Quoide plus naturel qu’un journal toujours au plus prĂšs de l’actualitĂ© comme le notre et cherchant Ă  reproduire la vĂ©racitĂ© des faits se penche sur l’une des questions du bac de philosophie qui avait lieu lundi. Cette question, la voici : «Quel besoin avons- nous de chercher la vĂ©ritĂ© ?» Afin de rĂ©pondre Ă  ce questionnement
Re Philo 2012 Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? par Nelson Lun 18 Juin - 1337On devrait plutĂŽt dire "les vĂ©ritĂ©s", car elles sont encore, nous n'avons aucun moyen cognitif d'en ĂȘtre sommes condamnĂ©s Ă  les chercher, au risque de stagner et, ipso facto, de ce n'est pas vers la philo que nous devrions nous pose beaucoup de questions sans jamais donner de la FM peut-elle nous y aider en principe Re Philo 2012 Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? par rbbe41 Lun 18 Juin - 1341Pourquoi dire les vĂ©ritĂ©s plutot qu'une vĂ©ritĂ© ? Comme tu le dis, on n'a pas moyen de vĂ©rifier mĂȘme qui me chatouille dans la question c'est le mot devoir. Un devoir est imposĂ© par quelque chose. La sociĂ©tĂ© est ce qui me vient en premier. J'aurais bien reformulĂ© la question en " Sommes nous lĂ©gitime pour chercher la vĂ©ritĂ©". Ou "La recherche de vĂ©ritiĂ© est-elle lĂ©gitime ?" Re Philo 2012 Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? par LordToms Lun 18 Juin - 1440Bonne question... Mais peut-ĂȘtre mal formulĂ©e ? Je suis de l'avis de rbbe concernant le terme de "devoir". Car "devoir" a une connotation d'obligation. De lĂ  peut-on vraiment chercher "la vĂ©ritĂ©" si nous y sommes obligĂ©s ? Cela voudrait donc aussi dire qu'il n'y a qu' "une vĂ©ritĂ©" c'est donc fortement rĂ©ducteur et ça appuie je trouve encore plus sur le fait qu'il y a ici une obligation de trouve LA vĂ©ritĂ©. Celui qui pose la question ici ne s'attend qu'Ă  UNE seule et UNIQUE vĂ©ritĂ©, alors qu'elles sont multiples. Car aprĂšs tout l'histoire nous l'a prouvĂ© Ă  maintes reprises seuls les gagnants inscrivent leur vĂ©ritĂ© dans l'histoire, les perdants, eux, n'y auront jamais le droit. Re Philo 2012 Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? par Littlewingrunner Lun 18 Juin - 1520La formulation n'est pas Ă  mettre en cause il faut prendre les implications du mot devoir, ce n'est pas nĂ©cessairement une obligation du dehors, ce qui signifie contrainte. Mais cela peut aussi ĂȘtre une impulsion de nature, c'est Ă  dire l'homme a le devoir, au vu de sa condition d'ĂȘtre imparfait, de chercher une nĂ©cessitĂ© ontologique si l'on prĂ©fĂšre. Si l'on reformule par " sommes nous lĂ©gitimes pour chercher la vĂ©ritĂ©" on perd tout le problĂšme. D'ailleurs en rĂ©pondant Ă  la question on peut montrer que la rĂ©ponse ne peut ĂȘtre fournie clairement mais que la question centrale c'est celle que tu poses. La formulation des questions en philosophie n'est pas dogmatique... Petit point sur la distinction contrainte / obligation. La contrainte est formulĂ©e de l'extĂ©rieur, par exemple la sociĂ©tĂ© sur l'individu. L'obligation elle est une intĂ©riorisation volontaire d'une norme, c'est Ă  dire qu'on dĂ©cide d'obĂ©ir Ă  quelque chose et de la respecter, cette forme de devoir n'est nullement antinomique avec une forme de libertĂ©. Pour ce qui est du devoir je pense qu'il est grandement rĂ©ducteur de le prendre uniquement sous l'aspect contrainte et que cela conduit Ă  un traitement partiel et tronquĂ© du sujet. Un devoir peut ĂȘtre de plusieurs nature une nĂ©cessitĂ© ontologique l'homme tel qu'il est ne peut que chercher et ne peut pas avoir de position d'indiffĂ©rence , existentielle l'homme est fait tel qu'il est poussĂ© nĂ©cessairement vers la connaissance des causes , utilitaire pour vivre et devenir maĂźtre de la nature il faut que l'homme cherche la vĂ©ritĂ© pour connaĂźtre le mĂ©canisme des phĂ©nomĂšnes etc...Bref il ne faut jamais prĂ©supposer qu'un terme est univoque, mais une des rĂ©ponses Ă  la question est Ă©videmment de dire que l'on a aucun devoir de cette sorte du coup il faut expliquer pourquoi anthropologiquement cela peut ĂȘtre fondĂ© et que l'homme peut aussi bien rester dans l'ignorance des causes et de la connaissance comme une grande majoritĂ© des gens aujourd'hui, qui ne cherche pas Ă  savoir et prĂ©fĂšrent regarder secret story . On peut aussi rĂ©pondre en disant que la recherche de la connaissance plus que de la vĂ©ritĂ©, qui suppose une possibilitĂ© de l'atteindre, on peut substituer Ă  ce terme la vĂ©risimilaritĂ© de Popper est un moyen de se dĂ©passer et d'ouvrir son ĂȘtre Ă  la transcendance ce qui dĂ©passe la condition initiale de l'homme plutĂŽt que de rester dans l'immanence la pure reproduction de son ĂȘtre tout les jours. Edit on pouvait donc fort bien construire toute une dissertation sur cette notion de devoir qu'on devait distinguer avec le pouvoir Ă©videmment, le devoir comme nĂ©cessitĂ© morale et non nĂ©cessitĂ© efficiente pour donner un autre argument contre la contrainte, qui pouvait structurer un raisonnement et nuancer la question inaugurale. Re Philo 2012 Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? par InvitĂ© Lun 18 Juin - 1721Je ne sais pas si nous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©, mais je pense que nous devons surtout nous "arranger" avec le sens que l'on donne Ă  ce mot ! A mon avis nous avons le devoir de ne pas chercher de contre-vĂ©ritĂ©s ! Lorsqu'il s'agit de soigner des maladies, j'estime que sur le plan Ă©thique, humain nous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©, afin de soigner. Lorsqu'il s'agit de savoir s'il existe d'autres ĂȘtres pensants Ă  l'autre bout de l'univers, ou s'il existe des microbes sur Mars, je trouve qu'il n'y a lĂ  aucun devoir de vĂ©ritĂ©, et Ă  mon sens c'est une perte de temps. Donc pour moi cette question est trĂšs subjective. A mon sens elle est soumise au psychisme individuel et collectif. Certains estimeront qu'il est de leur devoir de chercher Ă  savoir ceci ou cela, pendant que d'autres s'en ficheront comme d'une guigne ! La vĂ©ritĂ© du croyant n'est pas celle de l'athĂ©; la vĂ©ritĂ© de celui qui a vu Mr X n'est pas celle de celui qui a vu Mr X en le prenant pour Mr Y ! Je pense aussi que l'on se construit sa vĂ©ritĂ©, mĂȘme si l'on admet les autres, par exemple le fait que la Terre tourne autour du Soleil. Imaginons aussi un autre cas je suis convaincu qu'il existe quelque chose, parce que j'ai pu le vĂ©rifier. Je le raconte Ă  un ami qui me dit que lui aussi est convaincu mais du contraire ! Et il me dit que lui aussi a pu le vĂ©rifier ! Dois-je estimer que j'ai le devoir de chercher ma vĂ©ritĂ© ou la sienne ? Peut ĂȘtre mĂȘme que nous nous sommes trompĂ©s tous les deux ? Auquel cas, nous ne dĂ©tenons aucune vĂ©ritĂ©. Personnellement, je me sentirais dans le devoir de chercher LA vĂ©ritĂ©, mais ni celle de mon ami ni la mienne, celle que je pense correspondre Ă  ce qui est. Mais les choses sont-elles toujours vraies ? Et la vĂ©ritĂ© est-elle toujours condamnĂ©e Ă  n'ĂȘtre qu'une tautologie ?Selon moi tout est basĂ© sur la perception que nous avons de la vĂ©ritĂ©, mais si nous la situons dans le continuum temporel, un fait qui s'est dĂ©roulĂ© Ă  un instant t est passĂ©, et toutes les interprĂ©tations que nous en ferons par la suite seront nĂ©cessairement approximatives. Mais je pense que nous pouvons trĂšs bien vivre avec ce que nous appelons la vĂ©ritĂ©, celle qui nous guide durant nos vies, et nous permet de ne pas nous Ă©garer dans le mensonge. Par exemple si un enfant dit la vĂ©ritĂ© Ă  sa mĂšre Ă  propos de ses notes, je pense qu'il fait bien ! Dans le cas contraire bonjour les ennuis ! Je plaisante je plaisante, mais tout ce que j'ai exposĂ© ici n'est qu'un exercice de style, et je ne prĂ©tends dĂ©tenir aucune vĂ©ritĂ© sur le sujet ! 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Sinous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© (et non simplement le savoir), c'est parce que nous avons le devoir de devenir des hommes "vĂ©ritables" et si nous avons ce devoir, c'est que son humanitĂ© n'est pas donnĂ©e Ă  l'homme, mais doit ĂȘtre conquise. "Et il me sera loisible de possĂ©der la vĂ©ritĂ© dans une Ăąme et dans un corps."

Deux fois par mois, Le Devoir lance Ă  des passionnĂ©s de philosophie et d’histoire des idĂ©es le dĂ©fi de dĂ©crypter une question d’actualitĂ© Ă  partir des thĂšses d’un auteur marquant. Alors, quoi ? ce livre, ce n’était que cela ? Ces ĂȘtres Ă  qui on avait donnĂ© plus de son attention et de sa tendresse qu’aux gens de la vie, n’osant pas toujours avouer Ă  quel point on les aimait [
] ; ces gens pour qui on avait haletĂ© et sanglotĂ©, on ne les verrait plus jamais, on ne saurait plus rien d’eux », Ă©crit Marcel Proust dans JournĂ©es de lecture Folio, 2016, un essai publiĂ© en 1906. Je dĂ©couvre cette phrase, aujourd’hui, alors que je viens tout juste de lire Morphine Folio, 2015, une nouvelle du mĂ©decin-Ă©crivain russe MikhaĂ«l Boulgakov, publiĂ©e en 1927. J’ai l’impression que Proust me comprend. Je viens d’accompagner pendant quelques heures, sur fond de rĂ©volution russe de 1917, le docteur Bomgard, qui se sent enfin libre aprĂšs avoir quittĂ© son poste de mĂ©decin de campagne pour pratiquer dans le chef-lieu du district, et le docteur Poliakov, son collĂšgue morphinomane en dĂ©tresse amoureuse. Ce dernier, dĂ©jĂ  cruellement privĂ© de sa femme, perd sa volontĂ© et meurt de sa nouvelle dĂ©pendance Ă  la drogue. Photo Le Devoir L’auteur Louis Cornellier est professeur au cĂ©gep de Joliette et chroniqueur au Devoir». J’ai Ă©tĂ© fascinĂ©, Ă©mu, bouleversĂ© par la lecture du journal de Poliakov, qui constitue le coeur de Morphine. La mort du mĂ©decin me trouble et me fait mal. Le livre se termine, et je me dis Alors, quoi ? ce livre, ce n’était que cela ? » Ces deux ĂȘtres qui sont entrĂ©s dans ma vie viennent d’en sortir, et c’est tout ? Je cherche, dans Morphine, du sens pour moi — que me dit cette histoire, de l’homme, de la sociĂ©tĂ©, de la vie ? —, le livre est fini, je suis seul et je cherche. Presque par hasard — les deux livres ont Ă©tĂ© rééditĂ©s rĂ©cemment dans la collection Folio 2 €— j’enchaĂźne avec Proust, et mon trouble trouve quelque lumiĂšre. Nous voudrions, Ă©crit le romancier français, [que l’auteur] nous donnĂąt des rĂ©ponses, quand tout ce qu’il peut faire est de nous donner des dĂ©sirs. » Proust ajoute que ce qui est le terme de leur sagesse [celle des bons livres] ne nous apparaĂźt que comme le commencement de la nĂŽtre, de sorte que c’est au moment oĂč ils nous ont dit tout ce qu’ils pouvaient nous dire qu’ils font naĂźtre en nous le sentiment qu’ils ne nous ont encore rien dit ». La lecture serait-elle, comme la consommation de drogue, une activitĂ© grisante mais frustrante ? Le monde en nous Dans JournĂ©es de lecture, rĂ©digĂ© en guise de prĂ©face Ă  un essai de l’écrivain britannique John Ruskin, Proust explore cette expĂ©rience. Il n’y a peut-ĂȘtre pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vĂ©cus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passĂ©s avec un livre prĂ©fĂ©rĂ© », Ă©crit-il d’abord, confortant ainsi tous les grands lecteurs du monde dans leur conviction qu’ils n’ont pas errĂ©. Proust confie ainsi que, dans sa jeunesse, il lisait sans cesse, dans sa chambre, au parc, partout. Ce que ces lectures d’enfance laissent surtout en nous, constate-t-il non sans surprise, c’est l’image des lieux et des jours oĂč nous les avons faites ». Nous croyions nous ĂȘtre retirĂ©s du monde pour lire et nous dĂ©couvrons, plus tard, que le monde est entrĂ© en nous plus fortement pendant que nous lisions. Quel lecteur, aprĂšs rĂ©flexion, dira le contraire ? Je me souviens de moi, lisant une version pour enfants de La case de l’oncle Tom, le classique d’Harriet Beecher-Stowe, un livre qui m’a vaccinĂ© contre le racisme pour le reste de mes jours, assis dans la petite balançoire installĂ©e sous l’auvent de la voiture de ma mĂšre, Ă  Saint-Gabriel-de-Brandon ; j’ai des images de moi, jeune lecteur, l’étĂ©, couchĂ© Ă  plat ventre sur le lit de ma petite chambre, pour dĂ©vorer Tom Sawyer, de Mark Twain, que j’ai reçu en prix d’excellence Ă  la fin de ma 4e annĂ©e du primaire, en plus d’un bĂąton et d’une balle de baseball. À l’adolescence, Ă  la mĂȘme place, dans la mĂȘme position, je lirai Les Plouffe, de Roger Lemelin, que mon grand-pĂšre adorĂ© m’a prĂȘtĂ©. À 20 ans, Ă©tudiant en littĂ©rature, toujours au modeste premier Ă©tage de ma maison familiale, aprĂšs une journĂ©e de travail estival Ă  la pharmacie du coin, c’est L’ñme dĂ©sarmĂ©e, d’Allan Bloom, qui m’accompagne. Proust a raison les lectures de jeunesse font entrer le monde qui nous entoure en nous, avec les mots. Quand il prĂ©sente la thĂšse de Ruskin, le romancier, qui n’a pas encore Ă©crit À la recherche du temps perdu, poursuit son hymne Ă  la lecture. Cette derniĂšre, pour l’écrivain anglais, est, explique Proust, exactement une conversation avec des hommes beaucoup plus sages et plus intĂ©ressants que ceux que nous pouvons avoir l’occasion de connaĂźtre autour de nous ». Une pure merveille, donc. En contestant Ruskin sur un point, Proust va mĂȘme plus loin. La notion de conversation », nuance-t-il, n’est peut-ĂȘtre pas la plus appropriĂ©e pour aller au coeur mĂȘme de l’idĂ©e de lecture ». Nous pouvons, en effet, avoir des amis prĂ©cieux et brillants avec qui converser. Toutefois, la diffĂ©rence principale entre un livre et un ami, ce n’est pas leur plus ou moins grande sagesse, mais la maniĂšre dont on communique avec eux, la lecture, au rebours de la conversation, consistant pour chacun de nous Ă  recevoir communication d’une autre pensĂ©e, mais tout en restant seul, c’est-Ă -dire en continuant Ă  jouir de la puissance intellectuelle qu’on a dans la solitude et que la conversation dissipe immĂ©diatement, en continuant Ă  pouvoir ĂȘtre inspirĂ©, Ă  rester en plein travail fĂ©cond de l’esprit sur lui-mĂȘme ». Proust parle donc du miracle fĂ©cond d’une communication au sein de la solitude », tout en prĂ©cisant, Ă©tonnamment, que cette grandeur de la lecture est aussi ce qui fixe son incomplĂ©tude et ce qui devrait nous faire prendre conscience du rĂŽle Ă  la fois essentiel et limitĂ© que la lecture peut jouer dans notre vie spirituelle ». Serait-elle donc une merveille nĂ©cessaire mais insuffisante ? AmitiĂ© et vĂ©ritĂ© La lecture, Ă©crit Proust, est une amitiĂ© » qui s’adresse Ă  un mort, Ă  un absent », et cela fait son prix. Les livres, continue l’écrivain, n’exigent pas d’amabilitĂ© de notre part et permettent donc une amitiĂ© sincĂšre ». Nous ne les frĂ©quentons pas pour leur faire plaisir, mais parce que nous en avons envie ». Nous n’avons pas Ă  nous demander, en les quittant, si nous avons bien agi avec eux en leur prĂ©sence. Pendant la lecture, pas de faux-semblants. Nous ne rions de ce que dit MoliĂšre que dans la mesure exacte oĂč nous le trouvons drĂŽle, explique Proust ; quand il nous ennuie, nous n’avons pas peur d’avoir l’air ennuyĂ©, et quand nous avons dĂ©cidĂ©ment assez d’ĂȘtre avec lui, nous le remettons Ă  sa place aussi brusquement que s’il n’avait ni gĂ©nie ni cĂ©lĂ©britĂ©. » Cette expĂ©rience est prĂ©cieuse, Ă©videmment. Ces amis sont si attachants, si Ă©mouvants et si profonds qu’on ne peut qu’en venir Ă  croire, Ă  les frĂ©quenter, qu’ils donneront rĂ©ponse Ă  toutes nos grandes questions, qu’ils nous rĂ©vĂ©leront la vĂ©ritĂ©. Or, on l’a vu plus tĂŽt, cette attente ne peut qu’ĂȘtre déçue. J’ai lu Boulgakov, son mĂ©decin morphinomane m’a happĂ©, bouleversĂ©, alors, quoi » ? Il me laisse dĂ©semparĂ©, avec plus de questions encore qu’avant, livrĂ© Ă  ma solitude de lecteur poursuivant le Graal sans l’atteindre. Aurais-je mal choisi mon ami ? Pourtant, Maupassant, Tchekhov, Guillevic, Miron et les autres ont le mĂȘme effet sur moi. Alors, quoi ? Dans le labyrinthe du sens Alors, explique Proust, il convient peut-ĂȘtre enfin d’accepter l’insuffisance de la lecture, c’est-Ă -dire de reconnaĂźtre que notre sagesse commence oĂč celle de l’auteur finit », que la lecture est au seuil de la vie spirituelle ». Elle me donne l’impulsion nĂ©cessaire Ă  ma quĂȘte de vĂ©ritĂ©, en me faisant rencontrer un grand esprit au sein de la solitude », mais elle ne saurait me donner, toute faite, cette vĂ©ritĂ©. Elle me rappelle sans cesse que je serais prĂ©somptueux de croire que je peux penser par moi-mĂȘme de moi-mĂȘme, tout en me disant que, si elle m’accompagne volontiers, ce n’est pas pour m’épargner l’épreuve solitaire du labyrinthe du sens. Je voudrais me reposer en elle ; elle m’offre une sagesse qui ne dĂ©bouche que sur un Ă©lan et un pari. Tant que la lecture est pour nous l’initiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-mĂȘmes la porte des demeures oĂč nous n’aurions pas su pĂ©nĂ©trer, son rĂŽle dans notre vie est salutaire, explique Proust. Il devient dangereux au contraire quand, au lieu de nous Ă©veiller Ă  la vie personnelle de l’esprit, la lecture tend Ă  se substituer Ă  elle, quand la vĂ©ritĂ© ne nous apparaĂźt plus comme un idĂ©al que nous ne pouvons rĂ©aliser que par le progrĂšs intime de notre pensĂ©e et par l’effort de notre coeur, mais comme une chose matĂ©rielle dĂ©posĂ©e entre les feuillets des livres comme un miel tout prĂ©parĂ© par les autres et que nous n’avons qu’à prendre la peine d’atteindre sur les rayons des bibliothĂšques et de dĂ©guster ensuite passivement dans un parfait repos de corps et d’esprit. » Un livre, mĂȘme le plus grand, le plus beau, le plus profond, n’est pas la vĂ©ritĂ© ni ne la contient. Il n’est que l’ange qui s’envole aussitĂŽt qu’il a ouvert les portes du jardin cĂ©leste » et qui reçoit une dignitĂ© vraie des pensĂ©es [qu’il] Ă©veille ». Le lecteur doit le savoir il n’y aura pas de passe-droit ; la lecture ouvre le lecteur Ă  la vĂ©ritĂ©, mais ne la lui donne pas, le renvoyant plutĂŽt Ă  lui-mĂȘme, transformĂ© par l’expĂ©rience littĂ©raire. J’écris cet essai parce que, depuis hier, l’ange de Proust s’en est allĂ©, me laissant ainsi, au beau milieu du labyrinthe, avec quelques pensĂ©es de plus et le soin de trouver la voie. Quelque chose me dit que j’aurai besoin de quelques journĂ©es de lecture de plus. Des commentaires ? Écrivez Ă  Robert Dutrisac. Pour lire ou relire les anciens textes du Devoir de philo. À voir en vidĂ©o
Cedouble langage, nous l’avons dĂ©jĂ  observĂ© de nombreuses fois au MĂ©e. Il mine le climat en rendant impossible tout dĂ©bat de fond pour privilĂ©gier les oppositions de forme. C’est aussi pour cela que nous placerons notre action en 2018 en nous rĂ©fĂ©rant Ă  cette phrase de Jean JaurĂšs « Le courage, c’est de chercher la vĂ©ritĂ© et Oh mon dieu, j'ai honte ! Je viens de constater que ça fait plus d'une semaine que je vous ai laissĂ©es sans post, c'est plutĂŽt terrible ! Mais il y a une explication logique Ă  tout cela, c'est promis ! Et oui, je passe des EXAMENS, c'est-Ă -dire le BAC et les CONCOURS pour Sciences Po oui, en majuscules, c'est plus percutant !. Premier examen ce matin, j'en ai encore pour deux semaines, et les prĂ©cĂ©dentes Ă©taient que des rĂ©visions, youpi ! Donc promis, promis, promis, je vous reviens bientĂŽt, avec encore plus d'articles, encore plus de tests de produits, de manucures et d'histoires farfelues et tout le tintouin ! Mais je ne vous ais pas laissĂ©es toutes seules, hein ? Il y a le giveaway qui se termine le 29 ! contente de voir qu'il vous plaĂźt d'ailleurs ! Donc voilĂ , je vous embrasse, et vous propose de vous faire rĂ©flĂ©chir sur le sujet de philo que j'ai choisi ce matin - Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? Je dĂ©conne, bien sĂ»r, mais moi j'ai le devoir de vous faire quelques articles d'ici bientĂŽt, c'est promis ! 31/05 Ă  13:18] ~Vladimir Poutine Jr ☝ : Le corrigĂ© : Sujet 1 :*Avons nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ?* *Introduction* *ProblĂ©matique :* la formulation du sujet peut Ă©tonner. La vĂ©ritĂ© Archives liste des articles archivĂ©s ProgrĂšs technique et pluralisme Ă©thique, par CĂ©line Ehrwein Remarques prĂ©liminaires J’ai Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  m’exprimer dans ce colloque en tant qu’éthicienne protestante. Cette appellation peut sembler un peu prĂ©tentieuse au premier abord VoilĂ  quelqu’un qui vient nous faire la morale, qui vient nous dire comment il faut agir. Bref, voilĂ  quelqu’un qui prĂ©tend nous rĂ©vĂ©ler la "grande vĂ©ritĂ© Ă©thique"». Je voudrais prĂ©ciser d’emblĂ©e que ce n’est pas du tout comme cela que j’envisage mon travail. De fait, je ne crois pas que mon rĂŽle d’éthicienne soit de dire la vĂ©ritĂ© en matiĂšre de bien et de mal. Ma tĂąche consiste plutĂŽt Ă  offrir des outils, des moyens de rĂ©flexion qui nous permettent Ă  chacun et chacune de comprendre et d’évaluer les motivations de nos actions. Il s’agit donc d’analyser de façon critique les valeurs auxquelles nous croyons et les rĂšgles morales auxquelles nous nous soumettons parfois sans mĂȘme nous en rendre compte. Et cela, afin de nous aider Ă  nous orienter dans les choix individuels et collectifs que nous faisons chaque jour. J’estime en outre que je suis d’abord Ă©thicienne, avant d’ĂȘtre thĂ©ologienne. Cela signifie qu’il est important pour moi de distinguer les aspects strictement Ă©thiques d’un problĂšme du regard spĂ©cifique qu’une tradition religieuse comme la tradition chrĂ©tienne peut porter sur ce problĂšme. Cette exigence est sans doute un peu illusoire, car il n’est de loin pas toujours Ă©vident de sĂ©parer la question Ă©thique et l’approche religieuse de cette question Ă©thique. Il arrive ainsi assez souvent qu’une femme refuse un avortement pour des motifs religieux. La problĂ©matique Ă©thique croise alors directement la problĂ©matique religieuse. Je pense nĂ©anmoins qu’il est nĂ©cessaire de diffĂ©rencier les deux niveaux. Car ce n’est qu’en respectant les diffĂ©rents aspects d’un problĂšme qu’il est possible d’éviter qu’une tradition religieuse ne s’impose d’emblĂ©e comme la vĂ©ritĂ© Ă©thique sur ce questions Ces quelques prĂ©cisions faites, il m’est dĂšs lors possible d’aborder le sujet de cet exposĂ© qui comporte en fait deux questions. a il s’agit tout d’abord de nous interroger sur la vĂ©ritĂ©, et plus particuliĂšrement, sur la vĂ©ritĂ© en Ă©thique. Existe-il une vĂ©ritĂ© en Ă©thique ? Quelle est-elle ? D’oĂč vient-elle ? Est-ce une vĂ©ritĂ© qui nous est imposĂ©e par la nature ? Par Dieu ? Ou bien, au contraire, il n’y a pas de vĂ©ritĂ© Ă©thique ? Ou, il y en a plusieurs une vĂ©ritĂ© Ă©thique du christianisme, une vĂ©ritĂ© Ă©thique de l’Islam, une vĂ©ritĂ© athĂ©e, une vĂ©ritĂ© libĂ©rale? b la deuxiĂšme question concerne le problĂšme de l’interdit. Parler de permissivitĂ© Ă©thique, comme je le fais dans le titre de ma contribution, suggĂšre en effet que si certaines choses sont permises, d’autres ne le sont pas. Autrement dit, il existe des interdits. Que signifient ces interdits ? Pourquoi et au nom de quoi peut-on interdire certains actes ? Est-il encore lĂ©gitime de nos jours d’interdire ? Nous essayerons de rĂ©pondre Ă  ces questions et de montrer le lien qui les unit. I . Interdit, devoirs et normes des contraintes indispensables Ă  la vie en sociĂ©tĂ© Je voudrais commencer par rappeler briĂšvement le rĂŽle fondamental que joue l’interdit non seulement dans la constitution de l’individu, mais aussi pour la vie de la sociĂ©tĂ©. a Sans entrer dans les dĂ©tails, disons simplement que la psychanalyse a mis en Ă©vidence l’importance de l’Interdit pour la santĂ© psychique de l’individu. L’Interdit pour Freud est donnĂ© par la Loi du PĂšre. Cette Loi instaure des limites Ă  la jouissance de l’individu. Or, c’est prĂ©cisĂ©ment parce que la Loi limite la jouissance que la jouissance devient possible. Autrement dit, l’Interdit pose le cadre Ă  l’intĂ©rieur duquel l’individu peut satisfaire son besoin de jouissance sans que ce besoin ne se retourne contre lui. Freud jouera d’ailleurs sur les mots en disant que l’Interdit ouvre l’espace de l’inter-dit», c’est-Ă -dire l’espace qu’il y a entre les dits, entre les mots. b Outre leur fonction centrale pour la santĂ© psychique de l’individu, les interdits jouent Ă©galement un rĂŽle essentiel pour la constitution de la sociĂ©tĂ©. Ainsi, par exemple, l’interdit du meurtre est nĂ©cessaire Ă  la survie de la sociĂ©tĂ©. Imaginons une sociĂ©tĂ© oĂč le meurtre serait autorisĂ©, et oĂč l’on pourrait tuer son voisin sans craindre d’ĂȘtre condamnĂ© par la justice. Une telle situation serait totalement invivable le droit de tuer autrui et de se venger du meurtre d’un proche risquerait en effet d’entraĂźner au final la mort de tous .1 c Pour Freud, il existe trois interdits fondamentaux l’inceste, le meurtre et le cannibalisme. Mais on s’accorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre qu’il existe d’autres interdits. On reconnaĂźt ainsi qu’il est en principe interdit de voler, de porter un faux tĂ©moignage contre autrui, d’emprisonner quelqu’un sans raison, de torturer une personne, etc. Le philosophe Paul RicƓur a beaucoup insistĂ© dans son Ɠuvre sur l’importance des interdits pour la vie en sociĂ©tĂ©. Il a notamment montrĂ© comment l’interdit vient mettre un frein Ă  la violence qui naĂźt de notre dĂ©sir de libertĂ©. Ma libertĂ©, si elle est au dĂ©part une bonne chose, risque en effet toujours de se transformer en acte de violence contre l’autre. L’interdit a donc une fonction nĂ©gative il est une limite Ă  ma libertĂ©. Ce n’est pas parce que je suis un ĂȘtre libre que je peux faire n’importe quoi au nom de ma libertĂ©. Ma libertĂ© ne m’autorise pas Ă  attenter Ă  la vie d’autrui et Ă  ses intĂ©rĂȘts. d Mais l’interdit a aussi une fonction positive. En effet, comme je l’ai dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, la limite que pose l’interdit ouvre aussi l’espace de ce qu’il est permis de faire. Ainsi par exemple, l’interdiction de voler libĂšre la voie Ă  une multitude d’autres actions possibles. Dire qu’il est interdit de voler, c’est aussi dire quelque part qu’il est permis d’échanger, de partager, de donner, de prĂȘter. e À cĂŽtĂ© des interdits, il existe encore d’autres rĂšgles morales. Je veux parler ici des devoirs. À l’inverse des interdits qui s’expriment de façon nĂ©gative ne fais pas ceci, ne fais pas cela», les devoirs se formulent de façon positive si tu veux ĂȘtre heureux et vivre en paix avec les autres, alors tu dois faire ceci». Ils sont Ă©galement indispensables Ă  la vie de la sociĂ©tĂ©. Parmi les diffĂ©rents devoirs, nous trouvons le devoir de porter secours Ă  une personne en danger, le devoir de respecter autrui, le devoir des parents de s’occuper de leurs enfants de les nourrir, de les loger, de les Ă©duquer, etc. f Les interdits et les devoirs forment ensemble ce que nous appelons les normes» .2 Ces normes ont toutes la mĂȘme fonction elle visent Ă  assurer la survie et le bien-ĂȘtre de la sociĂ©tĂ©. Et, c’est prĂ©cisĂ©ment parce que les normes sont si importantes, parce que sans elles les relations sociales seraient menacĂ©es, que personne ne peut prĂ©tendre leur Ă©chapper et refuser de s’y soumettre, sauf Ă  se mettre dĂ©libĂ©rĂ©ment en marge de la sociĂ©tĂ©. En principe, les normes sont donc valables pour tout le monde indiffĂ©remment et personne ne peut contester leur validitĂ©. II. La remise en question de l’interdit Or, on constate justement qu’aujourd’hui les normes sont de plus en plus contestĂ©es. De plus en plus de gens s’opposent Ă  l’idĂ©e que l’on puisse imposer des rĂšgles de conduite et contraindre chacun Ă  agir de telle ou telle maniĂšre. Cette remise en question des normes est selon moi la consĂ©quence de deux phĂ©nomĂšnes. 1. La LibertĂ© une entrave Ă  l’interdiction Le premier est liĂ© Ă  l’importance croissante que nous accordons Ă  la libertĂ© de l’individu. Ce phĂ©nomĂšne touche tout particuliĂšrement le domaine des interdits. De nos jours, tout le monde s’accorde pour dire que la libertĂ© individuelle est une valeur essentielle .3 Dans nos sociĂ©tĂ©s libĂ©rales et dĂ©mocratiques, la libertĂ© a d’ailleurs acquis une telle place que l’on est de moins en moins prĂȘts Ă  accepter que des interdits viennent la limiter. Du coup, il devient toujours plus difficile de justifier l’établissement de certaines interdictions. Je ne veux dire par lĂ  que les interdits sont en train de disparaĂźtre. Mais force est de constater que notre rapport Ă  l’interdit a changĂ©. Si nous sommes aujourd’hui encore disposĂ©s Ă  accepter que des normes limitent notre agir, c’est uniquement parce que nous estimons que c’est le seul moyen de protĂ©ger notre libertĂ©. En effet, si je veux pouvoir librement faire du commerce, choisir ma religion, parler et exprimer mon opinion, alors il faut que je m’astreigne Ă  certaines rĂšgles de conduite minimales. L’interdit est donc envisagĂ© comme quelque chose d’essentiellement nĂ©gatif il est un mal nĂ©cessaire auquel je consens dans le seul but de conserver ma libertĂ©. 2. L’écroulement de la vĂ©ritĂ© Ă©thique et ses consĂ©quences pour notre conception de l’interdit Le deuxiĂšme phĂ©nomĂšne qui conduit selon moi Ă  une remise en question des normes sociales est liĂ© Ă  la maniĂšre dont nous envisageons la question de la VĂ©ritĂ©. a On s’accorde en gĂ©nĂ©ral pour reconnaĂźtre que notre Ă©poque, que nous avons coutume d’appeler l’époque moderne, se distingue des Ă©poques prĂ©cĂ©dentes par le fait que nombre de nos certitudes se sont Ă©croulĂ©es. En effet, les grandes rĂ©volutions technologiques l’apparition du train, le dĂ©veloppement de l’industrie, la dĂ©couverte de nouveaux continents, d’autres façons de vivre, de croire, de penser, l’émergence de l’imprimerie et de nouveaux modes de communication, tous ces changements sont venus bouleverser notre conception traditionnelle du monde. Du coup, nos anciens schĂ©mas de pensĂ©e, notre ancienne façon d’organiser les rapports sociaux, de croire en Dieu, tout cela ne fonctionne plus de maniĂšre Ă©vidente. Nous sommes dĂšs lors conduits Ă  modifier notre ancienne vision du monde et Ă  rĂ©-agencer les rapports entre la religion, l’économie, la politique, l’éthique, etc. Alors que par le passĂ© ces diffĂ©rents domaines formaient entre eux un ensemble relativement cohĂ©rent, on peine parfois aujourd’hui Ă  voir encore le lien qui les unit. Ainsi, par exemple, la relation de continuitĂ© qu’il y avait autrefois entre l’organisation monarchique de la vie politique et la vision religieuse du monde semble s’ĂȘtre progressivement estompĂ©e. Il devient toujours plus difficile de percevoir le rapport qu’il y a entre notre conception de l’État moderne et notre vision de la religion ces deux domaines nous semblent de plus en plus Ă©trangers l’un Ă  l’autre. Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui nous apparaĂźt comme fragmentĂ©. Il se compose d’une multitude de systĂšmes diffĂ©rents le systĂšme Ă©conomique, le systĂšme religieux, le systĂšme juridique, le systĂšme politique, etc. qui fonctionnent chacun selon sa logique propre. Chaque domaine de la vie a ses propres rĂšgles, sa propre cohĂ©rence, ses propres critĂšres d’organisation, bref sa propre vĂ©ritĂ©. La VĂ©ritĂ© avec un grand V, celle qui organisait les diffĂ©rents domaines de la vie entre eux et qui donnait une certaine cohĂ©rence Ă  notre vision du monde, n’existe donc plus. Mais nous avons dĂ©sormais affaire Ă  une pluralitĂ© de vĂ©ritĂ©s partielles la vĂ©ritĂ© Ă©conomique, la vĂ©ritĂ© Ă©thique, la vĂ©ritĂ© religieuse, etc.. Ce phĂ©nomĂšne de fragmentation de la VĂ©ritĂ© se poursuit et s’accentue de nos jours au point que chaque systĂšme tend Ă  se subdiviser Ă  son tour. Ainsi, le domaine de l’éthique se morcelle en une multitude de vĂ©ritĂ©s Ă©thiques4. Chaque culture, chaque groupe social, chaque personne mĂȘme possĂšde sa vĂ©ritĂ© Ă©thique. Il n’y a plus un seul comportement juste face Ă  la question de l’avortement, de l’euthanasie ou du maĂŻs transgĂ©nique, mais plusieurs attitudes semblent Ă©galement dĂ©fendables d’un point de vue Ă©thique. b Il va sans dire que cette multiplication des vĂ©ritĂ©s Ă©thiques nous fait tendre vers un certain relativisme. DĂšs lors qu’il n’existe plus une seule vĂ©ritĂ© Ă©thique, toutes les Ă©thiques se valent, aucune n’est meilleure que l’autre et plus personne ne peut prĂ©tendre dĂ©fendre des normes plus justes ou des valeurs plus prĂ©cieuses que les autres. Il devient du coup d’autant plus difficile d’imaginer des normes morales communes. En effet, comment et au nom de quelle vĂ©ritĂ© supĂ©rieure aurait-on le droit d’interdire tel ou tel comportement, d’imposer telle ou telle rĂšgle morale ? Chacun n’a-t-il pas le droit de dĂ©fendre sa propre conviction, sa propre croyance Ă©thique? Notre rapport Ă  l’euthanasie est Ă  ce titre exemplaire, et ce d’autant plus que l’on touche avec elle Ă  l’interdit fondamental du meurtre. Il est intĂ©ressant en effet de noter que chacun envisage cette question Ă  partir de ce qui constitue pour lui la vĂ©ritĂ©. Certains estiment ainsi qu’il faut autoriser l’euthanasie. D’autres qu’elle doit ĂȘtre punie. D’autres encore pensent qu’il est indispensable de condamner moralement l’euthanasie, mais qu’il n’est pas nĂ©cessaire de poursuivre juridiquement les mĂ©decins qui la pratiquent. Face Ă  une telle diversitĂ© d’opinions Ă©thiques, est-il encore possible de trouver un consensus Ă©thique ? Dans ce contexte de relativisme Ă©thique, il semble illusoire de vouloir instaurer des normes morales communes. Cependant, comme je l’ai dĂ©jĂ  dit, nous avons besoin de telles rĂšgles pour pouvoir vivre ensemble. Nous avons besoin d’interdits pour mettre un frein Ă  la violence inhĂ©rente Ă  notre libertĂ©. Mais une restauration des rĂšgles morales est-elle encore possible aujourd’hui ? Ne risque-t-on pas d’aboutir inĂ©vitablement Ă  une nouvelle absolutisation des normes ? Peut-on imposer des rĂšgles de vie commune sans sombrer dans le moralisme et la dictature de l’éthique ? Autrement dit, est-il vraiment possible d’établir des interdits sans porter atteinte Ă  la libertĂ© de l’individu ? L’ébranlement de nos certitudes morales semble avoir radicalement mis en doute toute tentative visant Ă  rĂ©aliser un accord sur ce qu’il est juste de faire et sur ce qui ne l’est pas, de sorte qu’il ne paraĂźt plus possible aujourd’hui d’assurer la validitĂ© de nos choix et de nos actions. CĂ©line Ehrwein haut La religion et la morale, par Alain Houziaux Il faut clairement distinguer la morale de la plupart des religions n’ont pas de dimension champ de la religion, c’est celui du rituel, du sacrĂ©, de la puretĂ©, de la mystique, ce qui n’a rien Ă  voir avec la morale. La morale est une composante du fait humain et non du fait religieux. Elle est de l’ordre des mƓurs et non de la foi. “La morale n’est pas un ordre venu de dehors, mĂȘme du ciel ; c’est la voix de la raison humaine, mĂȘme si celle-ci est reconnue, aprĂšs coup, par certains, comme une voix divine”1. La morale, c’est un fait naturel2 par opposition Ă  surnaturel. La morale, c’est le propre de l’homme mĂȘme si ses formes dĂ©pendent non seulement de sa nature mais aussi de sa culture. La morale a pour objet le bien et le le bien et le mal ne sont pas des valeurs religieuses, mais simplement des valeurs Ă  CĂ©sar ce qui est Ă  n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre croyant pour ĂȘtre moral, Dieu merci ! Ainsi, il n’y pas une morale qui serait chrĂ©tienne et qui, de ce fait, serait diffĂ©rente de la morale laĂŻque et n’y a pas de morale et mĂȘme l’agape, c’est-Ă -dire l’amour gratuit, n’est pas l’apanage du Christianisme mais relĂšve de la dignitĂ© de l’homme et d’une exigence universelle. ‱ Et pourtant, il faut le reconnaĂźtre, la morale de notre civilisation s’est formĂ©e sur l’influence du judaĂŻsme et du semble contredire le point prĂ©cĂ©dent, mais en fait il n’en est rien. Pour tenter de prĂ©ciser les relations complexes entre le judĂ©o-christianisme et la morale, on peut reprendre la mĂ©taphore du conte d’Andersen Le vilain petit JudaĂŻsme et le Christianisme ont donnĂ© naissance Ă  la morale un peu comme les canards du conte on couvĂ© l’Ɠuf du judĂ©o-christianisme a couvĂ© et Ă©levĂ© la morale, mais la morale n’est pas nĂ©e du est le “vilain petit canard” du judĂ©o-christianisme. Ainsi la religion n’est en rien la mĂšre de la le fait d’ĂȘtre “religieux” n’implique pas que l’on soit “moral”.Il se peut mĂȘme que le sentiment religieux soit si fort et si exclusif qu’il oblitĂšre le sens moral naturel le fanatisme religieux en est un exemple. Et de mĂȘme, dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e, la morale prend de l’importance lorsque la religion et le surnaturel perdent de leur importance et peut-ĂȘtre mĂȘme parce qu’ils perdent de leur importance c’est sans doute ce qu’il se passe en ce moment.Et c’est pourquoi la morale peut apparaĂźtre comme un hĂ©ritage du sentiment religieux. ‱ On peut dire en effet que la morale, c’est ce qu’il reste de la religion quand il n’y a plus de religion. Ainsi, “la morale, c’est ce qui reste de la peur quand on l’a oubliĂ©e” peur est une caractĂ©ristique fondamentale de la peur, c’est la peur de Dieu et de son jugement. Et cette peur a pour avatar5 le sens moral lorsque la religion se perd, c’est-Ă -dire lorsque la peur de Dieu se effet le dĂ©sir de se conduire de maniĂšre morale procĂšde d’une forme de crainte, la crainte de dĂ©mĂ©riter, la crainte de ne pas faire son devoir, la crainte d’ĂȘtre mal cette crainte peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©manence du sentiment religieux. Ainsi de mĂȘme, la morale, c’est ce qu’il reste du commandement religieux de l’amour et du sacrifice de soi lorsqu’il n’est plus considĂ©rĂ© comme un commandement de l’amour gratuit et du sacrifice de soi est une prescription de la religion et en particulier de la religion si cette prescription religieuse perd son caractĂšre absolu et sacrificiel par exemple parce qu’elle est jugĂ©e masochiste et culpabilisante, l’exigence morale prend le morale appelle Ă  un ersatz de l’amour. “La morale est un semblant d’amour agir moralement, c’est agir comme si l’on aimait”6. Ainsi encore, la morale, c’est Ă©galement ce qu’il reste de la prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, lorsqu’on a oubliĂ© son sens et sa radicalitĂ© iconoclaste. La prĂ©dication de JĂ©sus-Christ, c’est l’anti-morale, c’est l’absolution de l’immoralitĂ©, puisque c’est l’annonce de la misĂ©ricorde et du pardon de Dieu pour les la prĂ©dication de JĂ©sus, la loi morale n’est lĂ  que pour dĂ©montrer au pĂ©cheur son pĂ©chĂ© afin d’aiguiser son appel Ă  la grĂące et au pardon de lorsque l’on oublie que la prĂ©dication de JĂ©sus est celle de la grĂące, on la comprend seulement comme une forme de morale. Ainsi, enfin, la morale, c’est ce qu’il reste de la foi quand on a perdu la foi se moque de la morale, car elle est de l’ordre de la passion et de la dĂ©nĂ©gation des rĂšgles et des sagesses de ce la foi, lorsqu’elle perd sa radicalitĂ© passionnelle, se transforme en morale et en rĂ©flexion sur le bien et le rĂ©cit biblique de la “chute” c’est-Ă -dire de consommation par Adam et Eve du fruit de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal le montre effet, ce rĂ©cit va mĂȘme jusqu’à considĂ©rer que la tentation de vouloir connaĂźtre ce qui est le bien et le mal constitue la premiĂšre dĂ©sobĂ©issance Ă  Dieu. On ne peut diffĂ©rencier plus nettement la morale de la religion. ‱ Et pourtant c’est vrai, la morale, la nĂŽtre, celle du monde occidental, celle des Droits de l’Homme, est enfant du uniquement comme le petit cygne est un “enfant” des canards. On pourrait peut-ĂȘtre mĂȘme dire que le judĂ©o-christianisme a couvĂ© des Ɠufs qui ne sont pas les siens faute peut-ĂȘtre de pouvoir pondre et couver des Ɠufs qui lui soient propres ! Ces “vilains petits canards” qui ont Ă©tĂ© couvĂ©s et Ă©levĂ©s par le judĂ©o-christianisme, sans ĂȘtre pour autant des enfants du judĂ©o-christianisme, ce sont la science dont le Christianisme a lĂ©gitimĂ© le caractĂšre laĂŻque et profane7, et aussi les Droits de l’Homme qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme un avatar de la loi de MoĂŻse, et aussi la morale qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un substitut casuistique de l’exigence du pur amour, du sacrifice parfait et total. ‱ Mais depuis quelques temps, le judĂ©o-christianisme a une attitude ambivalente vis-Ă -vis de ces “vilains petits canards” qu’elle a couvĂ©s et spĂ©cialement vis-Ă -vis de la morale. Depuis peu, catholiques et protestants sont tombĂ©s d’accord pour dire que l’homme est justifiĂ© par grĂące seule. S’il en est ainsi, c’est donc qu’il ne l’est pas par ses mĂ©rites ni par son attitude fait d’agir moralement n’est plus considĂ©rĂ© comme la condition nĂ©cessaire du salut. Dans ce cas, quelle place peut-on faire Ă  la morale ? Certains diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu pour la justification par grĂące seule qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e indĂ©pendamment de ses mĂ©rites et de sa conduite morale.Il nous faudrait donc vivre de maniĂšre morale par reconnaissance envers Dieu, et ce alors mĂȘme que la justification et le salut nous ont Ă©tĂ© accordĂ©s par grĂące c’est-Ă -dire mĂȘme si nous sommes immoraux, et peut-ĂȘtre parce que nous sommes immoraux. D’autres diront que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale non pour des raisons religieuses et individuelles, mais pour des raisons profanes et sociales.Pour en ĂȘtre chrĂ©tien, on n’en est pas moins ceci n’a pas Ă  ĂȘtre compris comme une forme de concession Ă  la comme une place lĂ©gitime donnĂ©e Ă  l’homme effet, en accord avec la “thĂ©ologie des deux rĂšgnes”, c’est la foi elle-mĂȘme qui reconnaĂźt la pleine lĂ©gitimitĂ© et la pleine indĂ©pendance du rĂšgne du profane dont fait partie la c’est pour faire honneur au fait que nous sommes “hommes” et Ă  cette dignitĂ© laĂźque, naturelle et profane, que le chrĂ©tien doit tenter de vivre de maniĂšre morale. Quant Ă  moi, je prendrai une position l’ai dit, qu’il n’y a pas de morale n’y a qu’une morale sociale et naturelle, laĂŻque et il y a une maniĂšre chrĂ©tienne de vivre cette morale naturelle et non modalitĂ© “chrĂ©tienne”, c’est celle de la pour rien, gratuitement et sans raison que nous avons Ă  tenter de vivre de maniĂšre sais bien que “pour rien” et “pour Dieu” sont trĂšs Ă  tout prendre, je prĂ©fĂšre “pour rien”.Car faire quelque chose Ă  la seule gloire de Dieu soli deo gloria, c’est le faire “pour rien”, sans en retirer aucun profit. Car la foi, Simone Weil le dit clairement, c’est non pas ce qui donne une raison d’ĂȘtre Ă  la vie, au travail, Ă  la souffrance et Ă  la morale, mais c’est ce qui nous dispense de chercher une raison d’ĂȘtre Ă  la vie, au travail, Ă  la souffrance et Ă  la nous savons que nous sommes justifiĂ©s par grĂące, nous sommes libĂ©rĂ©s de la prĂ©occupation d’avoir Ă  donner un sens et une raison d’ĂȘtre Ă  la vie et Ă  la chrĂ©tien accepte le “pour rien”, le “sans raison” et mĂȘme l’absurde de l’exigence morale. Il fait de la gratuitĂ© sa rĂ©ponse Ă  la grĂące. “Puisque nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement”8. Et donner gratuitement, c’est vivre de maniĂšre morale, gratuitement, sans raison. Ce serait se mĂ©prendre que de croire qu’il faut tenter de vivre de maniĂšre morale par reconnaissance pour la justification par grĂące qui nous a Ă©tĂ© n’en est seule rĂ©ponse cohĂ©rente avec le fait que nous sommes justifiĂ©s par grĂące seule, c’est l’acceptation du fait qu’il nous faut vivre, agir et ĂȘtre moral sans aucune raison, sans aucune justification. ‱ Ainsi, le Christianisme, depuis quelques dĂ©cennies a entrepris de renier “le vilain petit canard” de la morale qu’il a pourtant couvĂ© et fait il n’y est pas allĂ© de main morte ! Et il s’est dĂ©barrassĂ©, Ă  tort Ă  mon avis, des notions de pĂ©chĂ©, de culpabilitĂ©, de moralitĂ©, d’examen de conscience, de confession des pĂ©chĂ©s ! Un peu trop vite Ă  mon voudrais dire je voudrais donner des raisons qui sont plutĂŽt d'opportunitĂ© historique. Le Christianisme authentique est peut-ĂȘtre en train de religion du XXIĂšme siĂšcle ne sera pas le Christianisme, en tout cas pas le Christianisme de JĂ©sus-Christ, le doux prophĂšte de GalilĂ©e qui prĂȘche la grĂące pour les religion du XXIĂšme siĂšcle sera peut-ĂȘtre celle du fanatisme, du totalitarisme et de l’intĂ©grisme ou celle d’une sorte de religiositĂ© “solf”, syncrĂ©tiste et vaguement l’un et l’autre cas, il n’est pas certain que la morale, et spĂ©cialement la morale de l’amour gratuit et du renoncement Ă  soi-mĂȘme, ait une place assurĂ©e. Et peut-ĂȘtre regrettera-t-on au XXIĂšme siĂšcle que le Christianisme ait reniĂ© son vilain petit canard de morale qui aurait pu ĂȘtre son seul hĂ©ritage, sa seule survivance dans un monde dĂ©christianisĂ©, paganisĂ© et fanatisĂ©. A mon sens, ce qu’il doit rester du judĂ©o-christianisme authentique, mĂȘme si celui-ci venait de disparaĂźtre en tant que foi Ă  la GrĂące, c’est le sens de la gratuitĂ©, du “pour rien”, du “à la seule gloire de Dieu”. Et en particulier le sens d’une morale “pour rien”, “pour l’absurde”9. Si ce sens du “pour rien” se meurt lui aussi, la morale deviendra un outil comme un autre service du profit, de la rĂ©ussite et de la promotion les entreprises on enseigne dĂ©jĂ  qu’il faut ĂȘtre moral parce que, en fin de compte, “ça paye”. J’ai peur que le sens de la gratuitĂ© et du “pour rien” ne soit en train de se je ne voudrais pas qu’il en soit moi, le propre de l’homme, sa dignitĂ© propre, c’est l’aptitude Ă  la gratuitĂ©, au “pour rien”, au “mĂȘme si c’est absurde”.Il me semble indispensable que l’attitude morale reste une attitude dĂ©sintĂ©ressĂ©e, gratuite, pour l’honneur de l’homme, Ă  dĂ©faut de pouvoir rester “pour l’honneur de Dieu”. Si nous n’avons Ă  retenir qu’une seule chose de la prĂ©dication chrĂ©tienne, je voudrais que ce soit le sens de la mĂȘme si le credo quia absurdum10 de la foi judĂ©o-chrĂ©tienne venait Ă  disparaĂźtre, je voudrais que, nĂ©anmoins, persiste, aprĂšs lui, un “je veux rester un ĂȘtre moral, mĂȘme si c’est absurde, parce que c’est absurde”. Alain Houziaux haut

Avonsnous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? Au prĂ©alable, il convient d’interroger les notions, les termes de ce sujet. Par devoir, il faut entendre « obligation morale », Ă  l’échelle d’un individu comme obligation qu’on se donne Ă  soi-mĂȘme comme aiguillon dans l’existence ou Ă  celle du genre humain.

Question Y a-t-il une vĂ©ritĂ© absolue / universelle ? RĂ©ponse Pour comprendre s’il y a une vĂ©ritĂ© absolue / universelle, commençons par dĂ©finir ce qu’est la vĂ©ritĂ©. D’aprĂšs le dictionnaire, il s’agit de la conformitĂ© aux faits ou Ă  la rĂ©alitĂ© ; une affirmation prouvĂ©e ou acceptĂ©e comme vraie ». Certaines personnes affirment que la vĂ©ritĂ© n’existe pas, mais qu’il n’y a que des perceptions et opinions. D’autres dĂ©fendent au contraire qu’il doit y avoir une vĂ©ritĂ© absolue. Une position est qu’il n’y a pas d’absolus qui dĂ©finissent la vĂ©ritĂ©. Ses partisans croient que tout est relatif et que la vĂ©ritĂ© n’existe donc pas rĂ©ellement. De ce fait, il n’y a en fin de compte pas d’absolus moraux ni aucune autoritĂ© pour dĂ©cider si une action est positive ou nĂ©gative, bonne ou mauvaise. On aboutit donc Ă  une Ă©thique de situation », l’idĂ©e selon laquelle le bien et le mal dĂ©pendent de la situation. Rien n’est juste ni faux, mais ce qui semble juste Ă  un moment donnĂ© et dans une situation donnĂ©e l’est. Une telle Ă©thique de situation produit une mentalitĂ© et un mode de vie subjectifs, axĂ©s autour du sentiment, aux effets dĂ©vastateurs sur la sociĂ©tĂ© et les personnes. C’est le post-modernisme, qui ouvre la voie Ă  une sociĂ©tĂ© dans laquelle toutes les valeurs, croyances, modes de vie et vĂ©ritĂ©s ont la mĂȘme validitĂ©. La position opposĂ©e est qu’il y a des vĂ©ritĂ©s et normes absolues, qui dĂ©finissent ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Par consĂ©quent, nos actes peuvent ĂȘtre jugĂ©s bons ou mauvais en fonction de ces normes absolues. S’il n’y avait ni vĂ©ritĂ©, ni normes absolues, ce serait le chaos. Prenons la loi de la gravitĂ©, par exemple si elle n’était pas absolue, nous ne serions pas certains de pouvoir nous tenir debout ou de nous asseoir Ă  un endroit donnĂ© avant d’avoir essayĂ©. Ou encore, si 2+2 ne faisaient pas toujours 4, les effets sur la civilisation seraient dĂ©sastreux. Les lois scientifiques et physiques n’auraient plus de sens et le commerce serait impossible. Quelle pagaille ce serait ! Heureusement, 2+2=4. La vĂ©ritĂ© absolue existe et elle peut ĂȘtre dĂ©couverte et comprise. L’affirmation-mĂȘme qu’il n’existe pas de vĂ©ritĂ© absolue est illogique. Pourtant, aujourd’hui, il en est beaucoup qui adhĂšrent Ă  un relativisme culturel niant toute vĂ©ritĂ© absolue. Une bonne question Ă  poser Ă  ceux qui prĂ©tendent qu’il n’y a pas de vĂ©ritĂ© absolue est En ĂȘtes-vous absolument certain ? » S’ils rĂ©pondent oui, il s’agit d’une affirmation absolue, qui implique donc l’existence de vĂ©ritĂ©s absolues. Cela revient Ă  dire que l’absence de vĂ©ritĂ© absolue est la seule et unique vĂ©ritĂ© absolue. L’idĂ©e selon laquelle il n’y a aucune vĂ©ritĂ© absolue et universelle pose aussi d’autres problĂšmes logiques, en plus de la contradiction interne. D’abord l’homme, ayant un esprit fini et une connaissance limitĂ©e, ne peut logiquement faire d’affirmation nĂ©gative absolue. Par exemple, on ne peut en toute logique affirmer qu’il n’existe pas de Dieu mĂȘme si beaucoup de personnes le font, car pour cela, il faudrait dĂ©tenir une connaissance absolue de l’univers entier, d’un de ses confins Ă  l’autre. À partir de lĂ , la seule affirmation rationnelle possible serait Avec ma connaissance limitĂ©e, je ne crois pas qu’il y ait de Dieu. » Un autre problĂšme est que la nĂ©gation de toute vĂ©ritĂ© absolue / universelle ne correspond pas Ă  ce que notre conscience, notre expĂ©rience et notre observation du monde rĂ©el nous rĂ©vĂšle. Si la vĂ©ritĂ© absolue n’existe pas, alors rien n’est fondamentalement bon ou mauvais. Ce qui est bon » pour vous ne l’est pas forcĂ©ment pour moi. Si ce relativisme semble sĂ©duisant de prime abord, il implique que n’importe qui fixe ses propres rĂšgles de vie et fasse ce qui lui semble bon. À partir de lĂ , il est inĂ©vitable que les rĂšgles des uns entrent en conflit avec celles des autres. Que se passerait-il, par exemple, si je dĂ©crĂ©tais juste » en ce qui me concerne de ne pas respecter les feux tricolores, mĂȘme quand ils sont rouges ? Je mettrais en danger la vie d’autrui. Ou encore, je pourrais estimer juste de vous voler, mais vous ne seriez pas d’accord. Nos notions du bien et du mal seraient clairement en dĂ©saccord. S’il n’y avait ni vĂ©ritĂ© absolue, ni normes morales valables pour tous, alors on ne pourrait ĂȘtre sĂ»r de rien. Tout un chacun serait libre de faire ce qu’il veut tuer, violer, voler, mentir, tricher, etc., sans personne pour le condamner. Il n’y aurait ni gouvernement, ni lois, ni justice, puisqu’on ne pourrait pas mĂȘme dĂ©terminer que la majoritĂ© a le droit de dĂ©terminer et d’imposer ses normes Ă  la minoritĂ©. Un monde sans absolus serait le monde le plus horrible qu’on puisse s’imaginer. D’un point de vue spirituel, on aboutit Ă  une confusion religieuse il n’y a aucune seule vraie religion et il n’est pas possible de se mettre en rĂšgle avec Dieu. Toutes les religions seraient donc fausses, puisqu’elles ont toutes des revendications absolues sur la vie aprĂšs la mort. Il n’est pas rare aujourd’hui de trouver des gens qui tiennent deux religions diamĂ©tralement opposĂ©es pour Ă©galement vraies », mĂȘme si elles affirment toutes deux ĂȘtre le chemin exclusif vers le ciel tout en enseignant des vĂ©ritĂ©s » totalement opposĂ©es. Ceux qui ne croient pas en une vĂ©ritĂ© absolue ignorent ces revendications et adhĂšrent Ă  un universalisme tolĂ©rant qui affirme que toutes les religions se valent et qu’elles mĂšnent toutes au ciel. Les partisans de cette vision du monde s’opposent avec vĂ©hĂ©mence aux chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques qui croient que, comme le dit la Bible, JĂ©sus est le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie », qu’il est la manifestation ultime de la vĂ©ritĂ© et le seul chemin qui mĂšne au ciel Jean La tolĂ©rance est devenue la vertu cardinale de notre sociĂ©tĂ© post-moderne, le seul absolu. Par consĂ©quent, l’intolĂ©rance est le seul mal. Toute croyance dogmatique, surtout en une vĂ©ritĂ© absolue, est considĂ©rĂ©e comme intolĂ©rante, le pĂ©chĂ© ultime. Ceux qui nient l’existence de toute vĂ©ritĂ© absolue disent souvent que chacun peut croire ce qu’il veut, tant qu’il n’essaie pas d’imposer ses croyances aux autres. Mais cette position est en elle-mĂȘme une croyance absolue, que ceux qui la dĂ©fendent essaient clairement d’imposer aux autres. Ils dĂ©finissent une norme comportementale et insistent que tous la suivent, violant ainsi leurs propres principes par une nouvelle auto-contradiction. Ceux qui dĂ©fendent cette position ne veulent tout simplement pas ĂȘtre tenus pour responsables de leurs actes. S’il y a une vĂ©ritĂ© absolue, il y a des valeurs morales absolues, et nous sommes donc tenus Ă  les respecter. La nĂ©gation de toute vĂ©ritĂ© absolue / universelle et le relativisme culturel qui en dĂ©coule sont la consĂ©quence logique de l’adhĂ©sion de la sociĂ©tĂ© Ă  la thĂ©orie de l’évolution comme explication de l’origine de la vie. Si l’évolution naturaliste est vraie, alors la vie n’a pas de sens, nous n’avons aucune raison d’ĂȘtre et il n’y a pas de valeurs morales absolues. DĂšs lors, l’homme est libre de mener sa vie comme il l’entend et n’est responsable d’aucun de ses actes. Pourtant, quelle que soit la virulence avec laquelle les hommes pĂ©cheurs nient l’existence de Dieu et de la vĂ©ritĂ© absolue, ils ne s’en tiendront pas moins tous un jour en jugement devant lui. La Bible dĂ©clare car ce que l’on peut connaĂźtre de Dieu est Ă©vident pour eux, puisque Dieu le leur a fait connaĂźtre. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance Ă©ternelle et sa divinitĂ©, se voient depuis la crĂ©ation du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables, puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donnĂ© la gloire qu’il mĂ©ritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montrĂ© de reconnaissance ; au contraire, ils se sont Ă©garĂ©s dans leurs raisonnements et leur cƓur sans intelligence a Ă©tĂ© plongĂ© dans les tĂ©nĂšbres. Ils se vantent d’ĂȘtre sages, mais ils sont devenus fous. » Romains Y a-t-il des preuves de l’existence d’une vĂ©ritĂ© absolue ? Oui. Il y a d’abord la conscience humaine, qui nous dit que le monde devrait fonctionner d’une certaine maniĂšre, que certaines choses sont bonnes et d’autres mauvaises. Elle nous convainc que la souffrance, la famine, le viol, la souffrance et la mĂ©chancetĂ© sont des choses mauvaises, mais que l’amour, la gĂ©nĂ©rositĂ©, la compassion et la paix sont de bonnes choses auxquelles nous devons aspirer, et ce universellement, Ă  toutes les Ă©poques et dans toutes les cultures. La Bible dĂ©crit le rĂŽle de la conscience humaine en Romains Quand des non-Juifs qui n’ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi Ă  eux-mĂȘmes, bien qu’ils n’aient pas la loi. Ils montrent que l’Ɠuvre de la loi est Ă©crite dans leur cƓur, car leur conscience en rend tĂ©moignage et leurs pensĂ©es les accusent et les dĂ©fendent tour Ă  tour. C’est ce qui paraĂźtra le jour oĂč, conformĂ©ment Ă  l’Évangile que je prĂȘche, Dieu jugera par JĂ©sus-Christ le comportement secret des hommes. » La seconde preuve de l’existence d’une vĂ©ritĂ© absolue est la science. Il s’agit tout simplement de la poursuite de la connaissance, de l’étude de ce que nous savons et de la quĂȘte d’un plus grand savoir. Or donc, toute recherche scientifique est forcĂ©ment fondĂ©e sur la croyance en des vĂ©ritĂ©s objectives dans ce monde, qui peuvent ĂȘtre dĂ©couvertes et prouvĂ©es. Sans absolus, qu’y aurait-il Ă  Ă©tudier ? Comment saurions-nous que les dĂ©couvertes scientifiques sont vraies ? En fait, les lois mĂȘmes de la science se fondent sur l’existence d’une vĂ©ritĂ© absolue. La troisiĂšme preuve de l’existence d’une vĂ©ritĂ© absolue / universelle est la religion. Toutes les religions du monde visent Ă  dĂ©finir la vie et Ă  lui donner un sens. Elles naissent de l’aspiration de l’homme Ă  quelque chose de plus que la simple existence. Par la religion, l’homme cherche Dieu, un espoir pour l’avenir, le pardon des pĂ©chĂ©s, la paix au milieu de ses luttes et des rĂ©ponses Ă  ses interrogations les plus profondes. La religion est la preuve que l’humanitĂ© n’est pas qu’un animal Ă©voluĂ©, mais qu’il a Ă©tĂ© créé avec un dessein plus Ă©levĂ© par un CrĂ©ateur personnel qui a mis en lui le dĂ©sir de le connaĂźtre. Or, s’il y a un CrĂ©ateur, alors il devient la norme de la vĂ©ritĂ© absolue et c’est son autoritĂ© qui l’établit. Heureusement pour nous, ce CrĂ©ateur existe et il nous a rĂ©vĂ©lĂ© sa vĂ©ritĂ© par sa Parole, la Bible. La connaissance de la vĂ©ritĂ© absolue / universelle n’est possible que par une relation personnelle avec celui qui affirme ĂȘtre la VĂ©ritĂ© JĂ©sus-Christ. JĂ©sus a dĂ©clarĂ© ĂȘtre le seul chemin, la seule vĂ©ritĂ© et la seule vie Jean Le fait que la vĂ©ritĂ© absolue existe nous dirige vers la vĂ©ritĂ© de l’existence d’un Dieu souverain, qui a créé les cieux et la terre et qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  nous afin que nous le connaissions personnellement par son Fils JĂ©sus-Christ. C’est la vĂ©ritĂ© absolue. 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A la gloire du Grand Architecte de l’Univers, Trois Fois Puissant Maitre et vous tous mes FrĂšres Maitres SecretsOn me demande d’expliquer ce passage du rituel Ne profanez pas le nom de VĂ©ritĂ© en le donnant aux conceptions humaines ».Cette phrase conclut l’exhortation que prononce le Trois Fois Puissant Maitre Ă  la fin du deuxiĂšme voyage serpentin lors du rituel de rĂ©ception des FrĂšres Maitre SecretsL’exhortation dans son entier est la suivante Écoutez la voix qui vous dit N’accorde Ă  qui que ce soit une confiance aveugle, mais Ă©coute tous les hommes avec attention et dĂ©fĂ©rence ; aie la ferme rĂ©solution de les toutes les opinions, mais ne les dĂ©clare justes que si elles apparaissent telles Ă  ton examen profane pas le nom de VĂ©ritĂ© en le donnant aux conceptions humaines ! »Et d’abord quelle est cette voix qui nous dit ? Cette voix passe par la bouche du Trois Fois Puissant MaĂźtre qui, en Ă©levant son Ă©pĂ©e droite vers le ciel et en tenant son maillet sur le cƓur lors de l’ouverture des travaux, semble indiquer que ce qu’il dit est juste et inspirĂ© par Le Grand Architecte De l’Univers. En tout cas la voix semble profĂ©rer de maniĂšre bienveillante et sage conseils, recommandations, incitations, leçons ou objurgations bienveillantes pour un Devoir constructif Pas de confiance aveugle », Ă©coute de tous les hommes », rĂ©solution de comprendre ». C’est en tous cas Ă  nos sens, Ă  notre esprit et Ă  notre clairvoyance que fait appel cette voix Elle nous dit de ne justifier une opinion qu’à partir de notre examen propre. Cela semble signifier qu’en tant que Maitres Secrets nous sommes libres et responsables. Notre Parole nous engagent et peuvent engager le monde autour de nous. Ce que l’homme appelle vĂ©ritĂ© n’est peut-ĂȘtre pas toujours bon Ă  partager. Mais de quoi notre libertĂ© nous donne-t-elle la responsabilitĂ©? Et bien c’est ce qui nous dit la voix dans cette derniĂšre phrase nous sommes responsables de concevoir ce que nous nommerons vĂ©ritĂ© ». La DĂ©claration de Principes du Rite Écossais Ancien et AcceptĂ© [Ă©tablie d’aprĂšs les dĂ©libĂ©rations du Convent de Lausanne du 22 septembre 1875, et d’aprĂšs celles des confĂ©rences des SuprĂȘmes Conseils tenues Ă  Lausanne en 1922, Ă  Paris en 1929, Ă  Bruxelles en 1935 et Ă  Cuba en 1956, et toujours en vigueur aujourd’hui,], aprĂšs avoir proclamĂ© qu’il existe un principe crĂ©ateur nommĂ© Grand Architecte de l’Univers et aprĂšs avoir ajoutĂ© qu’il est un ordre initiatique dont chacun des adeptes progressent de degrĂ© en degrĂ© selon ses capacitĂ©s et ses facultĂ©s propre, dit ceci Ă  l’article 3 Il [le rite Ă©cossais ancien et acceptĂ©] n’impose aucune limite Ă  la libre recherche de la vĂ©ritĂ©, et c’est pour garantir Ă  tous cette libertĂ© qu’il exige de tous la donc pour la libre recherche de la vĂ©ritĂ© que nous sommes devenus Maitres Secrets. Cela semble tout simple quand on le dit comme ça. Mais cela nous pose la question Qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© ? Comment dĂ©finir ce que nous recherchons ?Comme base nous avons les mots choisis par la voix Le verbe profaner », le mot de conceptions » et son qualificatif humaines ».La profanation est un acte sacrilĂšge, un manque de respect au sacrĂ©. C’est une irruption irrespectueuse du profane dans le sacrĂ©. La perspective que nous ouvre la voix induit le caractĂšre sacrĂ© du nom de vĂ©ritĂ©. Nous sommes dans la transcendance. Nous pourrions dire qu’il s’agit de Logos au sens Ă©tymologique du terme, c’est-Ă -dire Ă  la fois raison, sagesse, relation et discours. Discours comme utilisation de la langue, c’est-Ă -dire parole exprimant une conception en son sens premier est synonyme de fĂ©condation. C’est un acte de crĂ©ation en rapport avec la vie, en rapport avec l’essentiel. C’est donc un principe actif de construction. Aucun terme de nos rituels n’est choisi par hasard. Il serait donc question ici de nommer vĂ©ritĂ© une idĂ©e en rapport avec le mystĂšre de la vie, le mystĂšre de la crĂ©ation. Nous devrions chercher Ă  reconnaitre le Logos et finalement le voix nous dit ne pas donner le nom de vĂ©ritĂ© aux conceptions humaines. Alors ne devrions-nous pas dĂ©finir ce que sont les conceptions humaines qui pourraient ĂȘtre prises pour vĂ©ritĂ© afin de les Ă©carter de l’axe de notre recherche et ainsi garder le cap vers la vĂ©ritĂ© transcendante que nous erreur, mensonge, imposture sont des concepts auxquels sont souvent donnĂ©s le nom de vĂ©ritĂ©. Ce sont des Ă©chafaudages de l’esprit humain. Ce sont des conceptions de l’ego destinĂ©es Ă  rassurer chacun d’entre nous dans les relations sociales. L’autre ne peut pas ĂȘtre plus beau, plus intelligent, plus brillant, plus aimĂ© que moi. Et si par hasard il l’était j’édicte mes propres rĂšgles qui feront que la vĂ©ritĂ© sera la mienne, celle qui me place devant. Les vĂ©ritĂ©s de l’ego sont les vĂ©ritĂ©s dĂ©voyĂ©es. Ce sont celles que construit l’esprit humain dans l’axe du parjure. Ce sont les constructions mentales par lesquelles s’introduit de manque de respect au sacrĂ©Alors comment sĂ©parer, comment tracer une sĂ©paration, entre le profane et le sacrĂ© ? Le plus simple semble ĂȘtre de dĂ©finir ce qui est contraire Ă  la morale, d’écarter tout ce qui n’est pas prouvĂ© scientifiquement et de disqualifier tout ce qui ne vient pas des bons sentiments ou de l’empathie. C’est-Ă -dire sĂ©parer ce que nous considĂ©rons socialement comme le bien et le mal, et comme nous en avons fait le serment de fuir le vice et de pratiquer la vertu. Le problĂšme est que dans le monde des hommes le vice et la vertu ne sont pas toujours lĂ  oĂč l’on croit qu’ils science, la physique, la nature et leurs lois attestĂ©es par l’expĂ©rimentation peuvent nous paraitre un moyen de conceptualiser la vĂ©ritĂ©. Cependant il n’y a pas si longtemps la terre Ă©tait plate pour tous les hommes. Newton sous son pommier nous dĂ©crit la loi de la gravitĂ© et la terre ronde n’est plus le centre de l’univers. L’homme accorde Ă  la loi Newton le nom de vĂ©ritĂ© absolue de la nature. Mais il y a quelques temps arrive le gĂ©nie Einstein qui offre aux hommes sa thĂ©orie de la relativitĂ©. On labellise cette thĂ©orie vĂ©ritĂ© avec enthousiasme comme on le fait encore avec les nouvelles thĂ©ories de la mĂ©canique quantique attestĂ©es par d’immenses expĂ©riences dans d’immenses synchrotrons. Newton et son pommier sont toujours lĂ  mais le nom de vĂ©ritĂ© n’y est plus que relatif. La conception de la vĂ©ritĂ© par la science semble donc ĂȘtre illusoire. Mais la recherche scientifique est bien rĂ©elle. C’est peut-ĂȘtre l’axe de recherche qui est Ă  modifierDans un autre ordre d’idĂ©e nous pourrions penser que conceptualiser la vĂ©ritĂ© Ă  partir de la justice est une bonne idĂ©e. Nous avons des rĂšgles morales. Ces rĂšgles morales souvent Ă©dictĂ©es Ă  partir des textes sacrĂ©s, politiques ou religieux. Nous avons les tables de la loi. En principe ces tables nous disent la vĂ©ritĂ©. Mais quelle vĂ©ritĂ© ? Pour la politique ou la religion nous pourrions par exemple dire en parodiant VĂ©ritĂ© en deçà de la mĂ©diterranĂ©e, mensonge au-delĂ . » Car comme nous le savons certains jugements ne disent que la vĂ©ritĂ© qui est audible et qui rassure l’opinion publique. Innocent de deux crimes mais dans l’impossibilitĂ© de faire passer au tribunal cette version pour vraie un homme peux s’accuser d’un crime qu’il n’a pas commis prĂ©textant qu’il souhaitait dĂ©fendre la premiĂšre victime lorsqu’il a tuĂ© la seconde, profitant ainsi d’une peine moins grande. Il est innocent mais le jugement entĂ©rine une vĂ©ritĂ© part mĂ©fions-nous aussi des symboles. Ou plutĂŽt n’oublions pas de creuser sous le symbole. MĂ©fions-nous des idĂ©es reçues qui peuvent facilement nous servir de rĂ©alitĂ© en nous Ă©vitant la peine de penser par nous-mĂȘmes. Souvenons-nous du tableau de Magritte reprĂ©sentant une pipe, reprĂ©sentation sous laquelle nous pouvons lire ceci n’est pas une pipe ». Effectivement Magritte nous signale que la reprĂ©sentation d’une pipe n’est pas la pipe elle-mĂȘme. La vĂ©ritĂ© de la pipe est autre. C’est un objet trĂšs personnel dans lequel on entretien les braise d’un tabac choisi. Son fourneau en buis ou en Ă©cume rĂ©chauffe en hiver la main qui la tient, son tuyau en corne, en ivoire ou en ambre tempĂšre la goulĂ©e lors de l’aspiration pour ravir les sens et apaiser l’esprit. La pipe n’est pas qu’une construction mentale. C’est un concept créé depuis la matiĂšre, les sens et l’esprit pour rĂ©jouir l’ñme. MĂ©fions-nous des la vĂ©ritĂ© est-elle dans la Nature ou dans son apparent bel Ă©quilibre? GĂ©rard de Nerval dont le poĂšme nous a Ă©tĂ© si bien dit par notre Respectable Maitre Secret Christian et dont le premier vers va vous Ă©clairer Homme! libre penseur te crois-tu seul pensant ». Ce premier vers me pousse Ă  remettre en scĂšne l’histoire bucolique de Newton. La scĂšne se passe au verger. Le rideau s’ouvre sur le pommier. Le pommier conçoit son fruit. Bravant le froid de l’hiver, rĂ©sistant aux traitresses gelĂ©es printaniĂšres, traversant les orages et les grĂȘles de l’étĂ© le pommier conçoit sans relĂąche son fruit. Au dĂ©but de l’automne il pense sa conception mature et, par des moyens connus des pommiers seuls, il laisse tomber son fruit sur l’herbe ombreuse. Eve voit la pomme, la ramasse et la croque. Quelle est la vĂ©ritĂ© du pommier ? Pour le pommier la vĂ©ritĂ© c’est l’expression qui passe dans les yeux d’Eve au moment oĂč elle croque la pomme. L’avantage avec la nature c’est que comme elle ne parle pas nous pouvons lui faire dire ce que nous voulons. Donc pour la vĂ©ritĂ© c’est toujours un peu sujet Ă  caution. Mais nous pouvons quand mĂȘme y trouver des nous pourrions ainsi dĂ©crire les pieux mensonges, les comportements dits de jĂ©suite » parfois assimilĂ©s Ă  l’hypocrisie mais souvent partant de trĂšs bons sentiments ou de trĂšs bonne raison. Certaines semi-vĂ©ritĂ©s, auxquelles on donne le nom de vĂ©ritĂ© Ă©vitent au monde de grand malheurs. Et, Ă  ce propos, nous pourrions dĂ©crire aussi le secret. Le secret » a donc beaucoup Ă  voir avec la vĂ©ritĂ©. Et j’ajouterais qu’il est curieux de remarquer que dans le peu de phrases que prononce la voix elle nous dit de faire une dĂ©claration juste. Juste selon notre examen. La voix nous dit que nous donnerons le nom de vĂ©ritĂ© Ă  une parole impeccable », c’est-Ă -dire littĂ©ralement de parole sans pĂ©chĂ© », pour une parole sans tache », de parole pure, de parole PARFAITE » comme il se doit probablement dans une LOGE DE PERFECTION. Cette parole parfaite nous devons la concevoir en la cherchant dans l’axe de transcendance, dans l’axe de notre Loge, dans l’échange du microcosme et du macrocosme, dans les reflets qui nous Ă©clairent entre "Deus meumque jus" - "Ordo ab chao" de l’emblĂšme de notre Ordre et le "Gimel dans l’Étoile des GĂ©omĂštres" de notre tableau de Loge. Tout ce que je viens de dĂ©crire lĂ , ce travail de rĂ©flexion dans l’axe de la Loge, c’est ce que nous nommons l’éthique, c’est-Ă -dire ce qui dans le dialogue de la transcendance fait appel non seulement Ă  l’esprit mais aussi au corps et au de tout ce que nous venons de voir il ressort une chose La vĂ©ritĂ© ne se trouve pas, elle se cherche. Elle se cherche en avançant parfaitement et inlassablement dans l’axe de l’éthique. Et, Pour Nous Maitres Secrets, quelle action pourrait ĂȘtre plus parfaite que celle que nous nommons Devoir. Ce qui nous rapproche certainement le plus de la vĂ©ritĂ© c’est le Devoir. Continuons donc inlassablement et sans Ă©tat d’ñme, sans certitude et sans autre raison que celle d’avancer sur le chemin du devoir de ce que nous poursuivons inlassablement c’est le chemin vers la parole perdue. Comme le pommier concevons notre fruit. Concevons la parole parfaite qui nous pourrait Ă©ventuellement nous permettre d’avoir, le jour venu, notre pipe se cassant en traversant le miroir, au moment de l’ultime initiation, le moyen de comprendre ce que nous lirons dans l’Ɠil immense et gĂ©omĂ©trique du grand architecte de l’univers lorsqu’il nous dira VĂ©ritablement qu’il n’existe pas

ou qu’il dit, Trois Fois Puissant Paule 4ĂšmePerfection - Bangkok - Septembre 2016
vérité? ba ui pcq lé mensonge cé pa bo - Topic Avons-nous le devoir de chercher la du 18-06-2012 11:38:49 sur les forums de jeuxvideo.com
Chapitre 14 La fin de la criminalitĂ© et de l’injustice 1. Pourquoi est-​il difficile aujourd’hui de mener une vie droite? N’EST-​IL pas vrai que, quels que soient vos efforts pour faire le bien, les conditions qui vous entourent rendent cela trĂšs difficile? Dans le monde des affaires, c’est la lutte pour la survie Ă©conomique, et la tentation est forte de tricher pour rester compĂ©titif. Dans la vie de tous les jours, ce n’est qu’immoralitĂ©, toxicomanie, langage trivial, haine et esprit de vengeance. De plus, les spectacles et les media nous prĂ©sentent bien souvent tout cela comme quelque chose de tout Ă  fait normal. 2. Les gens reconnaissent-​ils l’influence d’un mauvais milieu? 2 Toutefois, beaucoup de gens se rendent compte de l’énorme influence que peut avoir un mauvais milieu et il n’est pas rare qu’ils changent de quartier ou de rĂ©gion dans l’espoir de trouver de meilleures conditions, surtout pour leurs enfants. Ils savent qu’un environnement malsain peut altĂ©rer les bons principes qu’ils leur ont inculquĂ©s. 3, 4. a Comment l’entourage des IsraĂ©lites influait-​il sur eux? b Qu’est-​ce qui a contribuĂ© le plus Ă  l’apparition de ce mauvais milieu? 3 MĂȘme dans l’ancienne nation d’IsraĂ«l, bien que la Loi de MoĂŻse fĂ»t excellente, le climat n’était pas toujours favorable Ă  la pratique fidĂšle du culte de Dieu. IsraĂ«l Ă©tait entourĂ© de nations qui pratiquaient l’idolĂątrie DeutĂ©ronome 136, 7, 12, 13, et les IsraĂ©lites Ă©taient pĂ©cheurs comme le reste de l’humanitĂ©. La Loi en aida beaucoup Ă  rester fermes dans le culte pur de Dieu, mais la majoritĂ© d’entre eux se montrĂšrent dĂ©sobĂ©issants II Chroniques 3615, 16. Ils se laissĂšrent influencer par le milieu dans lequel ils vivaient. En outre, depuis la chute du premier homme, Satan le Diable n’a cessĂ© d’exercer une forte influence sur les hommes pour les empĂȘcher d’acquĂ©rir la connaissance de Dieu. L’apĂŽtre Paul Ă©crivit 4 “Si cependant la bonne nouvelle que nous annonçons est bel et bien voilĂ©e, elle est voilĂ©e parmi ceux qui pĂ©rissent, parmi lesquels le dieu de ce systĂšme de choses a aveuglĂ© l’esprit des incrĂ©dules, de peur que ne les Ă©claire l’éclatante lumiĂšre de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est l’image de Dieu.” — II Corinthiens 43, 4. UN NOUVEL ENVIRONNEMENT 5, 6. Qu’est-​ce que Dieu a l’intention de faire en rapport avec notre environnement? 5 Il est donc Ă©vident qu’un nouvel environnement contribuerait beaucoup Ă  aider les hommes pĂ©cheurs Ă  renouveler leur esprit’ pour se conformer aux excellents principes de Dieu Romains 122. Eh bien, Dieu se propose justement d’effectuer un tel changement au cours du rĂšgne millĂ©naire de JĂ©sus Christ. 6 II faut d’abord que le systĂšme de choses mauvais disparaisse. Il sera dĂ©truit par Dieu I Jean 217. Ensuite, le Diable, “le dieu de ce systĂšme de choses”, doit ĂȘtre liĂ© pour qu’il ne puisse plus inciter les humains Ă  se rebeller contre JĂ©hovah Dieu RĂ©vĂ©lation 201, 2. C’est ce qu’il a fait jusqu’à prĂ©sent en les trompant et en exploitant leurs imperfections pour les amener Ă  pĂ©cher, causant ainsi leur mort. — RĂ©vĂ©lation 129; HĂ©breux 214, 15. 7-12. DĂ©crivez les conditions qui existeront sous la domination du Royaume du Christ. 7 Le livre des Psaumes nous donne un aperçu prophĂ©tique des conditions qui existeront pendant le rĂšgne du Christ 8 “En ses jours le juste commencera Ă  pousser, et l’abondance de paix.” “Il y aura abondance de grain sur la terre.” “La vĂ©ritĂ© germera de la terre, et la justice regardera des cieux. De plus, JĂ©hovah, pour sa part, donnera ce qui est bon, et notre terre donnera sa production.” — Psaume 727, 16; 8511, 12. 9 Et le prophĂšte ÉsaĂŻe Ă©crivit au sujet de JĂ©sus Christ 10 “La domination princiĂšre sera sur son Ă©paule. Et on l’appellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu puissant, PĂšre Ă©ternel, Prince de paix. À l’abondance de la domination princiĂšre et Ă  la paix il n’y aura pas de fin, sur le trĂŽne de David et sur son royaume, pour l’établir solidement et le soutenir au moyen de l’équitĂ© et au moyen de la justice, dĂšs maintenant et jusqu’à des temps indĂ©finis. Le zĂšle mĂȘme de JĂ©hovah des armĂ©es fera cela.” — ÉsaĂŻe 96, 7. 11 DĂ©crivant le milieu favorable que crĂ©era le nouveau systĂšme de choses, ÉsaĂŻe dit encore 12 “Le sentier du juste, c’est la droiture. Comme tu es droit, tu aplaniras, la voie que suit le juste. Oui, le sentier de tes jugements, ĂŽ JĂ©hovah, nous l’avons espĂ©rĂ© en toi. ... Lorsqu’il y aura tes jugements pour la terre, c’est la justice qu’apprendront assurĂ©ment les habitants du sol productif.” — ÉsaĂŻe 267-9. 13. Les ressuscitĂ©s apprendront-​ils plus facilement la vĂ©ritĂ© sur Dieu qu’avant leur mort? Pourquoi? 13 Les dĂ©cisions judiciaires de JĂ©hovah Ă©tant alors proclamĂ©es et appliquĂ©es sur toute la terre, la “grande foule” qui survivra Ă  la destruction du prĂ©sent systĂšme de choses et entrera dans l’ordre nouveau sera en mesure d’enseigner les ressuscitĂ©s sans ĂȘtre gĂȘnĂ©e par des adversaires malfaisants de Dieu et du Christ RĂ©vĂ©lation 79, 10, 14-16. Comme la justice et la paix prĂ©vaudront, la vĂ©ritĂ© ressortira beaucoup plus clairement. Il sera alors plus facile Ă  ceux qui seront ainsi instruits d’obĂ©ir et d’aplanir’ leur voie. 14. Comment l’actuel systĂšme de choses a-​t-​il encouragĂ© les mauvaises tendances que nous avons hĂ©ritĂ©es de nos parents imparfaits? 14 À notre Ă©poque oĂč la criminalitĂ© est trĂšs grande, certains individus deviennent des criminels endurcis’. Nous avons tous des inclinations au pĂ©chĂ© dans un domaine ou dans un autre Romains 619, car nous avons hĂ©ritĂ© ces faiblesses de nos parents Psaume 515. C’est ainsi que l’on peut ĂȘtre enclin Ă  la colĂšre ou Ă  la violence. Certains sont plus agressifs que d’autres et sont tentĂ©s de faire justice eux-​mĂȘmes quand ils estiment que celle-ci n’a pas Ă©tĂ© appliquĂ©e. D’autres tombent plus facilement dans le piĂšge de l’immoralitĂ©, dans les excĂšs de boisson, etc. Mais, dans des conditions normales, peu d’entre eux iraient jusqu’à commettre un acte criminel. C’est gĂ©nĂ©ralement un milieu malsain, comparable Ă  un bouillon de culture’, qui nourrit et encourage les mauvaises tendances et suscite les circonstances, l’occasion ou l’incitation qui font le criminel. — I Corinthiens 1533. 15. a Comment le milieu qui existera sous le Royaume du Christ favorisera-​t-​il les bonnes tendances? b Que devra faire chacun pour se rĂ©tablir? 15 Cependant, quand ce monde mĂ©chant aura Ă©tĂ© dĂ©truit et que Satan ne pourra plus intervenir parce qu’il aura Ă©tĂ© liĂ©, les humains pourront se rĂ©tablir progressivement. Les bonnes tendances seront nourries et encouragĂ©es grĂące Ă  un excellent milieu, et rien ne favorisera les traits indĂ©sirables. Les actions et les dĂ©sirs mauvais seront tout Ă  fait dĂ©placĂ©s et considĂ©rĂ©s comme quelque chose Ă  Ă©viter. Toutefois, chacun devra faire des efforts pour se dĂ©faire du courroux, de la malice et des propos outrageants’, et pour revĂȘtir la personnalitĂ© nouvelle qui, par la connaissance exacte, se renouvelle Ă  l’image de Celui qui l’a créée’. Colossiens 38-10. Il faudra ĂȘtre animĂ© d’un vif dĂ©sir de changer, car Dieu veut avoir des sujets qui se soumettent Ă  lui volontairement Psaume 8111-13. Sous le gouvernement du Christ et de ses rois et prĂȘtres adjoints, les efforts de celui qui cherchera Ă  se renouveler ne seront pas entravĂ©s, mais au contraire encouragĂ©s de toutes les maniĂšres possibles. — RĂ©vĂ©lation 717. CEUX QUI NE RECEVRONT PAS LA VIE 16, 17. a Qui ne recevra pas la vie Ă©ternelle dans le nouveau systĂšme de choses? b Quand JĂ©sus Ă©tait sur la terre, comment les chefs religieux se mirent-​ils en grand danger? 16 Seuls les humains qui blasphĂšment contre l’esprit saint’ mourront dans ce nouveau systĂšme de choses Matthieu 1231, 32. Ce pĂ©chĂ© est un acte dĂ©libĂ©rĂ©, volontaire, rebelle et blasphĂ©matoire contre Dieu. Mais en quel sens est-​ce un pĂ©chĂ© contre l’esprit saint’? 17 ConsidĂ©rons, par exemple, le cas des Pharisiens. Ils ont eux-​mĂȘmes adoptĂ© une attitude qui risquait de leur faire commettre ce pĂ©chĂ© et, de toute Ă©vidence, certains l’ont commis. Ils auraient pu refuser de croire que JĂ©sus Ă©tait le Messie simplement par manque de foi, comme ce fut le cas de Saul qui devint plus tard l’apĂŽtre Paul I TimothĂ©e 112, 13. Mais quand JĂ©sus parla du pĂ©chĂ© impardonnable, les Pharisiens venaient juste d’ĂȘtre tĂ©moins de la puissance de ses paroles et de ses Ɠuvres, puissance qui venait de l’esprit de Dieu qu’avait reçu JĂ©sus. Quand ils virent et qu’ils comprirent que l’esprit de Dieu agissait par l’intermĂ©diaire de JĂ©sus, ils blasphĂ©mĂšrent alors contre l’esprit saint. Comment cela? En attribuant dĂ©libĂ©rĂ©ment les Ɠuvres de JĂ©sus au pouvoir des dĂ©mons. Les Pharisiens agissaient dans un dessein purement Ă©goĂŻste. Ils voulaient tromper le peuple, afin de continuer Ă  dominer sur lui. — Matthieu 1222-30. 18. Un chrĂ©tien pourrait-​il perdre la vie Ă©ternelle? 18 Ce pĂ©chĂ© peut ĂȘtre commis par des chrĂ©tiens qui se dĂ©tourneraient volontairement du culte pur de Dieu. HĂ©breux 1026, 27 dĂ©clare que “si nous pratiquons le pĂ©chĂ© volontairement aprĂšs avoir reçu la connaissance exacte de la vĂ©ritĂ©, il ne reste plus pour les pĂ©chĂ©s aucun sacrifice, mais seulement une sorte d’attente terrible du jugement”. — Comparez avec HĂ©breux 64-6. 19. a Qu’est-​ce que le pĂ©chĂ© qui fait encourir la mort’? b Quelle devrait ĂȘtre l’attitude d’un chrĂ©tien envers une personne qui commet apparemment cette sorte de pĂ©chĂ©? c Un chrĂ©tien peut-​il juger qu’une personne a commis un pĂ©chĂ© impardonnable? Expliquez. 19 L’apĂŽtre Jean, lui aussi, parle d’un “pĂ©chĂ© qui fait encourir la mort” en opposition avec le pĂ©chĂ© qui n’entraĂźne pas la mort I Jean 516, 17; comparez avec Nombres 1530. Un vrai chrĂ©tien n’aura aucun rapport avec celui qui, tout en se dĂ©clarant chrĂ©tien, semble, d’aprĂšs ce qu’on peut constater, blasphĂ©mer contre l’esprit de Dieu, pĂ©chant apparemment de propos dĂ©libĂ©rĂ© et sans manifester de repentir II Jean 9-11. Le chrĂ©tien ne priera pas pour une telle personne. Cependant, il ne peut pas lire dans le cƓur de celle-ci et il n’est pas Ă  mĂȘme de juger si elle a rĂ©ellement commis le pĂ©chĂ© impardonnable. Il ne peut pas savoir avec certitude si elle ne se repentira pas par la suite. Il reconnaĂźt donc que le Christ, agissant en tant que Juge de Dieu, peut, lui, sonder les “reins” les Ă©motions et les pensĂ©es les plus profondes et le “cƓur” le siĂšge principal de nos mobiles, et qu’il a le pouvoir de dĂ©terminer si quelqu’un blasphĂšme contre l’esprit saint. — RĂ©vĂ©lation 223; Jean 522, 30. 20. Qu’arrivera-​t-​il aux pĂ©cheurs irrĂ©formables et impĂ©nitents durant le rĂšgne millĂ©naire du Christ? 20 Les humains incorrigibles et irrĂ©formables seront mis Ă  mort durant le rĂšgne millĂ©naire du Christ. Pour montrer que leur exĂ©cution sera dĂ©finitive, les Écritures les reprĂ©sentent comme Ă©tant jetĂ©s dans le “lac de feu” symbolique qui est “la seconde mort”, diffĂ©rente de celle que nous avons hĂ©ritĂ©e d’Adam RĂ©vĂ©lation 2014, 15. Par consĂ©quent, ceux qui voudraient troubler la paix du nouveau systĂšme de choses ne seront pas autorisĂ©s Ă  y demeurer. UNE VIE MEILLEURE DÈS MAINTENANT 21, 22. a Faut-​il attendre l’instauration du RĂšgne millĂ©naire du Christ pour connaĂźtre une vie meilleure et plus heureuse? b Commentez les paroles de l’apĂŽtre Paul Ă  ce sujet en I TimothĂ©e 48. 21 Mais aux lecteurs de ce livre nous rĂ©pĂ©tons ce que l’apĂŽtre dĂ©clara Ă  des hommes qui dĂ©siraient devenir des serviteurs mĂ»rs de Dieu “Cependant, bien-aimĂ©s, ... nous sommes convaincus, pour ce qui vous concerne, de choses meilleures et de choses accompagnĂ©es du salut.” HĂ©breux 69. Nous n’avons pas besoin d’attendre le RĂšgne millĂ©naire du Christ pour prendre un bon dĂ©part dans le service de Dieu. Nous pouvons et nous devons le servir dĂšs maintenant. 22 L’apĂŽtre dit encore “La piĂ©tĂ© est utile Ă  tout, puisqu’elle possĂšde la promesse de la vie prĂ©sente et de la vie qui est Ă  venir.” I TimothĂ©e 48. Nous pouvons nous libĂ©rer de bien des entraves du monde et avoir la paix de l’esprit ainsi qu’un but dans la vie. Il est possible de connaĂźtre une vie heureuse et d’entretenir de meilleures relations avec notre famille et nos semblables. Mais, mieux encore, nous pouvons nous rĂ©jouir Ă  la perspective de traverser vivants la “grande tribulation” pour mener une vie parfaite dans le nouveau systĂšme de choses que Dieu Ă©tablira. 23, 24. a AprĂšs avoir appris ce que dit la Parole de Dieu, devrions-​nous chercher ailleurs la vĂ©ritĂ©? b Avons-​nous besoin d’attendre un autre Messie ou un grand homme qui viendrait nous dĂ©livrer? c Que devrions-​nous donc faire? 23 Nous nous trouvons dans la mĂȘme situation que la nation d’IsraĂ«l quand elle Ă©tait sur le point d’entrer en Terre promise. MoĂŻse lui dit “Ce commandement que je te commande aujourd’hui n’est pas trop difficile pour toi, et il n’est pas Ă©loignĂ©. Il n’est pas dans les cieux, pour qu’il faille dire Qui montera pour nous aux cieux nous le chercher, pour qu’il nous le fasse entendre, afin que nous le pratiquions?’ Et il n’est pas de l’autre cĂŽtĂ© de la mer, pour qu’il faille dire Qui passera pour nous de l’autre cĂŽtĂ© de la mer nous le chercher, pour qu’il nous le fasse entendre, afin que nous le pratiquions?’ Car la parole est tout prĂšs de toi, dans ta propre bouche et dans ton propre cƓur, pour que tu la pratiques.” — DeutĂ©ronome 3011-14. 24 Il ne vous sera pas trĂšs difficile de savoir ce que Dieu demande de vous et de le faire. JĂ©sus Christ vous y aidera si vous exercez la foi en lui et si vous faites votre part Matthieu 1128-30. Il n’est pas nĂ©cessaire que quelqu’un aille au ciel pour en rapporter le message dont vous avez besoin, car JĂ©sus l’a fait pour nous et ses commandements nous ont Ă©tĂ© transmis dans la Bible. Inutile de vous rendre dans une terre lointaine, “de l’autre cĂŽtĂ© de la mer”, pour rechercher la sagesse ou la philosophie des hommes de ce pays-​lĂ . Vous n’avez pas besoin d’acquĂ©rir une instruction supĂ©rieure ni d’étudier toutes les religions anciennes et modernes pour trouver la vĂ©ritĂ©. Vous avez appris quel est le dessein de Dieu grĂące Ă  votre lecture de la Bible. Cette connaissance est dans votre bouche et dans votre cƓur. C’est “cette bonne nouvelle du royaume”. Matthieu 2414. Un apĂŽtre du Christ Ă©crivit “Si tu dĂ©clares publiquement cette parole dans ta propre bouche’, que JĂ©sus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cƓur, que Dieu l’a relevĂ© d’entre les morts, tu seras sauvĂ©. Car c’est avec le cƓur qu’on exerce la foi pour la justice, mais c’est avec la bouche qu’on fait la dĂ©claration publique pour le salut.” — Romains 105-10. 25. Est-​ce que Dieu rĂ©clame de grandes choses de notre part? Qu’est-​ce qu’il nous demande? 25 Dieu n’exige donc pas que vous accomplissiez des actes puissants. Non; il dĂ©clare “Il t’a fait connaĂźtre, ĂŽ homme terrestre, ce qui est bon. Et qu’est-​ce que JĂ©hovah demande de toi en retour, si ce n’est d’exercer la justice, et d’aimer la bontĂ©, et de marcher modestement avec ton Dieu?” MichĂ©e 68. Cette requĂȘte n’est-​elle pas raisonnable? N’est-​ce pas vraiment notre devoir Ă  tous? 26, 27. Que pouvons-​nous faire pour prendre les devants dĂšs Ă  prĂ©sent? 26 Par consĂ©quent, vous pouvez prendre les devants dĂšs maintenant en Ă©liminant l’injustice de votre vie. Pour Ă©viter de dĂ©vier du droit chemin Ă  cause d’un mauvais milieu, il vous faudra cesser de frĂ©quenter ceux qui pratiquent le mal. Paul Ă©crivit Ă  ceux qui cherchaient Ă  servir Dieu “Je vous ai Ă©crit, dans ma lettre, de cesser de frĂ©quenter les fornicateurs je n’entendais pas d’une maniĂšre absolue les fornicateurs de ce monde, ou bien les gens avides et les extorqueurs, ou les idolĂątres. Autrement il vous faudrait bel et bien sortir du monde.” I Corinthiens 59, 10. Vous avez peut-ĂȘtre des amis et des collĂšgues de travail qui pratiquent des choses mauvaises et, bien entendu, vous ne pouvez pas Ă©viter tout contact avec eux. Mais vous ne vous joindrez pas Ă  eux quand ils font le mal et vous ne rechercherez pas constamment leur compagnie intime. Vous devriez plutĂŽt rechercher la bonne compagnie des chrĂ©tiens dont vous remarquez l’excellente conduite, car elle vous affermira. — HĂ©breux 137. 27 Ayant fait cela, persĂ©vĂ©rez dans cette voie. Confiez-​vous en Dieu et comptez sur lui pour effacer complĂštement l’injustice, la criminalitĂ© et le malheur quand il Ă©tablira son nouveau systĂšme de choses juste. — ÉsaĂŻe 321, 16-18. [Questions d’étude] [Illustrations, page 159] Un mauvais milieu favorise la criminalitĂ©. [Illustration, page 160] Sous la domination de JĂ©sus Christ, un milieu sain favorisera les belles mƓurs. SvPDqp.
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  • avons nous le devoir de chercher la verite