel et limitĂ© que la lecture peut jouer dans notre vie spirituelle ». Serait-elle donc une merveille nĂ©cessaire mais insuffisante ? AmitiĂ© et vĂ©ritĂ© La lecture, Ă©crit Proust, est une amitiĂ© » qui sâadresse Ă un mort, Ă un absent », et cela fait son prix. Les livres, continue lâĂ©crivain, nâexigent pas dâamabilitĂ© de notre part et permettent donc une amitiĂ© sincĂšre ». Nous ne les frĂ©quentons pas pour leur faire plaisir, mais parce que nous en avons envie ». Nous nâavons pas Ă nous demander, en les quittant, si nous avons bien agi avec eux en leur prĂ©sence. Pendant la lecture, pas de faux-semblants. Nous ne rions de ce que dit MoliĂšre que dans la mesure exacte oĂč nous le trouvons drĂŽle, explique Proust ; quand il nous ennuie, nous nâavons pas peur dâavoir lâair ennuyĂ©, et quand nous avons dĂ©cidĂ©ment assez dâĂȘtre avec lui, nous le remettons Ă sa place aussi brusquement que sâil nâavait ni gĂ©nie ni cĂ©lĂ©britĂ©. » Cette expĂ©rience est prĂ©cieuse, Ă©videmment. Ces amis sont si attachants, si Ă©mouvants et si profonds quâon ne peut quâen venir Ă croire, Ă les frĂ©quenter, quâils donneront rĂ©ponse Ă toutes nos grandes questions, quâils nous rĂ©vĂ©leront la vĂ©ritĂ©. Or, on lâa vu plus tĂŽt, cette attente ne peut quâĂȘtre déçue. Jâai lu Boulgakov, son mĂ©decin morphinomane mâa happĂ©, bouleversĂ©, alors, quoi » ? Il me laisse dĂ©semparĂ©, avec plus de questions encore quâavant, livrĂ© Ă ma solitude de lecteur poursuivant le Graal sans lâatteindre. Aurais-je mal choisi mon ami ? Pourtant, Maupassant, Tchekhov, Guillevic, Miron et les autres ont le mĂȘme effet sur moi. Alors, quoi ? Dans le labyrinthe du sens Alors, explique Proust, il convient peut-ĂȘtre enfin dâaccepter lâinsuffisance de la lecture, câest-Ă -dire de reconnaĂźtre que notre sagesse commence oĂč celle de lâauteur finit », que la lecture est au seuil de la vie spirituelle ». Elle me donne lâimpulsion nĂ©cessaire Ă ma quĂȘte de vĂ©ritĂ©, en me faisant rencontrer un grand esprit au sein de la solitude », mais elle ne saurait me donner, toute faite, cette vĂ©ritĂ©. Elle me rappelle sans cesse que je serais prĂ©somptueux de croire que je peux penser par moi-mĂȘme de moi-mĂȘme, tout en me disant que, si elle mâaccompagne volontiers, ce nâest pas pour mâĂ©pargner lâĂ©preuve solitaire du labyrinthe du sens. Je voudrais me reposer en elle ; elle mâoffre une sagesse qui ne dĂ©bouche que sur un Ă©lan et un pari. Tant que la lecture est pour nous lâinitiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-mĂȘmes la porte des demeures oĂč nous nâaurions pas su pĂ©nĂ©trer, son rĂŽle dans notre vie est salutaire, explique Proust. Il devient dangereux au contraire quand, au lieu de nous Ă©veiller Ă la vie personnelle de lâesprit, la lecture tend Ă se substituer Ă elle, quand la vĂ©ritĂ© ne nous apparaĂźt plus comme un idĂ©al que nous ne pouvons rĂ©aliser que par le progrĂšs intime de notre pensĂ©e et par lâeffort de notre coeur, mais comme une chose matĂ©rielle dĂ©posĂ©e entre les feuillets des livres comme un miel tout prĂ©parĂ© par les autres et que nous nâavons quâĂ prendre la peine dâatteindre sur les rayons des bibliothĂšques et de dĂ©guster ensuite passivement dans un parfait repos de corps et dâesprit. » Un livre, mĂȘme le plus grand, le plus beau, le plus profond, nâest pas la vĂ©ritĂ© ni ne la contient. Il nâest que lâange qui sâenvole aussitĂŽt quâil a ouvert les portes du jardin cĂ©leste » et qui reçoit une dignitĂ© vraie des pensĂ©es [quâil] Ă©veille ». Le lecteur doit le savoir il nây aura pas de passe-droit ; la lecture ouvre le lecteur Ă la vĂ©ritĂ©, mais ne la lui donne pas, le renvoyant plutĂŽt Ă lui-mĂȘme, transformĂ© par lâexpĂ©rience littĂ©raire. JâĂ©cris cet essai parce que, depuis hier, lâange de Proust sâen est allĂ©, me laissant ainsi, au beau milieu du labyrinthe, avec quelques pensĂ©es de plus et le soin de trouver la voie. Quelque chose me dit que jâaurai besoin de quelques journĂ©es de lecture de plus. Des commentaires ? Ăcrivez Ă Robert Dutrisac. Pour lire ou relire les anciens textes du Devoir de philo. Ă voir en vidĂ©o
Cedouble langage, nous lâavons dĂ©jĂ observĂ© de nombreuses fois au MĂ©e. Il mine le climat en rendant impossible tout dĂ©bat de fond pour privilĂ©gier les oppositions de forme. Câest aussi pour cela que nous placerons notre action en 2018 en nous rĂ©fĂ©rant Ă cette phrase de Jean JaurĂšs « Le courage, câest de chercher la vĂ©ritĂ© et
Oh mon dieu, j'ai honte ! Je viens de constater que ça fait plus d'une semaine que je vous ai laissées sans post, c'est plutÎt terrible ! Mais il y a une explication logique à tout cela, c'est promis ! Et oui, je passe des EXAMENS, c'est-à -dire le BAC et les CONCOURS pour Sciences Po oui, en majuscules, c'est plus percutant !. Premier examen ce matin, j'en ai encore pour deux semaines, et les précédentes étaient que des révisions, youpi ! Donc promis, promis, promis, je vous reviens bientÎt, avec encore plus d'articles, encore plus de tests de produits, de manucures et d'histoires farfelues et tout le tintouin ! Mais je ne vous ais pas laissées toutes seules, hein ? Il y a le giveaway qui se termine le 29 ! contente de voir qu'il vous plaßt d'ailleurs ! Donc voilà , je vous embrasse, et vous propose de vous faire réfléchir sur le sujet de philo que j'ai choisi ce matin - Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? Je déconne, bien sûr, mais moi j'ai le devoir de vous faire quelques articles d'ici bientÎt, c'est promis !
31/05 Ă 13:18] ~Vladimir Poutine Jr â : Le corrigĂ© : Sujet 1 :*Avons nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ?* *Introduction* *ProblĂ©matique :* la formulation du sujet peut Ă©tonner. La vĂ©ritĂ©
Archives liste des articles archivĂ©s ProgrĂšs technique et pluralisme Ă©thique, par CĂ©line Ehrwein Remarques prĂ©liminaires Jâai Ă©tĂ© invitĂ©e Ă mâexprimer dans ce colloque en tant quâĂ©thicienne protestante. Cette appellation peut sembler un peu prĂ©tentieuse au premier abord VoilĂ quelquâun qui vient nous faire la morale, qui vient nous dire comment il faut agir. Bref, voilĂ quelquâun qui prĂ©tend nous rĂ©vĂ©ler la "grande vĂ©ritĂ© Ă©thique"». Je voudrais prĂ©ciser dâemblĂ©e que ce nâest pas du tout comme cela que jâenvisage mon travail. De fait, je ne crois pas que mon rĂŽle dâĂ©thicienne soit de dire la vĂ©ritĂ© en matiĂšre de bien et de mal. Ma tĂąche consiste plutĂŽt Ă offrir des outils, des moyens de rĂ©flexion qui nous permettent Ă chacun et chacune de comprendre et dâĂ©valuer les motivations de nos actions. Il sâagit donc dâanalyser de façon critique les valeurs auxquelles nous croyons et les rĂšgles morales auxquelles nous nous soumettons parfois sans mĂȘme nous en rendre compte. Et cela, afin de nous aider Ă nous orienter dans les choix individuels et collectifs que nous faisons chaque jour. Jâestime en outre que je suis dâabord Ă©thicienne, avant dâĂȘtre thĂ©ologienne. Cela signifie quâil est important pour moi de distinguer les aspects strictement Ă©thiques dâun problĂšme du regard spĂ©cifique quâune tradition religieuse comme la tradition chrĂ©tienne peut porter sur ce problĂšme. Cette exigence est sans doute un peu illusoire, car il nâest de loin pas toujours Ă©vident de sĂ©parer la question Ă©thique et lâapproche religieuse de cette question Ă©thique. Il arrive ainsi assez souvent quâune femme refuse un avortement pour des motifs religieux. La problĂ©matique Ă©thique croise alors directement la problĂ©matique religieuse. Je pense nĂ©anmoins quâil est nĂ©cessaire de diffĂ©rencier les deux niveaux. Car ce nâest quâen respectant les diffĂ©rents aspects dâun problĂšme quâil est possible dâĂ©viter quâune tradition religieuse ne sâimpose dâemblĂ©e comme la vĂ©ritĂ© Ă©thique sur ce questions Ces quelques prĂ©cisions faites, il mâest dĂšs lors possible dâaborder le sujet de cet exposĂ© qui comporte en fait deux questions. a il sâagit tout dâabord de nous interroger sur la vĂ©ritĂ©, et plus particuliĂšrement, sur la vĂ©ritĂ© en Ă©thique. Existe-il une vĂ©ritĂ© en Ă©thique ? Quelle est-elle ? DâoĂč vient-elle ? Est-ce une vĂ©ritĂ© qui nous est imposĂ©e par la nature ? Par Dieu ? Ou bien, au contraire, il nây a pas de vĂ©ritĂ© Ă©thique ? Ou, il y en a plusieurs une vĂ©ritĂ© Ă©thique du christianisme, une vĂ©ritĂ© Ă©thique de lâIslam, une vĂ©ritĂ© athĂ©e, une vĂ©ritĂ© libĂ©rale? b la deuxiĂšme question concerne le problĂšme de lâinterdit. Parler de permissivitĂ© Ă©thique, comme je le fais dans le titre de ma contribution, suggĂšre en effet que si certaines choses sont permises, dâautres ne le sont pas. Autrement dit, il existe des interdits. Que signifient ces interdits ? Pourquoi et au nom de quoi peut-on interdire certains actes ? Est-il encore lĂ©gitime de nos jours dâinterdire ? Nous essayerons de rĂ©pondre Ă ces questions et de montrer le lien qui les unit. I . Interdit, devoirs et normes des contraintes indispensables Ă la vie en sociĂ©tĂ© Je voudrais commencer par rappeler briĂšvement le rĂŽle fondamental que joue lâinterdit non seulement dans la constitution de lâindividu, mais aussi pour la vie de la sociĂ©tĂ©. a Sans entrer dans les dĂ©tails, disons simplement que la psychanalyse a mis en Ă©vidence lâimportance de lâInterdit pour la santĂ© psychique de lâindividu. LâInterdit pour Freud est donnĂ© par la Loi du PĂšre. Cette Loi instaure des limites Ă la jouissance de lâindividu. Or, câest prĂ©cisĂ©ment parce que la Loi limite la jouissance que la jouissance devient possible. Autrement dit, lâInterdit pose le cadre Ă lâintĂ©rieur duquel lâindividu peut satisfaire son besoin de jouissance sans que ce besoin ne se retourne contre lui. Freud jouera dâailleurs sur les mots en disant que lâInterdit ouvre lâespace de lâinter-dit», câest-Ă -dire lâespace quâil y a entre les dits, entre les mots. b Outre leur fonction centrale pour la santĂ© psychique de lâindividu, les interdits jouent Ă©galement un rĂŽle essentiel pour la constitution de la sociĂ©tĂ©. Ainsi, par exemple, lâinterdit du meurtre est nĂ©cessaire Ă la survie de la sociĂ©tĂ©. Imaginons une sociĂ©tĂ© oĂč le meurtre serait autorisĂ©, et oĂč lâon pourrait tuer son voisin sans craindre dâĂȘtre condamnĂ© par la justice. Une telle situation serait totalement invivable le droit de tuer autrui et de se venger du meurtre dâun proche risquerait en effet dâentraĂźner au final la mort de tous .1 c Pour Freud, il existe trois interdits fondamentaux lâinceste, le meurtre et le cannibalisme. Mais on sâaccorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre quâil existe dâautres interdits. On reconnaĂźt ainsi quâil est en principe interdit de voler, de porter un faux tĂ©moignage contre autrui, dâemprisonner quelquâun sans raison, de torturer une personne, etc. Le philosophe Paul RicĆur a beaucoup insistĂ© dans son Ćuvre sur lâimportance des interdits pour la vie en sociĂ©tĂ©. Il a notamment montrĂ© comment lâinterdit vient mettre un frein Ă la violence qui naĂźt de notre dĂ©sir de libertĂ©. Ma libertĂ©, si elle est au dĂ©part une bonne chose, risque en effet toujours de se transformer en acte de violence contre lâautre. Lâinterdit a donc une fonction nĂ©gative il est une limite Ă ma libertĂ©. Ce nâest pas parce que je suis un ĂȘtre libre que je peux faire nâimporte quoi au nom de ma libertĂ©. Ma libertĂ© ne mâautorise pas Ă attenter Ă la vie dâautrui et Ă ses intĂ©rĂȘts. d Mais lâinterdit a aussi une fonction positive. En effet, comme je lâai dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, la limite que pose lâinterdit ouvre aussi lâespace de ce quâil est permis de faire. Ainsi par exemple, lâinterdiction de voler libĂšre la voie Ă une multitude dâautres actions possibles. Dire quâil est interdit de voler, câest aussi dire quelque part quâil est permis dâĂ©changer, de partager, de donner, de prĂȘter. e Ă cĂŽtĂ© des interdits, il existe encore dâautres rĂšgles morales. Je veux parler ici des devoirs. Ă lâinverse des interdits qui sâexpriment de façon nĂ©gative ne fais pas ceci, ne fais pas cela», les devoirs se formulent de façon positive si tu veux ĂȘtre heureux et vivre en paix avec les autres, alors tu dois faire ceci». Ils sont Ă©galement indispensables Ă la vie de la sociĂ©tĂ©. Parmi les diffĂ©rents devoirs, nous trouvons le devoir de porter secours Ă une personne en danger, le devoir de respecter autrui, le devoir des parents de sâoccuper de leurs enfants de les nourrir, de les loger, de les Ă©duquer, etc. f Les interdits et les devoirs forment ensemble ce que nous appelons les normes» .2 Ces normes ont toutes la mĂȘme fonction elle visent Ă assurer la survie et le bien-ĂȘtre de la sociĂ©tĂ©. Et, câest prĂ©cisĂ©ment parce que les normes sont si importantes, parce que sans elles les relations sociales seraient menacĂ©es, que personne ne peut prĂ©tendre leur Ă©chapper et refuser de sây soumettre, sauf Ă se mettre dĂ©libĂ©rĂ©ment en marge de la sociĂ©tĂ©. En principe, les normes sont donc valables pour tout le monde indiffĂ©remment et personne ne peut contester leur validitĂ©. II. La remise en question de lâinterdit Or, on constate justement quâaujourdâhui les normes sont de plus en plus contestĂ©es. De plus en plus de gens sâopposent Ă lâidĂ©e que lâon puisse imposer des rĂšgles de conduite et contraindre chacun Ă agir de telle ou telle maniĂšre. Cette remise en question des normes est selon moi la consĂ©quence de deux phĂ©nomĂšnes. 1. La LibertĂ© une entrave Ă lâinterdiction Le premier est liĂ© Ă lâimportance croissante que nous accordons Ă la libertĂ© de lâindividu. Ce phĂ©nomĂšne touche tout particuliĂšrement le domaine des interdits. De nos jours, tout le monde sâaccorde pour dire que la libertĂ© individuelle est une valeur essentielle .3 Dans nos sociĂ©tĂ©s libĂ©rales et dĂ©mocratiques, la libertĂ© a dâailleurs acquis une telle place que lâon est de moins en moins prĂȘts Ă accepter que des interdits viennent la limiter. Du coup, il devient toujours plus difficile de justifier lâĂ©tablissement de certaines interdictions. Je ne veux dire par lĂ que les interdits sont en train de disparaĂźtre. Mais force est de constater que notre rapport Ă lâinterdit a changĂ©. Si nous sommes aujourdâhui encore disposĂ©s Ă accepter que des normes limitent notre agir, câest uniquement parce que nous estimons que câest le seul moyen de protĂ©ger notre libertĂ©. En effet, si je veux pouvoir librement faire du commerce, choisir ma religion, parler et exprimer mon opinion, alors il faut que je mâastreigne Ă certaines rĂšgles de conduite minimales. Lâinterdit est donc envisagĂ© comme quelque chose dâessentiellement nĂ©gatif il est un mal nĂ©cessaire auquel je consens dans le seul but de conserver ma libertĂ©. 2. LâĂ©croulement de la vĂ©ritĂ© Ă©thique et ses consĂ©quences pour notre conception de lâinterdit Le deuxiĂšme phĂ©nomĂšne qui conduit selon moi Ă une remise en question des normes sociales est liĂ© Ă la maniĂšre dont nous envisageons la question de la VĂ©ritĂ©. a On sâaccorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre que notre Ă©poque, que nous avons coutume dâappeler lâĂ©poque moderne, se distingue des Ă©poques prĂ©cĂ©dentes par le fait que nombre de nos certitudes se sont Ă©croulĂ©es. En effet, les grandes rĂ©volutions technologiques lâapparition du train, le dĂ©veloppement de lâindustrie, la dĂ©couverte de nouveaux continents, dâautres façons de vivre, de croire, de penser, lâĂ©mergence de lâimprimerie et de nouveaux modes de communication, tous ces changements sont venus bouleverser notre conception traditionnelle du monde. Du coup, nos anciens schĂ©mas de pensĂ©e, notre ancienne façon dâorganiser les rapports sociaux, de croire en Dieu, tout cela ne fonctionne plus de maniĂšre Ă©vidente. Nous sommes dĂšs lors conduits Ă modifier notre ancienne vision du monde et Ă rĂ©-agencer les rapports entre la religion, lâĂ©conomie, la politique, lâĂ©thique, etc. Alors que par le passĂ© ces diffĂ©rents domaines formaient entre eux un ensemble relativement cohĂ©rent, on peine parfois aujourdâhui Ă voir encore le lien qui les unit. Ainsi, par exemple, la relation de continuitĂ© quâil y avait autrefois entre lâorganisation monarchique de la vie politique et la vision religieuse du monde semble sâĂȘtre progressivement estompĂ©e. Il devient toujours plus difficile de percevoir le rapport quâil y a entre notre conception de lâĂtat moderne et notre vision de la religion ces deux domaines nous semblent de plus en plus Ă©trangers lâun Ă lâautre. Le monde tel que nous le connaissons aujourdâhui nous apparaĂźt comme fragmentĂ©. Il se compose dâune multitude de systĂšmes diffĂ©rents le systĂšme Ă©conomique, le systĂšme religieux, le systĂšme juridique, le systĂšme politique, etc. qui fonctionnent chacun selon sa logique propre. Chaque domaine de la vie a ses propres rĂšgles, sa propre cohĂ©rence, ses propres critĂšres dâorganisation, bref sa propre vĂ©ritĂ©. La VĂ©ritĂ© avec un grand V, celle qui organisait les diffĂ©rents domaines de la vie entre eux et qui donnait une certaine cohĂ©rence Ă notre vision du monde, nâexiste donc plus. Mais nous avons dĂ©sormais affaire Ă une pluralitĂ© de vĂ©ritĂ©s partielles la vĂ©ritĂ© Ă©conomique, la vĂ©ritĂ© Ă©thique, la vĂ©ritĂ© religieuse, etc.. Ce phĂ©nomĂšne de fragmentation de la VĂ©ritĂ© se poursuit et sâaccentue de nos jours au point que chaque systĂšme tend Ă se subdiviser Ă son tour. Ainsi, le domaine de lâĂ©thique se morcelle en une multitude de vĂ©ritĂ©s Ă©thiques4. Chaque culture, chaque groupe social, chaque personne mĂȘme possĂšde sa vĂ©ritĂ© Ă©thique. Il nây a plus un seul comportement juste face Ă la question de lâavortement, de lâeuthanasie ou du maĂŻs transgĂ©nique, mais plusieurs attitudes semblent Ă©galement dĂ©fendables dâun point de vue Ă©thique. b Il va sans dire que cette multiplication des vĂ©ritĂ©s Ă©thiques nous fait tendre vers un certain relativisme. DĂšs lors quâil nâexiste plus une seule vĂ©ritĂ© Ă©thique, toutes les Ă©thiques se valent, aucune nâest meilleure que lâautre et plus personne ne peut prĂ©tendre dĂ©fendre des normes plus justes ou des valeurs plus prĂ©cieuses que les autres. Il devient du coup dâautant plus difficile dâimaginer des normes morales communes. En effet, comment et au nom de quelle vĂ©ritĂ© supĂ©rieure aurait-on le droit dâinterdire tel ou tel comportement, dâimposer telle ou telle rĂšgle morale ? Chacun nâa-t-il pas le droit de dĂ©fendre sa propre conviction, sa propre croyance Ă©thique? Notre rapport Ă lâeuthanasie est Ă ce titre exemplaire, et ce dâautant plus que lâon touche avec elle Ă lâinterdit fondamental du meurtre. Il est intĂ©ressant en effet de noter que chacun envisage cette question Ă partir de ce qui constitue pour lui la vĂ©ritĂ©. Certains estiment ainsi quâil faut autoriser lâeuthanasie. Dâautres quâelle doit ĂȘtre punie. Dâautres encore pensent quâil est indispensable de condamner moralement lâeuthanasie, mais quâil nâest pas nĂ©cessaire de poursuivre juridiquement les mĂ©decins qui la pratiquent. Face Ă une telle diversitĂ© dâopinions Ă©thiques, est-il encore possible de trouver un consensus Ă©thique ? Dans ce contexte de relativisme Ă©thique, il semble illusoire de vouloir instaurer des normes morales communes. Cependant, comme je lâai dĂ©jĂ dit, nous avons besoin de telles rĂšgles pour pouvoir vivre ensemble. Nous avons besoin dâinterdits pour mettre un frein Ă la violence inhĂ©rente Ă notre libertĂ©. Mais une restauration des rĂšgles morales est-elle encore possible aujourdâhui ? Ne risque-t-on pas dâaboutir inĂ©vitablement Ă une nouvelle absolutisation des normes ? Peut-on imposer des rĂšgles de vie commune sans sombrer dans le moralisme et la dictature de lâĂ©thique ? Autrement dit, est-il vraiment possible dâĂ©tablir des interdits sans porter atteinte Ă la libertĂ© de lâindividu ? LâĂ©branlement de nos certitudes morales semble avoir radicalement mis en doute toute tentative visant Ă rĂ©aliser un accord sur ce quâil est juste de faire et sur ce qui ne lâest pas, de sorte quâil ne paraĂźt plus possible aujourdâhui dâassurer la validitĂ© de nos choix et de nos actions. CĂ©line Ehrwein haut La religion et la morale, par Alain Houziaux Il faut clairement distinguer la morale de la plupart des religions nâont pas de dimension champ de la religion, câest celui du rituel, du sacrĂ©, de la puretĂ©, de la mystique, ce qui nâa rien Ă voir avec la morale. La morale est une composante du fait humain et non du fait religieux. Elle est de lâordre des mĆurs et non de la foi. âLa morale nâest pas un ordre venu de dehors, mĂȘme du ciel ; câest la voix de la raison humaine, mĂȘme si celle-ci est reconnue, aprĂšs coup, par certains, comme une voix divineâ1. La morale, câest un fait naturel2 par opposition Ă surnaturel. La morale, câest le propre de lâhomme mĂȘme si ses formes dĂ©pendent non seulement de sa nature mais aussi de sa culture. La morale a pour objet le bien et le le bien et le mal ne sont pas des valeurs religieuses, mais simplement des valeurs Ă CĂ©sar ce qui est Ă nâest pas nĂ©cessaire dâĂȘtre croyant pour ĂȘtre moral, Dieu merci ! Ainsi, il nây pas une morale qui serait chrĂ©tienne et qui, de ce fait, serait diffĂ©rente de la morale laĂŻque et nây a pas de morale et mĂȘme lâagape, câest-Ă -dire lâamour gratuit, nâest pas lâapanage du Christianisme mais relĂšve de la dignitĂ© de lâhomme et dâune exigence universelle. âą Et pourtant, il faut le reconnaĂźtre, la morale de notre civilisation sâest formĂ©e sur lâinfluence du judaĂŻsme et du semble contredire le point prĂ©cĂ©dent, mais en fait il nâen est rien. Pour tenter de prĂ©ciser les relations complexes entre le judĂ©o-christianisme et la morale, on peut reprendre la mĂ©taphore du conte dâAndersen Le vilain petit JudaĂŻsme et le Christianisme ont donnĂ© naissance Ă la morale un peu comme les canards du conte on couvĂ© lâĆuf du judĂ©o-christianisme a couvĂ© et Ă©levĂ© la morale, mais la morale nâest pas nĂ©e du est le âvilain petit canardâ du judĂ©o-christianisme. Ainsi la religion nâest en rien la mĂšre de la le fait dâĂȘtre âreligieuxâ nâimplique pas que lâon soit âmoralâ.Il se peut mĂȘme que le sentiment religieux soit si fort et si exclusif quâil oblitĂšre le sens moral naturel le fanatisme religieux en est un exemple. Et de mĂȘme, dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e, la morale prend de lâimportance lorsque la religion et le surnaturel perdent de leur importance et peut-ĂȘtre mĂȘme parce quâils perdent de leur importance câest sans doute ce quâil se passe en ce moment.Et câest pourquoi la morale peut apparaĂźtre comme un hĂ©ritage du sentiment religieux. âą On peut dire en effet que la morale, câest ce quâil reste de la religion quand il nây a plus de religion. Ainsi, âla morale, câest ce qui reste de la peur quand on lâa oubliĂ©eâ peur est une caractĂ©ristique fondamentale de la peur, câest la peur de Dieu et de son jugement. Et cette peur a pour avatar5 le sens moral lorsque la religion se perd, câest-Ă -dire lorsque la peur de Dieu se effet le dĂ©sir de se conduire de maniĂšre morale procĂšde dâune forme de crainte, la crainte de dĂ©mĂ©riter, la crainte de ne pas faire son devoir, la crainte dâĂȘtre mal cette crainte peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©manence du sentiment religieux. Ainsi de mĂȘme, la morale, câest ce quâil reste du commandement religieux de lâamour et du sacrifice de soi lorsquâil nâest plus considĂ©rĂ© comme un commandement de lâamour gratuit et du sacrifice de soi est une prescription de la religion et en particulier de la religion si cette prescription religieuse perd son caractĂšre absolu et sacrificiel par exemple parce quâelle est jugĂ©e masochiste et culpabilisante, lâexigence morale prend le morale appelle Ă un ersatz de lâamour. âLa morale est un semblant dâamour agir moralement, câest agir comme si lâon aimaitâ6. Ainsi encore, la morale, câest Ă©galement ce quâil reste de la prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, lorsquâon a oubliĂ© son sens et sa radicalitĂ© iconoclaste. La prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, câest lâanti-morale, câest lâabsolution de lâimmoralitĂ©, puisque câest lâannonce de la misĂ©ricorde et du pardon de Dieu pour les la prĂ©dication de JĂ©sus, la loi morale nâest lĂ que pour dĂ©montrer au pĂ©cheur son pĂ©chĂ© afin dâaiguiser son appel Ă la grĂące et au pardon de lorsque lâon oublie que la prĂ©dication de JĂ©sus est celle de la grĂące, on la comprend seulement comme une forme de morale. Ainsi, enfin, la morale, câest ce quâil reste de la foi quand on a perdu la foi se moque de la morale, car elle est de lâordre de la passion et de la dĂ©nĂ©gation des rĂšgles et des sagesses de ce la foi, lorsquâelle perd sa radicalitĂ© passionnelle, se transforme en morale et en rĂ©flexion sur le bien et le rĂ©cit biblique de la âchuteâ câest-Ă -dire de consommation par Adam et Eve du fruit de lâArbre de la connaissance du bien et du mal le montre effet, ce rĂ©cit va mĂȘme jusquâĂ considĂ©rer que la tentation de vouloir connaĂźtre ce qui est le bien et le mal constitue la premiĂšre dĂ©sobĂ©issance Ă Dieu. On ne peut diffĂ©rencier plus nettement la morale de la religion. âą Et pourtant câest vrai, la morale, la nĂŽtre, celle du monde occidental, celle des Droits de lâHomme, est enfant du uniquement comme le petit cygne est un âenfantâ des canards. On pourrait peut-ĂȘtre mĂȘme dire que le judĂ©o-christianisme a couvĂ© des Ćufs qui ne sont pas les siens faute peut-ĂȘtre de pouvoir pondre et couver des Ćufs qui lui soient propres ! Ces âvilains petits canardsâ qui ont Ă©tĂ© couvĂ©s et Ă©levĂ©s par le judĂ©o-christianisme, sans ĂȘtre pour autant des enfants du judĂ©o-christianisme, ce sont la science dont le Christianisme a lĂ©gitimĂ© le caractĂšre laĂŻque et profane7, et aussi les Droits de lâHomme qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme un avatar de la loi de MoĂŻse, et aussi la morale qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un substitut casuistique de lâexigence du pur amour, du sacrifice parfait et total. âą Mais depuis quelques temps, le judĂ©o-christianisme a une attitude ambivalente vis-Ă -vis de ces âvilains petits canardsâ quâelle a couvĂ©s et spĂ©cialement vis-Ă -vis de la morale. Depuis peu, catholiques et protestants sont tombĂ©s dâaccord pour dire que lâhomme est justifiĂ© par grĂące seule. Sâil en est ainsi, câest donc quâil ne lâest pas par ses mĂ©rites ni par son attitude fait dâagir moralement nâest plus considĂ©rĂ© comme la condition nĂ©cessaire du salut. Dans ce cas, quelle place peut-on faire Ă la morale ? Certains diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu pour la justification par grĂące seule qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e indĂ©pendamment de ses mĂ©rites et de sa conduite morale.Il nous faudrait donc vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu, et ce alors mĂȘme que la justification et le salut nous ont Ă©tĂ© accordĂ©s par grĂące câest-Ă -dire mĂȘme si nous sommes immoraux, et peut-ĂȘtre parce que nous sommes immoraux. Dâautres diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale non pour des raisons religieuses et individuelles, mais pour des raisons profanes et sociales.Pour en ĂȘtre chrĂ©tien, on nâen est pas moins ceci nâa pas Ă ĂȘtre compris comme une forme de concession Ă la comme une place lĂ©gitime donnĂ©e Ă lâhomme effet, en accord avec la âthĂ©ologie des deux rĂšgnesâ, câest la foi elle-mĂȘme qui reconnaĂźt la pleine lĂ©gitimitĂ© et la pleine indĂ©pendance du rĂšgne du profane dont fait partie la câest pour faire honneur au fait que nous sommes âhommesâ et Ă cette dignitĂ© laĂźque, naturelle et profane, que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale. Quant Ă moi, je prendrai une position lâai dit, quâil nây a pas de morale nây a quâune morale sociale et naturelle, laĂŻque et il y a une maniĂšre chrĂ©tienne de vivre cette morale naturelle et non modalitĂ© âchrĂ©tienneâ, câest celle de la pour rien, gratuitement et sans raison que nous avons Ă tenter de vivre de maniĂšre sais bien que âpour rienâ et âpour Dieuâ sont trĂšs Ă tout prendre, je prĂ©fĂšre âpour rienâ.Car faire quelque chose Ă la seule gloire de Dieu soli deo gloria, câest le faire âpour rienâ, sans en retirer aucun profit. Car la foi, Simone Weil le dit clairement, câest non pas ce qui donne une raison dâĂȘtre Ă la vie, au travail, Ă la souffrance et Ă la morale, mais câest ce qui nous dispense de chercher une raison dâĂȘtre Ă la vie, au travail, Ă la souffrance et Ă la nous savons que nous sommes justifiĂ©s par grĂące, nous sommes libĂ©rĂ©s de la prĂ©occupation dâavoir Ă donner un sens et une raison dâĂȘtre Ă la vie et Ă la chrĂ©tien accepte le âpour rienâ, le âsans raisonâ et mĂȘme lâabsurde de lâexigence morale. Il fait de la gratuitĂ© sa rĂ©ponse Ă la grĂące. âPuisque nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitementâ8. Et donner gratuitement, câest vivre de maniĂšre morale, gratuitement, sans raison. Ce serait se mĂ©prendre que de croire quâil faut tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance pour la justification par grĂące qui nous a Ă©tĂ© nâen est seule rĂ©ponse cohĂ©rente avec le fait que nous sommes justifiĂ©s par grĂące seule, câest lâacceptation du fait quâil nous faut vivre, agir et ĂȘtre moral sans aucune raison, sans aucune justification. âą Ainsi, le Christianisme, depuis quelques dĂ©cennies a entrepris de renier âle vilain petit canardâ de la morale quâil a pourtant couvĂ© et fait il nây est pas allĂ© de main morte ! Et il sâest dĂ©barrassĂ©, Ă tort Ă mon avis, des notions de pĂ©chĂ©, de culpabilitĂ©, de moralitĂ©, dâexamen de conscience, de confession des pĂ©chĂ©s ! Un peu trop vite Ă mon voudrais dire je voudrais donner des raisons qui sont plutĂŽt d'opportunitĂ© historique. Le Christianisme authentique est peut-ĂȘtre en train de religion du XXIĂšme siĂšcle ne sera pas le Christianisme, en tout cas pas le Christianisme de JĂ©sus-Christ, le doux prophĂšte de GalilĂ©e qui prĂȘche la grĂące pour les religion du XXIĂšme siĂšcle sera peut-ĂȘtre celle du fanatisme, du totalitarisme et de lâintĂ©grisme ou celle dâune sorte de religiositĂ© âsolfâ, syncrĂ©tiste et vaguement lâun et lâautre cas, il nâest pas certain que la morale, et spĂ©cialement la morale de lâamour gratuit et du renoncement Ă soi-mĂȘme, ait une place assurĂ©e. Et peut-ĂȘtre regrettera-t-on au XXIĂšme siĂšcle que le Christianisme ait reniĂ© son vilain petit canard de morale qui aurait pu ĂȘtre son seul hĂ©ritage, sa seule survivance dans un monde dĂ©christianisĂ©, paganisĂ© et fanatisĂ©. A mon sens, ce quâil doit rester du judĂ©o-christianisme authentique, mĂȘme si celui-ci venait de disparaĂźtre en tant que foi Ă la GrĂące, câest le sens de la gratuitĂ©, du âpour rienâ, du âĂ la seule gloire de Dieuâ. Et en particulier le sens dâune morale âpour rienâ, âpour lâabsurdeâ9. Si ce sens du âpour rienâ se meurt lui aussi, la morale deviendra un outil comme un autre service du profit, de la rĂ©ussite et de la promotion les entreprises on enseigne dĂ©jĂ quâil faut ĂȘtre moral parce que, en fin de compte, âça payeâ. Jâai peur que le sens de la gratuitĂ© et du âpour rienâ ne soit en train de se je ne voudrais pas quâil en soit moi, le propre de lâhomme, sa dignitĂ© propre, câest lâaptitude Ă la gratuitĂ©, au âpour rienâ, au âmĂȘme si câest absurdeâ.Il me semble indispensable que lâattitude morale reste une attitude dĂ©sintĂ©ressĂ©e, gratuite, pour lâhonneur de lâhomme, Ă dĂ©faut de pouvoir rester âpour lâhonneur de Dieuâ. Si nous nâavons Ă retenir quâune seule chose de la prĂ©dication chrĂ©tienne, je voudrais que ce soit le sens de la mĂȘme si le credo quia absurdum10 de la foi judĂ©o-chrĂ©tienne venait Ă disparaĂźtre, je voudrais que, nĂ©anmoins, persiste, aprĂšs lui, un âje veux rester un ĂȘtre moral, mĂȘme si câest absurde, parce que câest absurdeâ. Alain Houziaux haut
Avonsnous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? Au prĂ©alable, il convient dâinterroger les notions, les termes de ce sujet. Par devoir, il faut entendre « obligation morale », Ă lâĂ©chelle dâun individu comme obligation quâon se donne Ă soi-mĂȘme comme aiguillon dans lâexistence ou Ă celle du genre humain.
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Vous recevrez votre corrigĂ© par email, en touteA la gloire du Grand Architecte de lâUnivers, Trois Fois Puissant Maitre et vous tous mes FrĂšres Maitres SecretsOn me demande dâexpliquer ce passage du rituel Ne profanez pas le nom de VĂ©ritĂ© en le donnant aux conceptions humaines ».Cette phrase conclut lâexhortation que prononce le Trois Fois Puissant Maitre Ă la fin du deuxiĂšme voyage serpentin lors du rituel de rĂ©ception des FrĂšres Maitre SecretsLâexhortation dans son entier est la suivante Ăcoutez la voix qui vous dit Nâaccorde Ă qui que ce soit une confiance aveugle, mais Ă©coute tous les hommes avec attention et dĂ©fĂ©rence ; aie la ferme rĂ©solution de les toutes les opinions, mais ne les dĂ©clare justes que si elles apparaissent telles Ă ton examen profane pas le nom de VĂ©ritĂ© en le donnant aux conceptions humaines ! »Et dâabord quelle est cette voix qui nous dit ? Cette voix passe par la bouche du Trois Fois Puissant MaĂźtre qui, en Ă©levant son Ă©pĂ©e droite vers le ciel et en tenant son maillet sur le cĆur lors de lâouverture des travaux, semble indiquer que ce quâil dit est juste et inspirĂ© par Le Grand Architecte De lâUnivers. En tout cas la voix semble profĂ©rer de maniĂšre bienveillante et sage conseils, recommandations, incitations, leçons ou objurgations bienveillantes pour un Devoir constructif Pas de confiance aveugle », Ă©coute de tous les hommes », rĂ©solution de comprendre ». Câest en tous cas Ă nos sens, Ă notre esprit et Ă notre clairvoyance que fait appel cette voix Elle nous dit de ne justifier une opinion quâĂ partir de notre examen propre. Cela semble signifier quâen tant que Maitres Secrets nous sommes libres et responsables. Notre Parole nous engagent et peuvent engager le monde autour de nous. Ce que lâhomme appelle vĂ©ritĂ© nâest peut-ĂȘtre pas toujours bon Ă partager. Mais de quoi notre libertĂ© nous donne-t-elle la responsabilitĂ©? Et bien câest ce qui nous dit la voix dans cette derniĂšre phrase nous sommes responsables de concevoir ce que nous nommerons vĂ©ritĂ© ». La DĂ©claration de Principes du Rite Ăcossais Ancien et AcceptĂ© [Ă©tablie dâaprĂšs les dĂ©libĂ©rations du Convent de Lausanne du 22 septembre 1875, et dâaprĂšs celles des confĂ©rences des SuprĂȘmes Conseils tenues Ă Lausanne en 1922, Ă Paris en 1929, Ă Bruxelles en 1935 et Ă Cuba en 1956, et toujours en vigueur aujourdâhui,], aprĂšs avoir proclamĂ© quâil existe un principe crĂ©ateur nommĂ© Grand Architecte de lâUnivers et aprĂšs avoir ajoutĂ© quâil est un ordre initiatique dont chacun des adeptes progressent de degrĂ© en degrĂ© selon ses capacitĂ©s et ses facultĂ©s propre, dit ceci Ă lâarticle 3 Il [le rite Ă©cossais ancien et acceptĂ©] nâimpose aucune limite Ă la libre recherche de la vĂ©ritĂ©, et câest pour garantir Ă tous cette libertĂ© quâil exige de tous la donc pour la libre recherche de la vĂ©ritĂ© que nous sommes devenus Maitres Secrets. Cela semble tout simple quand on le dit comme ça. Mais cela nous pose la question Quâest-ce que la vĂ©ritĂ© ? Comment dĂ©finir ce que nous recherchons ?Comme base nous avons les mots choisis par la voix Le verbe profaner », le mot de conceptions » et son qualificatif humaines ».La profanation est un acte sacrilĂšge, un manque de respect au sacrĂ©. Câest une irruption irrespectueuse du profane dans le sacrĂ©. La perspective que nous ouvre la voix induit le caractĂšre sacrĂ© du nom de vĂ©ritĂ©. Nous sommes dans la transcendance. Nous pourrions dire quâil sâagit de Logos au sens Ă©tymologique du terme, câest-Ă -dire Ă la fois raison, sagesse, relation et discours. Discours comme utilisation de la langue, câest-Ă -dire parole exprimant une conception en son sens premier est synonyme de fĂ©condation. Câest un acte de crĂ©ation en rapport avec la vie, en rapport avec lâessentiel. Câest donc un principe actif de construction. Aucun terme de nos rituels nâest choisi par hasard. Il serait donc question ici de nommer vĂ©ritĂ© une idĂ©e en rapport avec le mystĂšre de la vie, le mystĂšre de la crĂ©ation. Nous devrions chercher Ă reconnaitre le Logos et finalement le voix nous dit ne pas donner le nom de vĂ©ritĂ© aux conceptions humaines. Alors ne devrions-nous pas dĂ©finir ce que sont les conceptions humaines qui pourraient ĂȘtre prises pour vĂ©ritĂ© afin de les Ă©carter de lâaxe de notre recherche et ainsi garder le cap vers la vĂ©ritĂ© transcendante que nous erreur, mensonge, imposture sont des concepts auxquels sont souvent donnĂ©s le nom de vĂ©ritĂ©. Ce sont des Ă©chafaudages de lâesprit humain. Ce sont des conceptions de lâego destinĂ©es Ă rassurer chacun dâentre nous dans les relations sociales. Lâautre ne peut pas ĂȘtre plus beau, plus intelligent, plus brillant, plus aimĂ© que moi. Et si par hasard il lâĂ©tait jâĂ©dicte mes propres rĂšgles qui feront que la vĂ©ritĂ© sera la mienne, celle qui me place devant. Les vĂ©ritĂ©s de lâego sont les vĂ©ritĂ©s dĂ©voyĂ©es. Ce sont celles que construit lâesprit humain dans lâaxe du parjure. Ce sont les constructions mentales par lesquelles sâintroduit de manque de respect au sacrĂ©Alors comment sĂ©parer, comment tracer une sĂ©paration, entre le profane et le sacrĂ© ? Le plus simple semble ĂȘtre de dĂ©finir ce qui est contraire Ă la morale, dâĂ©carter tout ce qui nâest pas prouvĂ© scientifiquement et de disqualifier tout ce qui ne vient pas des bons sentiments ou de lâempathie. Câest-Ă -dire sĂ©parer ce que nous considĂ©rons socialement comme le bien et le mal, et comme nous en avons fait le serment de fuir le vice et de pratiquer la vertu. Le problĂšme est que dans le monde des hommes le vice et la vertu ne sont pas toujours lĂ oĂč lâon croit quâils science, la physique, la nature et leurs lois attestĂ©es par lâexpĂ©rimentation peuvent nous paraitre un moyen de conceptualiser la vĂ©ritĂ©. Cependant il nây a pas si longtemps la terre Ă©tait plate pour tous les hommes. Newton sous son pommier nous dĂ©crit la loi de la gravitĂ© et la terre ronde nâest plus le centre de lâunivers. Lâhomme accorde Ă la loi Newton le nom de vĂ©ritĂ© absolue de la nature. Mais il y a quelques temps arrive le gĂ©nie Einstein qui offre aux hommes sa thĂ©orie de la relativitĂ©. On labellise cette thĂ©orie vĂ©ritĂ© avec enthousiasme comme on le fait encore avec les nouvelles thĂ©ories de la mĂ©canique quantique attestĂ©es par dâimmenses expĂ©riences dans dâimmenses synchrotrons. Newton et son pommier sont toujours lĂ mais le nom de vĂ©ritĂ© nây est plus que relatif. La conception de la vĂ©ritĂ© par la science semble donc ĂȘtre illusoire. Mais la recherche scientifique est bien rĂ©elle. Câest peut-ĂȘtre lâaxe de recherche qui est Ă modifierDans un autre ordre dâidĂ©e nous pourrions penser que conceptualiser la vĂ©ritĂ© Ă partir de la justice est une bonne idĂ©e. Nous avons des rĂšgles morales. Ces rĂšgles morales souvent Ă©dictĂ©es Ă partir des textes sacrĂ©s, politiques ou religieux. Nous avons les tables de la loi. En principe ces tables nous disent la vĂ©ritĂ©. Mais quelle vĂ©ritĂ© ? Pour la politique ou la religion nous pourrions par exemple dire en parodiant VĂ©ritĂ© en deçà de la mĂ©diterranĂ©e, mensonge au-delĂ . » Car comme nous le savons certains jugements ne disent que la vĂ©ritĂ© qui est audible et qui rassure lâopinion publique. Innocent de deux crimes mais dans lâimpossibilitĂ© de faire passer au tribunal cette version pour vraie un homme peux sâaccuser dâun crime quâil nâa pas commis prĂ©textant quâil souhaitait dĂ©fendre la premiĂšre victime lorsquâil a tuĂ© la seconde, profitant ainsi dâune peine moins grande. Il est innocent mais le jugement entĂ©rine une vĂ©ritĂ© part mĂ©fions-nous aussi des symboles. Ou plutĂŽt nâoublions pas de creuser sous le symbole. MĂ©fions-nous des idĂ©es reçues qui peuvent facilement nous servir de rĂ©alitĂ© en nous Ă©vitant la peine de penser par nous-mĂȘmes. Souvenons-nous du tableau de Magritte reprĂ©sentant une pipe, reprĂ©sentation sous laquelle nous pouvons lire ceci nâest pas une pipe ». Effectivement Magritte nous signale que la reprĂ©sentation dâune pipe nâest pas la pipe elle-mĂȘme. La vĂ©ritĂ© de la pipe est autre. Câest un objet trĂšs personnel dans lequel on entretien les braise dâun tabac choisi. Son fourneau en buis ou en Ă©cume rĂ©chauffe en hiver la main qui la tient, son tuyau en corne, en ivoire ou en ambre tempĂšre la goulĂ©e lors de lâaspiration pour ravir les sens et apaiser lâesprit. La pipe nâest pas quâune construction mentale. Câest un concept créé depuis la matiĂšre, les sens et lâesprit pour rĂ©jouir lâĂąme. MĂ©fions-nous des la vĂ©ritĂ© est-elle dans la Nature ou dans son apparent bel Ă©quilibre? GĂ©rard de Nerval dont le poĂšme nous a Ă©tĂ© si bien dit par notre Respectable Maitre Secret Christian et dont le premier vers va vous Ă©clairer Homme! libre penseur te crois-tu seul pensant ». Ce premier vers me pousse Ă remettre en scĂšne lâhistoire bucolique de Newton. La scĂšne se passe au verger. Le rideau sâouvre sur le pommier. Le pommier conçoit son fruit. Bravant le froid de lâhiver, rĂ©sistant aux traitresses gelĂ©es printaniĂšres, traversant les orages et les grĂȘles de lâĂ©tĂ© le pommier conçoit sans relĂąche son fruit. Au dĂ©but de lâautomne il pense sa conception mature et, par des moyens connus des pommiers seuls, il laisse tomber son fruit sur lâherbe ombreuse. Eve voit la pomme, la ramasse et la croque. Quelle est la vĂ©ritĂ© du pommier ? Pour le pommier la vĂ©ritĂ© câest lâexpression qui passe dans les yeux dâEve au moment oĂč elle croque la pomme. Lâavantage avec la nature câest que comme elle ne parle pas nous pouvons lui faire dire ce que nous voulons. Donc pour la vĂ©ritĂ© câest toujours un peu sujet Ă caution. Mais nous pouvons quand mĂȘme y trouver des nous pourrions ainsi dĂ©crire les pieux mensonges, les comportements dits de jĂ©suite » parfois assimilĂ©s Ă lâhypocrisie mais souvent partant de trĂšs bons sentiments ou de trĂšs bonne raison. Certaines semi-vĂ©ritĂ©s, auxquelles on donne le nom de vĂ©ritĂ© Ă©vitent au monde de grand malheurs. Et, Ă ce propos, nous pourrions dĂ©crire aussi le secret. Le secret » a donc beaucoup Ă voir avec la vĂ©ritĂ©. Et jâajouterais quâil est curieux de remarquer que dans le peu de phrases que prononce la voix elle nous dit de faire une dĂ©claration juste. Juste selon notre examen. La voix nous dit que nous donnerons le nom de vĂ©ritĂ© Ă une parole impeccable », câest-Ă -dire littĂ©ralement de parole sans pĂ©chĂ© », pour une parole sans tache », de parole pure, de parole PARFAITE » comme il se doit probablement dans une LOGE DE PERFECTION. Cette parole parfaite nous devons la concevoir en la cherchant dans lâaxe de transcendance, dans lâaxe de notre Loge, dans lâĂ©change du microcosme et du macrocosme, dans les reflets qui nous Ă©clairent entre "Deus meumque jus" - "Ordo ab chao" de lâemblĂšme de notre Ordre et le "Gimel dans lâĂtoile des GĂ©omĂštres" de notre tableau de Loge. Tout ce que je viens de dĂ©crire lĂ , ce travail de rĂ©flexion dans lâaxe de la Loge, câest ce que nous nommons lâĂ©thique, câest-Ă -dire ce qui dans le dialogue de la transcendance fait appel non seulement Ă lâesprit mais aussi au corps et au de tout ce que nous venons de voir il ressort une chose La vĂ©ritĂ© ne se trouve pas, elle se cherche. Elle se cherche en avançant parfaitement et inlassablement dans lâaxe de lâĂ©thique. Et, Pour Nous Maitres Secrets, quelle action pourrait ĂȘtre plus parfaite que celle que nous nommons Devoir. Ce qui nous rapproche certainement le plus de la vĂ©ritĂ© câest le Devoir. Continuons donc inlassablement et sans Ă©tat dâĂąme, sans certitude et sans autre raison que celle dâavancer sur le chemin du devoir de ce que nous poursuivons inlassablement câest le chemin vers la parole perdue. Comme le pommier concevons notre fruit. Concevons la parole parfaite qui nous pourrait Ă©ventuellement nous permettre dâavoir, le jour venu, notre pipe se cassant en traversant le miroir, au moment de lâultime initiation, le moyen de comprendre ce que nous lirons dans lâĆil immense et gĂ©omĂ©trique du grand architecte de lâunivers lorsquâil nous dira VĂ©ritablement quâil nâexiste pasâŠâŠou quâil dit, Trois Fois Puissant Paule 4ĂšmePerfection - Bangkok - Septembre 2016
vérité? ba ui pcq lé mensonge cé pa bo - Topic Avons-nous le devoir de chercher la du 18-06-2012 11:38:49 sur les forums de jeuxvideo.com
Chapitre 14 La fin de la criminalitĂ© et de lâinjustice 1. Pourquoi est-âil difficile aujourdâhui de mener une vie droite? NâEST-âIL pas vrai que, quels que soient vos efforts pour faire le bien, les conditions qui vous entourent rendent cela trĂšs difficile? Dans le monde des affaires, câest la lutte pour la survie Ă©conomique, et la tentation est forte de tricher pour rester compĂ©titif. Dans la vie de tous les jours, ce nâest quâimmoralitĂ©, toxicomanie, langage trivial, haine et esprit de vengeance. De plus, les spectacles et les media nous prĂ©sentent bien souvent tout cela comme quelque chose de tout Ă fait normal. 2. Les gens reconnaissent-âils lâinfluence dâun mauvais milieu? 2 Toutefois, beaucoup de gens se rendent compte de lâĂ©norme influence que peut avoir un mauvais milieu et il nâest pas rare quâils changent de quartier ou de rĂ©gion dans lâespoir de trouver de meilleures conditions, surtout pour leurs enfants. Ils savent quâun environnement malsain peut altĂ©rer les bons principes quâils leur ont inculquĂ©s. 3, 4. a Comment lâentourage des IsraĂ©lites influait-âil sur eux? b Quâest-âce qui a contribuĂ© le plus Ă lâapparition de ce mauvais milieu? 3 MĂȘme dans lâancienne nation dâIsraĂ«l, bien que la Loi de MoĂŻse fĂ»t excellente, le climat nâĂ©tait pas toujours favorable Ă la pratique fidĂšle du culte de Dieu. IsraĂ«l Ă©tait entourĂ© de nations qui pratiquaient lâidolĂątrie DeutĂ©ronome 136, 7, 12, 13, et les IsraĂ©lites Ă©taient pĂ©cheurs comme le reste de lâhumanitĂ©. La Loi en aida beaucoup Ă rester fermes dans le culte pur de Dieu, mais la majoritĂ© dâentre eux se montrĂšrent dĂ©sobĂ©issants II Chroniques 3615, 16. Ils se laissĂšrent influencer par le milieu dans lequel ils vivaient. En outre, depuis la chute du premier homme, Satan le Diable nâa cessĂ© dâexercer une forte influence sur les hommes pour les empĂȘcher dâacquĂ©rir la connaissance de Dieu. LâapĂŽtre Paul Ă©crivit 4 âSi cependant la bonne nouvelle que nous annonçons est bel et bien voilĂ©e, elle est voilĂ©e parmi ceux qui pĂ©rissent, parmi lesquels le dieu de ce systĂšme de choses a aveuglĂ© lâesprit des incrĂ©dules, de peur que ne les Ă©claire lâĂ©clatante lumiĂšre de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est lâimage de Dieu.â â II Corinthiens 43, 4. UN NOUVEL ENVIRONNEMENT 5, 6. Quâest-âce que Dieu a lâintention de faire en rapport avec notre environnement? 5 Il est donc Ă©vident quâun nouvel environnement contribuerait beaucoup Ă aider les hommes pĂ©cheurs Ă renouveler leur espritâ pour se conformer aux excellents principes de Dieu Romains 122. Eh bien, Dieu se propose justement dâeffectuer un tel changement au cours du rĂšgne millĂ©naire de JĂ©sus Christ. 6 II faut dâabord que le systĂšme de choses mauvais disparaisse. Il sera dĂ©truit par Dieu I Jean 217. Ensuite, le Diable, âle dieu de ce systĂšme de chosesâ, doit ĂȘtre liĂ© pour quâil ne puisse plus inciter les humains Ă se rebeller contre JĂ©hovah Dieu RĂ©vĂ©lation 201, 2. Câest ce quâil a fait jusquâĂ prĂ©sent en les trompant et en exploitant leurs imperfections pour les amener Ă pĂ©cher, causant ainsi leur mort. â RĂ©vĂ©lation 129; HĂ©breux 214, 15. 7-12. DĂ©crivez les conditions qui existeront sous la domination du Royaume du Christ. 7 Le livre des Psaumes nous donne un aperçu prophĂ©tique des conditions qui existeront pendant le rĂšgne du Christ 8 âEn ses jours le juste commencera Ă pousser, et lâabondance de paix.â âIl y aura abondance de grain sur la terre.â âLa vĂ©ritĂ© germera de la terre, et la justice regardera des cieux. De plus, JĂ©hovah, pour sa part, donnera ce qui est bon, et notre terre donnera sa production.â â Psaume 727, 16; 8511, 12. 9 Et le prophĂšte ĂsaĂŻe Ă©crivit au sujet de JĂ©sus Christ 10 âLa domination princiĂšre sera sur son Ă©paule. Et on lâappellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu puissant, PĂšre Ă©ternel, Prince de paix. Ă lâabondance de la domination princiĂšre et Ă la paix il nây aura pas de fin, sur le trĂŽne de David et sur son royaume, pour lâĂ©tablir solidement et le soutenir au moyen de lâĂ©quitĂ© et au moyen de la justice, dĂšs maintenant et jusquâĂ des temps indĂ©finis. Le zĂšle mĂȘme de JĂ©hovah des armĂ©es fera cela.â â ĂsaĂŻe 96, 7. 11 DĂ©crivant le milieu favorable que crĂ©era le nouveau systĂšme de choses, ĂsaĂŻe dit encore 12 âLe sentier du juste, câest la droiture. Comme tu es droit, tu aplaniras, la voie que suit le juste. Oui, le sentier de tes jugements, ĂŽ JĂ©hovah, nous lâavons espĂ©rĂ© en toi. ... Lorsquâil y aura tes jugements pour la terre, câest la justice quâapprendront assurĂ©ment les habitants du sol productif.â â ĂsaĂŻe 267-9. 13. Les ressuscitĂ©s apprendront-âils plus facilement la vĂ©ritĂ© sur Dieu quâavant leur mort? Pourquoi? 13 Les dĂ©cisions judiciaires de JĂ©hovah Ă©tant alors proclamĂ©es et appliquĂ©es sur toute la terre, la âgrande fouleâ qui survivra Ă la destruction du prĂ©sent systĂšme de choses et entrera dans lâordre nouveau sera en mesure dâenseigner les ressuscitĂ©s sans ĂȘtre gĂȘnĂ©e par des adversaires malfaisants de Dieu et du Christ RĂ©vĂ©lation 79, 10, 14-16. Comme la justice et la paix prĂ©vaudront, la vĂ©ritĂ© ressortira beaucoup plus clairement. Il sera alors plus facile Ă ceux qui seront ainsi instruits dâobĂ©ir et dâaplanirâ leur voie. 14. Comment lâactuel systĂšme de choses a-ât-âil encouragĂ© les mauvaises tendances que nous avons hĂ©ritĂ©es de nos parents imparfaits? 14 Ă notre Ă©poque oĂč la criminalitĂ© est trĂšs grande, certains individus deviennent des criminels endurcisâ. Nous avons tous des inclinations au pĂ©chĂ© dans un domaine ou dans un autre Romains 619, car nous avons hĂ©ritĂ© ces faiblesses de nos parents Psaume 515. Câest ainsi que lâon peut ĂȘtre enclin Ă la colĂšre ou Ă la violence. Certains sont plus agressifs que dâautres et sont tentĂ©s de faire justice eux-âmĂȘmes quand ils estiment que celle-ci nâa pas Ă©tĂ© appliquĂ©e. Dâautres tombent plus facilement dans le piĂšge de lâimmoralitĂ©, dans les excĂšs de boisson, etc. Mais, dans des conditions normales, peu dâentre eux iraient jusquâĂ commettre un acte criminel. Câest gĂ©nĂ©ralement un milieu malsain, comparable Ă un bouillon de cultureâ, qui nourrit et encourage les mauvaises tendances et suscite les circonstances, lâoccasion ou lâincitation qui font le criminel. â I Corinthiens 1533. 15. a Comment le milieu qui existera sous le Royaume du Christ favorisera-ât-âil les bonnes tendances? b Que devra faire chacun pour se rĂ©tablir? 15 Cependant, quand ce monde mĂ©chant aura Ă©tĂ© dĂ©truit et que Satan ne pourra plus intervenir parce quâil aura Ă©tĂ© liĂ©, les humains pourront se rĂ©tablir progressivement. Les bonnes tendances seront nourries et encouragĂ©es grĂące Ă un excellent milieu, et rien ne favorisera les traits indĂ©sirables. Les actions et les dĂ©sirs mauvais seront tout Ă fait dĂ©placĂ©s et considĂ©rĂ©s comme quelque chose Ă Ă©viter. Toutefois, chacun devra faire des efforts pour se dĂ©faire du courroux, de la malice et des propos outrageantsâ, et pour revĂȘtir la personnalitĂ© nouvelle qui, par la connaissance exacte, se renouvelle Ă lâimage de Celui qui lâa crééeâ. Colossiens 38-10. Il faudra ĂȘtre animĂ© dâun vif dĂ©sir de changer, car Dieu veut avoir des sujets qui se soumettent Ă lui volontairement Psaume 8111-13. Sous le gouvernement du Christ et de ses rois et prĂȘtres adjoints, les efforts de celui qui cherchera Ă se renouveler ne seront pas entravĂ©s, mais au contraire encouragĂ©s de toutes les maniĂšres possibles. â RĂ©vĂ©lation 717. CEUX QUI NE RECEVRONT PAS LA VIE 16, 17. a Qui ne recevra pas la vie Ă©ternelle dans le nouveau systĂšme de choses? b Quand JĂ©sus Ă©tait sur la terre, comment les chefs religieux se mirent-âils en grand danger? 16 Seuls les humains qui blasphĂšment contre lâesprit saintâ mourront dans ce nouveau systĂšme de choses Matthieu 1231, 32. Ce pĂ©chĂ© est un acte dĂ©libĂ©rĂ©, volontaire, rebelle et blasphĂ©matoire contre Dieu. Mais en quel sens est-âce un pĂ©chĂ© contre lâesprit saintâ? 17 ConsidĂ©rons, par exemple, le cas des Pharisiens. Ils ont eux-âmĂȘmes adoptĂ© une attitude qui risquait de leur faire commettre ce pĂ©chĂ© et, de toute Ă©vidence, certains lâont commis. Ils auraient pu refuser de croire que JĂ©sus Ă©tait le Messie simplement par manque de foi, comme ce fut le cas de Saul qui devint plus tard lâapĂŽtre Paul I TimothĂ©e 112, 13. Mais quand JĂ©sus parla du pĂ©chĂ© impardonnable, les Pharisiens venaient juste dâĂȘtre tĂ©moins de la puissance de ses paroles et de ses Ćuvres, puissance qui venait de lâesprit de Dieu quâavait reçu JĂ©sus. Quand ils virent et quâils comprirent que lâesprit de Dieu agissait par lâintermĂ©diaire de JĂ©sus, ils blasphĂ©mĂšrent alors contre lâesprit saint. Comment cela? En attribuant dĂ©libĂ©rĂ©ment les Ćuvres de JĂ©sus au pouvoir des dĂ©mons. Les Pharisiens agissaient dans un dessein purement Ă©goĂŻste. Ils voulaient tromper le peuple, afin de continuer Ă dominer sur lui. â Matthieu 1222-30. 18. Un chrĂ©tien pourrait-âil perdre la vie Ă©ternelle? 18 Ce pĂ©chĂ© peut ĂȘtre commis par des chrĂ©tiens qui se dĂ©tourneraient volontairement du culte pur de Dieu. HĂ©breux 1026, 27 dĂ©clare que âsi nous pratiquons le pĂ©chĂ© volontairement aprĂšs avoir reçu la connaissance exacte de la vĂ©ritĂ©, il ne reste plus pour les pĂ©chĂ©s aucun sacrifice, mais seulement une sorte dâattente terrible du jugementâ. â Comparez avec HĂ©breux 64-6. 19. a Quâest-âce que le pĂ©chĂ© qui fait encourir la mortâ? b Quelle devrait ĂȘtre lâattitude dâun chrĂ©tien envers une personne qui commet apparemment cette sorte de pĂ©chĂ©? c Un chrĂ©tien peut-âil juger quâune personne a commis un pĂ©chĂ© impardonnable? Expliquez. 19 LâapĂŽtre Jean, lui aussi, parle dâun âpĂ©chĂ© qui fait encourir la mortâ en opposition avec le pĂ©chĂ© qui nâentraĂźne pas la mort I Jean 516, 17; comparez avec Nombres 1530. Un vrai chrĂ©tien nâaura aucun rapport avec celui qui, tout en se dĂ©clarant chrĂ©tien, semble, dâaprĂšs ce quâon peut constater, blasphĂ©mer contre lâesprit de Dieu, pĂ©chant apparemment de propos dĂ©libĂ©rĂ© et sans manifester de repentir II Jean 9-11. Le chrĂ©tien ne priera pas pour une telle personne. Cependant, il ne peut pas lire dans le cĆur de celle-ci et il nâest pas Ă mĂȘme de juger si elle a rĂ©ellement commis le pĂ©chĂ© impardonnable. Il ne peut pas savoir avec certitude si elle ne se repentira pas par la suite. Il reconnaĂźt donc que le Christ, agissant en tant que Juge de Dieu, peut, lui, sonder les âreinsâ les Ă©motions et les pensĂ©es les plus profondes et le âcĆurâ le siĂšge principal de nos mobiles, et quâil a le pouvoir de dĂ©terminer si quelquâun blasphĂšme contre lâesprit saint. â RĂ©vĂ©lation 223; Jean 522, 30. 20. Quâarrivera-ât-âil aux pĂ©cheurs irrĂ©formables et impĂ©nitents durant le rĂšgne millĂ©naire du Christ? 20 Les humains incorrigibles et irrĂ©formables seront mis Ă mort durant le rĂšgne millĂ©naire du Christ. Pour montrer que leur exĂ©cution sera dĂ©finitive, les Ăcritures les reprĂ©sentent comme Ă©tant jetĂ©s dans le âlac de feuâ symbolique qui est âla seconde mortâ, diffĂ©rente de celle que nous avons hĂ©ritĂ©e dâAdam RĂ©vĂ©lation 2014, 15. Par consĂ©quent, ceux qui voudraient troubler la paix du nouveau systĂšme de choses ne seront pas autorisĂ©s Ă y demeurer. UNE VIE MEILLEURE DĂS MAINTENANT 21, 22. a Faut-âil attendre lâinstauration du RĂšgne millĂ©naire du Christ pour connaĂźtre une vie meilleure et plus heureuse? b Commentez les paroles de lâapĂŽtre Paul Ă ce sujet en I TimothĂ©e 48. 21 Mais aux lecteurs de ce livre nous rĂ©pĂ©tons ce que lâapĂŽtre dĂ©clara Ă des hommes qui dĂ©siraient devenir des serviteurs mĂ»rs de Dieu âCependant, bien-aimĂ©s, ... nous sommes convaincus, pour ce qui vous concerne, de choses meilleures et de choses accompagnĂ©es du salut.â HĂ©breux 69. Nous nâavons pas besoin dâattendre le RĂšgne millĂ©naire du Christ pour prendre un bon dĂ©part dans le service de Dieu. Nous pouvons et nous devons le servir dĂšs maintenant. 22 LâapĂŽtre dit encore âLa piĂ©tĂ© est utile Ă tout, puisquâelle possĂšde la promesse de la vie prĂ©sente et de la vie qui est Ă venir.â I TimothĂ©e 48. Nous pouvons nous libĂ©rer de bien des entraves du monde et avoir la paix de lâesprit ainsi quâun but dans la vie. Il est possible de connaĂźtre une vie heureuse et dâentretenir de meilleures relations avec notre famille et nos semblables. Mais, mieux encore, nous pouvons nous rĂ©jouir Ă la perspective de traverser vivants la âgrande tribulationâ pour mener une vie parfaite dans le nouveau systĂšme de choses que Dieu Ă©tablira. 23, 24. a AprĂšs avoir appris ce que dit la Parole de Dieu, devrions-ânous chercher ailleurs la vĂ©ritĂ©? b Avons-ânous besoin dâattendre un autre Messie ou un grand homme qui viendrait nous dĂ©livrer? c Que devrions-ânous donc faire? 23 Nous nous trouvons dans la mĂȘme situation que la nation dâIsraĂ«l quand elle Ă©tait sur le point dâentrer en Terre promise. MoĂŻse lui dit âCe commandement que je te commande aujourdâhui nâest pas trop difficile pour toi, et il nâest pas Ă©loignĂ©. Il nâest pas dans les cieux, pour quâil faille dire Qui montera pour nous aux cieux nous le chercher, pour quâil nous le fasse entendre, afin que nous le pratiquions?â Et il nâest pas de lâautre cĂŽtĂ© de la mer, pour quâil faille dire Qui passera pour nous de lâautre cĂŽtĂ© de la mer nous le chercher, pour quâil nous le fasse entendre, afin que nous le pratiquions?â Car la parole est tout prĂšs de toi, dans ta propre bouche et dans ton propre cĆur, pour que tu la pratiques.â â DeutĂ©ronome 3011-14. 24 Il ne vous sera pas trĂšs difficile de savoir ce que Dieu demande de vous et de le faire. JĂ©sus Christ vous y aidera si vous exercez la foi en lui et si vous faites votre part Matthieu 1128-30. Il nâest pas nĂ©cessaire que quelquâun aille au ciel pour en rapporter le message dont vous avez besoin, car JĂ©sus lâa fait pour nous et ses commandements nous ont Ă©tĂ© transmis dans la Bible. Inutile de vous rendre dans une terre lointaine, âde lâautre cĂŽtĂ© de la merâ, pour rechercher la sagesse ou la philosophie des hommes de ce pays-âlĂ . Vous nâavez pas besoin dâacquĂ©rir une instruction supĂ©rieure ni dâĂ©tudier toutes les religions anciennes et modernes pour trouver la vĂ©ritĂ©. Vous avez appris quel est le dessein de Dieu grĂące Ă votre lecture de la Bible. Cette connaissance est dans votre bouche et dans votre cĆur. Câest âcette bonne nouvelle du royaumeâ. Matthieu 2414. Un apĂŽtre du Christ Ă©crivit âSi tu dĂ©clares publiquement cette parole dans ta propre boucheâ, que JĂ©sus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cĆur, que Dieu lâa relevĂ© dâentre les morts, tu seras sauvĂ©. Car câest avec le cĆur quâon exerce la foi pour la justice, mais câest avec la bouche quâon fait la dĂ©claration publique pour le salut.â â Romains 105-10. 25. Est-âce que Dieu rĂ©clame de grandes choses de notre part? Quâest-âce quâil nous demande? 25 Dieu nâexige donc pas que vous accomplissiez des actes puissants. Non; il dĂ©clare âIl tâa fait connaĂźtre, ĂŽ homme terrestre, ce qui est bon. Et quâest-âce que JĂ©hovah demande de toi en retour, si ce nâest dâexercer la justice, et dâaimer la bontĂ©, et de marcher modestement avec ton Dieu?â MichĂ©e 68. Cette requĂȘte nâest-âelle pas raisonnable? Nâest-âce pas vraiment notre devoir Ă tous? 26, 27. Que pouvons-ânous faire pour prendre les devants dĂšs Ă prĂ©sent? 26 Par consĂ©quent, vous pouvez prendre les devants dĂšs maintenant en Ă©liminant lâinjustice de votre vie. Pour Ă©viter de dĂ©vier du droit chemin Ă cause dâun mauvais milieu, il vous faudra cesser de frĂ©quenter ceux qui pratiquent le mal. Paul Ă©crivit Ă ceux qui cherchaient Ă servir Dieu âJe vous ai Ă©crit, dans ma lettre, de cesser de frĂ©quenter les fornicateurs je nâentendais pas dâune maniĂšre absolue les fornicateurs de ce monde, ou bien les gens avides et les extorqueurs, ou les idolĂątres. Autrement il vous faudrait bel et bien sortir du monde.â I Corinthiens 59, 10. Vous avez peut-ĂȘtre des amis et des collĂšgues de travail qui pratiquent des choses mauvaises et, bien entendu, vous ne pouvez pas Ă©viter tout contact avec eux. Mais vous ne vous joindrez pas Ă eux quand ils font le mal et vous ne rechercherez pas constamment leur compagnie intime. Vous devriez plutĂŽt rechercher la bonne compagnie des chrĂ©tiens dont vous remarquez lâexcellente conduite, car elle vous affermira. â HĂ©breux 137. 27 Ayant fait cela, persĂ©vĂ©rez dans cette voie. Confiez-âvous en Dieu et comptez sur lui pour effacer complĂštement lâinjustice, la criminalitĂ© et le malheur quand il Ă©tablira son nouveau systĂšme de choses juste. â ĂsaĂŻe 321, 16-18. [Questions dâĂ©tude] [Illustrations, page 159] Un mauvais milieu favorise la criminalitĂ©. [Illustration, page 160] Sous la domination de JĂ©sus Christ, un milieu sain favorisera les belles mĆurs.
SvPDqp.