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En 1961, Steve McQueen avait renoncĂ© Ă une possible carriĂšre de pilote professionnel pour rester dans le monde du cinĂ©ma. Une dĂ©cision qui avait dĂ» ĂȘtre un crĂšve-cĆur pour lui, qui dĂ©clarait quelques annĂ©es plus tĂŽt en interview, alors qu'il prenait part Ă des compĂ©titions de dirt track âDans les studios, tout le monde attend aprĂšs moi. Ils me poudrent le nez et me disent ce qu'ils croient ĂȘtre ce que j'ai envie d'entendre. Et au bout d'un moment, vous ĂȘtes convaincu d'ĂȘtre un super humain.â âMais quand vous courez Ă moto, le gars sur la moto d'Ă cĂŽtĂ© ne prend pas soin de vous. Et s'il vous bat, et bien ça veut dire qu'il est meilleur que vous. Et il n'a pas peur de vous dire que vous ĂȘtes un pouilleux.â Tout en continuant Ă courir dĂšs qu'il en avait l'occasion, c'est donc par le biais du cinĂ©ma que McQueen, devenu star internationale et acteur le mieux payĂ© d'Hollywood, allait tout faire pour exprimer sa passion de la vitesse et de la course. Son projet de film tournĂ© dans le monde de la Formule 1, Day of a Champion, tomba Ă l'eau quand le rĂ©alisateur John Frankenheimer et l'acteur Frank Gardner, son ami auquel il en voulut beaucoup, le prirent de vitesse avec Grand Prix. Ce n'est pas lui qui rĂ©alisa les scĂšnes de cascade ou de poursuites pour lesquelles il est le plus connu aujourd'hui. Mais il participa activement Ă l'organisation du saut Ă moto par-dessus des barbelĂ©s dans La Grande Ăvasion. En revanche, il ne voulut, dans un premier temps, pas entendre parler du film Bullitt. Parce qu'il ne voulait pas jouer le rĂŽle d'un âflicâ, et parce qu'il Ă©tait dĂ©jĂ immergĂ© dans son nouveau projet de film sur la course automobile... Steve Ă©tait un bon pilote, mais il y a une diffĂ©rence entre ĂȘtre un bon pilote et un bon cascadeur. Carrie Lofton, cascadeur Une fois dĂ©cidĂ©, l'acteur s'impliqua Ă©normĂ©ment dans Bullitt â notamment dans la fameuse scĂšne de poursuite qui fut tournĂ©e en dernier et dans laquelle il voulait cette fois ĂȘtre lui-mĂȘme au volant. HĂ©las, ses quatre tentatives se soldĂšrent par autant d'Ă©checs, puisqu'il se mettait en travers et venait emboutir d'autres voitures. âSortez-le moi de lĂ ,â rĂ©agit le cascadeur engagĂ© pour superviser les scĂšnes d'action, Carrie Lofton, qui dĂ©clara pas la suite âSteve Ă©tait un bon pilote, mais il y a une diffĂ©rence entre ĂȘtre un bon pilote et un bon cascadeur.â Il fallut quatre jours Ă l'Ă©quipe du film pour se âdĂ©barrasserâ de l'acteur vedette dans la rĂ©alisation de cette scĂšne, non sans avoir usĂ© d'un drĂŽle de stratagĂšme avec la complicitĂ© de sa femme, Neile, l'heure de rĂ©veil donnĂ©e Ă McQueen le jour fatidique â six heures du matin â Ă©tait bien plus tardive que la vraie et quand la star arriva sur les lieux du tournage, la sĂ©quence Ă©tait en boĂźte... Direction... Le Mans McQueen n'avait donc pas renoncĂ© Ă son grand film sur la course qu'il voulait tellement inĂ©galable que âpersonne n'en ferait jamais plus,â et jeta son dĂ©volu sur les 24 Heures du Mans. Pensant prendre part lui-mĂȘme Ă l'Ă©dition 1970 dans le cadre de laquelle serait tournĂ© le film, il participa Ă des courses de clubs ainsi qu'aux 12 Heures de Sebring avec Peter Revson sur une Porsche 908 Ils ne s'inclinĂšrent que de justesse mais lors de la cĂ©rĂ©monie d'aprĂšs-course, le public n'avait d'yeux que pour McQueen et non pour Mario Andretti, pourtant magistral vainqueur... En raison d'un problĂšme d'assurances notamment, McQueen dut se rendre Ă l'Ă©vidence et ne prit pas le volant dans la Sarthe, supervisant en revanche les prises de vue. La suite est connue et relatĂ©e dans le documentaire The Man & Le Mans. Le tournage tournant au cauchemar avec plusieurs accidents, dont un des suites duquel le pilote David Piper fut amputĂ© d'une jambe. Et un autre pour McQueen lui-mĂȘme au volant d'un onĂ©reux proto, alors qu'il avait louĂ© la piste â Ă©galement Ă grands frais â pour tourner des raccords. John Sturges, avec lequel il avait travaillĂ© sur Les Sept Mercenaires et La Grande Ăvasion, finit par quitter le navire â lassĂ© d'entendre la star refuser l'histoire d'amour que le rĂ©alisateur voulait imposer parallĂšlement Ă l'autre histoire, celle de McQueen la course. Et rien que la course. Le film fut terminĂ© avec deux mois de retard et un milliard et demi de dollars de dĂ©passement de budget. La critique fut sĂ©vĂšre, le Time l'appelant âPetit Prixâ en rĂ©fĂ©rence Ă Grand Prix. McQueen en sortit exsangue. Il y avait laissĂ© son mariage, sa sociĂ©tĂ© de production et une partie de sa fortune. âCe fut un vrai bain de sang, ce film,â dĂ©clara-t-il des annĂ©es plus tard, âla chose la plus dangereuse que j'ai jamais faite. Manque de chance, nous n'avions pas de script. Je me suis trompĂ©. On ne peut pas avoir raison tout le temps.â Pour Steve, la course avait une dignitĂ© et il n'Ă©tait pas sĂ»r qu'ĂȘtre acteur puisse ĂȘtre mis sur le mĂȘme plan. Un Ă©crivain ami de Steve McQueen Pour les passionnĂ©s de sport automobile, Le Mans est pourtant considĂ©rĂ© comme la rĂ©fĂ©rence du genre. Peut-ĂȘtre parce qu'il est Ă l'image de ce que Steve McQueen voulait qu'il soit. Il y a bien un scĂ©nario, mais c'est celui de la course. Et la seule scĂšne un tant soit peu sentimentale est celle oĂč Michael Delaney, le personnage qu'il incarne, explique Ă une jeune femme, avec laquelle on pourrait deviner le dĂ©but du commencement d'une romance, qu'arrĂȘter de courir est simplement impossible pour lui... âPour Steve, la course avait une dignitĂ© et il n'Ă©tait pas sĂ»r qu'ĂȘtre acteur puisse ĂȘtre mis sur le mĂȘme plan,â dĂ©clara aprĂšs sa mort un Ă©crivain proche de l'acteur qui avait lui-mĂȘme affirmĂ©, Ă l'Ă©poque des compĂ©titions de dirt track âLa course me permet de garder mon Ă©quilibre. Quand je suis sur cette bĂ©cane, je me dis Ă moi-mĂȘme voilĂ oĂč j'ai envie d'ĂȘtre. VoilĂ ce que je veux faire.â
37ej. - Valverde : ''Je me sens comme Steve McQueen dans La Grande Ăvasion'' Tele-Loisirs.fr. 1:20:56. The Getaway: L'Evasion Film d'action en Français (2018) Steve
Ăcrans & TV CinĂ©ma 2 minutes Ă lire PubliĂ© le 06/12/20 mis Ă jour le 07/12/20 Partager United Artists Une balle de baseball et le gant qui va avec, une moto qui sâenvole⊠GrĂące Ă de petits arrangements avec la rĂ©alitĂ© et Ă un scĂ©nario original, Steve McQueen sâest donnĂ© le beau rĂŽle dans le film de John Sturges, diffusĂ© ce dimanche 6 dĂ©cembre. Il nây a pas que dans les films que lâon creuse des tunnels pour sâĂ©vader. En 1963, John Sturges sâinspire dâune histoire vraie relatĂ©e par Paul Brickhill pour sa Grande Ăvasion celle de soixante-seize soldats alliĂ©s ayant creusĂ© la terre pour sâĂ©chapper dâun camp de dĂ©tention allemand, en mars 1944. En revanche, il nây a quâau cinĂ©ma quâon le fait Ă deux-roues. Je nâaime pas du tout le film, parce quâil nây avait pas de motos et les AmĂ©ricains nâĂ©taient pas dans le coup », pestait, en 2014, lâun des survivants australiens de lâaventure, Paul Royle. Pas de moto ni dâAmĂ©ricain ? Diantre ! Sâil y a une image que lâon retient du film pourtant, câest bien Steve McQueen sur sa bĂ©cane. Le fait est que lâacteur adore les grosses motos. Câest lui qui insiste pour ajouter une scĂšne de poursuite dans les jolis prĂ©s ensoleillĂ©s de BaviĂšre â un autre dĂ©calage avec la rĂ©alitĂ© la vĂ©ritable Ă©vasion sâest dĂ©roulĂ©e sous la neige, dans un froid glacial. La production dĂ©gote une Triumph TR6 de 1962 qui, avec un brin de maquillage, est tout Ă fait crĂ©dible en bolide de lâarmĂ©e allemande. Dâailleurs, il aime tellement les grosses motos, Steve McQueen, quâil sâoccupe lui-mĂȘme dâune partie des cascades, Ă lâexception des plus dangereuses, dont le fameux saut par-dessus la frontiĂšre germano-suisse, laissĂ© Ă son ami Bud Ekins. Insolence inoubliable RĂ©vĂ©lĂ© par la sĂ©rie tĂ©lĂ© Au nom de la loi 1958-1961, McQueen cherche Ă surfer sur ses premiĂšres apparitions au cinĂ©ma. Et donc Ă se donner le beau rĂŽle en marchant sur les plates-bandes de Charles Bronson, comme il avait tentĂ© de piĂ©tiner celles de Yul Brynner dans Les Sept Mercenaires, du mĂȘme Sturges, trois ans plus tĂŽt â McQueen aime les moteurs autant que la compĂ©tition. Parmi les retouches quâil apporte au scĂ©nario, il y a aussi ce gant et cette balle de baseball qui lui confĂšrent une insolence inoubliable. Le petit truc qui fait la diffĂ©rence. Chaque dĂ©tail de lâĂ©vasion a Ă©tĂ© respectĂ© », promettait un texte introductif, dont on aurait saisi lâironie mĂȘme sans lâaide de Steve McQueen. En fait, lâacteur peut se permettre ces quelques notes personnelles car La Grande Ăvasion est moins un drame quâune comĂ©die. Si le carton final rend hommage aux cinquante hommes exĂ©cutĂ©s par les nazis, ce stalag ressemble surtout Ă une grande colonie de vacances, au point que les Russes sâindigneront des conditions de dĂ©tention plutĂŽt clĂ©mentes que les Allemands auraient rĂ©servĂ©es aux autres. Steve McQueen, un rĂ©alisateur qui aime les gros doigts Romain Capelle Mais les Russes aiment le film et en particulier la prestation de Steve McQueen, rĂ©compensĂ© du titre de meilleur acteur au Festival international du film de Moscou. Le comĂ©dien a rĂ©ussi son coup il tient le grand rĂŽle qui fait dĂ©coller sa carriĂšre, comme une moto sautant par-dessus des barbelĂ©s. La suite des annĂ©es 1960 est assez dense Le Kid de Cincinnati 1964, Eric Stoner, La CanonniĂšre du Yang-TsĂ© 1965, Robert Wise, LâAffaire Thomas Crown 1968, Norman Jewison, Bullitt 1968, Peter Yates. La dĂ©cennie suivante le hissera tout en haut de La Tour infernale 1974, John Guillermin. Ă voir La Grande Ăvasion, de John Sturges, dimanche 6 dĂ©cembre, Ă 20h50, sur Arte. Le film du dimanche soir John Sturges Steve McQueen Partager Contribuer
Cidessous vous trouvez la réponse pour Moto de Steve McQueen dans La Grande évasion : Moto de Steve McQueen dans La Grande évasion . Solution: TRIUMPH. Les autres questions que vous pouvez trouver ici CodyCross Londres Groupe 493 Grille 4 Solution et Réponse. Post navigation « Quatre-vingt dix chez les Belges . Adapté correspondant exactement » Leave a
Inscrivez-vous Ă la newsletter ActualitĂ© / Moto LĂ©gende 2018 Triumph Ă lâhonneur Triumph a l'honneur de Moto LĂ©gende 2018 La Triumph TR6R de Steve McQueen dans La Grande Evasion » sera la guest-star du Salon Moto LĂ©gende, mais bien dâautres surprises sont au programme. Du 23 au 25 novembre, au Parc Floral de Paris chĂąteau de Vincennes se tiendra la 21Ăšme Ă©dition du Salon Moto LĂ©gende Triumph y sera la marque mise Ă lâhonneur, avec une belle brochette de machines exposĂ©es, parmi lesquelles leur nouveau 1200 Scrambler, mais aussi et surtout, la TR6R de 1963 de Steve McQueen, vedette du film La Grande Evasion », une piĂšce unique qui sortira pour la premiĂšre fois du Royaume-Uni, mais aussi le prototype de la Bonneville T120 de 1958, la Thunderbird des records de 1949 Ă MontlhĂ©ry et bien dâautres choses encore. Moto LĂ©gendes 2018 le grand Ago y sera Ce nâest pas tout, le pilote le plus titrĂ© dans lâhistoire des GP y sera aussi prĂ©sent fort de ses 15 titres de Champion du Monde, Giacomo Agostini viendra avec les deux Yamaha avec lesquelles il a remportĂ© sa premiĂšre et sa derniĂšre victoire en GP, une Yamaha TZ 750A de 1974 avec laquelle il sâest imposĂ© aux 200 miles de Daytona ainsi quâune TZ750 OW31 de 1979 victoire au GP dâHockenheim. Yamaha en profitera Ă©galement pour exposer la premiĂšre R1 de 1998. Dâautres marques feront le dĂ©placement. Royal Enfield, Indian, Midual, Brixton et Moto Guzzi, qui y dĂ©voilera pour la premiĂšre fois sur le sol français la V85 TT. De nombreux clubs feront, bien entendu, le dĂ©placement le Club 11R First y cĂ©lĂ©brera les 30 ans de la Suzuki GSX-R 1100, le CB 750 Club se rĂ©jouira des 50 ans de lâicĂŽne, Godier Genoud Passion, le XT 500 Club fĂȘtera les 40 ans de la Yamaha SR 500⊠Enfin, outre lâhabituelle brocante oĂč vous avez toutes les chances de trouver le gicleur de Terrot quâil vous manquait, une vente aux enchĂšres conduite par la maison Osenat tentera de trouver des nouveaux propriĂ©taires Ă environ 90 motos, donc la Ducati 996 ex Johnny Hallyday ou encore une Munch Mammuth 1200 TTS de 1972. Le Salon Moto LĂ©gende est ouvert les vendredi 23 11-22 h, samedi 24 10-19 h et dimanche 25 10-18h novembre. LâentrĂ©e vous coutera la modique somme de 16 âŹ. Notre conseil allez-y tĂŽt, câest souvent blindé⊠mais ça vaut le coup ! A voir aussi
Al'occasion de la rediffusion du film culte La Grande Ă©vasion dimanche 6 dĂ©cembre 2020, Ă partir de 20h50 sur Arte, TĂ©lĂ© Star vous dĂ©voile si Steve McQueen a rĂ©alisĂ© lui-mĂȘme
Steve McQueen et Le Mans Ă nouveau sur grand Ă©cran ! Un acteur mythique qui adorait tout ce qui allait vite avec un moteur. Une des plus grandes courses du monde, un spectacle unique. Des camĂ©ras. Des bolides, des figurants, des rugissements de fauves mĂ©caniques. Une belle femme. Des pilotes dâexception. Des Gulf Porsche 917, des Ferrari 512 S Ă une Ă©poque oĂč lâendurance et les 24 Heures possĂ©daient une aura au moins aussi importante que la Formule 1. Tels sont les ingrĂ©dients du film Le Mans sorti en 1971. Il mĂȘle images dâarchives et scĂšnes de fiction tournĂ©es dans le souci de reconstituer la course. Cette Ćuvre devint le film culte traitant de sport automobile. Plus rĂ©aliste que le Grand-Prix rĂ©alisĂ© cinq ans plus tĂŽt par John Frankenheimer. Plus fidĂšle Ă la compĂ©tition que dâautres Ćuvres oĂč la course nâapparaĂźt quâen second plan. Seul Rush, produit quatre dĂ©cennies plus tard, se rapproche de la perfection de Le Mans. AssociĂ© Ă la joie de vivre et Ă lâinsouciance, le Vintage a fait un retour en force ces derniĂšres annĂ©es. Logique dans ce contexte quâAndrew Marriott, journaliste, Chad McQueen, le fils de lâacteur, John McKenna et Gabriel Clarke, rĂ©alisateurs, aient Ă©prouvĂ© lâenvie de se lancer dans une nouvelle aventure, un film sur LE FILM, un documentaire sur Le Mans le film. Cette nouvelle Ćuvre, intitulĂ©e The Man & Le Mans, a Ă©tĂ© projetĂ©e au Festival de Cannes 2015. Elle arrive en salle le 4 novembre 2015. Flash-back sur Le Mans le film de 1971 Le Mans, câest lâhistoire revisitĂ©e dâune Ă©dition de la classique mancelle au dĂ©but des annĂ©es 70. Steve McQueen interprĂšte le rĂŽle de Michael Delaney, pilote Porsche, qui revient sur le circuit un an aprĂšs un grave accident oĂč un autre concurrent, Pierre Belgetti, a trouvĂ© la mort. La veuve de Belgetti est lĂ . Câest une femme superbe. Elle nâest pas venue exprimer de la rancĆur. Simplement, elle est lĂ , dans la grande famille du sport automobile. Une famille pas toujours soudĂ©e⊠RivalitĂ©s sportives et amoureuses exacerbent les sentiments. Michael Delaney fait partie des favoris. Pour lâemporter, il devra imposer sa Gulf Porsche 917 aux Ferrari 512 S, notamment Ă celle dâErich Stahler, le rival. Les pilotes ne se feront pas de cadeaux sur la piste. La course, câest la vie! Avant et aprĂšs, il nây a que lâattente », dĂ©clare Michael Delaney alias Steve McQueen dans le film. Une citation, une phrase qui explique tout le film et toute la personnalitĂ© de Steve McQueen. Le critique cinĂ©matographique Samuel Blumenfeld, auteur du livre Au nom de la loi, rĂ©sume parfaitement lâĆuvre. Il nây a pas de scĂ©nario, pas dâhistoire. Il Steve McQueen veut tourner un documentaire avec la volontĂ© de filmer la vitesse, comme ça nâa jamais Ă©tĂ© fait avant, comme ça ne sera jamais fait aprĂšs. » Si Steve McQueen avait choisi la trajectoire de sa vie depuis lâenfance, sans doute serait-il devenu pilote professionnel et pas acteur. Steve savait mener une voiture de course, tĂ©moigne Gerd Schmid, un mĂ©canicien Porsche. Je ne sais pas oĂč il a appris, mais il avait ça dans le sang. » En 1970, Steve McQueen a quarante ans. Il est une immense star. Il possĂšde un charisme particulier, comme James Dean, Brando, Delon, Newman et quelques rares perles du cinĂ©ma. Quelquâun de gĂ©nial, rapporte Samuel Blumenfeld. Son jeu installe des standards. » Le critique explique comment Steve McQueen est lâauteur de son propre rĂŽle dans Le Mans. Il barrait des dialogues. Un clin dâĆil, une pliure de son visage, et il donnait au rĂ©alisateur ce quâil voulait. » Une maĂźtrise du jeu qui explique le film. Pas besoin de dialogues. Les expressions suffisent. Quant au son, il est offert comme une symphonie par les moteurs des bolides. Au moment oĂč Steve McQueen se lance dans le projet Le Mans, sa gloire en tant que comĂ©dien suffit Ă porter le film. Il a les moyens de participer au financement. On le payait $ rien que pour lire un scĂ©nario rĂ©cupĂ©rĂ© dans une station-service », raconte Samuel Blumenfeld. Ses performances de pilote le rendent crĂ©dible dans le rĂŽle de Michael Delanney. Car McQueen est un vrai pilote. Il a participĂ© Ă de nombreuses courses et dĂ©montrĂ© quâil pouvait jouer au plus haut niveau. Aux 12 Heures de Sebring 1970, il est associĂ© Ă Peter Revson qui court aussi en F1. LâĂ©quipage pilote un prototype Porsche 908. Ils finiront seconds derriĂšre la Ferrari 512 S du trio Nino Vacarella, Ignazio Giunti, Mario Andretti. Cette Ă©preuve sera aussi pour lui lâoccasion de dĂźner avec un maĂźtre de la fiction automobile, Jean Graton. Le papa spirituel de Michel Vaillant est venu en repĂ©rage en vue de lâalbum Massacre pour un moteur. Naturellement, les deux hommes discuteront longuement du prochain rĂŽle de Steve McQueen. Au Mans, Steve veut faire Ă©quipe avec Jackie Stewart sur une Porsche 917. Courir les 24 Heures Ă©tait lâune des raisons qui lâavaient poussĂ© Ă faire ce film, tĂ©moigne son fils Chad. Mais les assurances lui ont interdit, et cela lâa beaucoup attristĂ©. On a dit quâil avait quand mĂȘme pilotĂ© sous le casque dâun autre pilote, mais je nâen sais rien⊠» Un film qui offre le plein dâĂ©motions Si Steve McQueen a Ă©prouvĂ© de la frustration au moment du tournage, le rĂ©sultat ravit le spectateur, tout au moins celui qui aime le sport automobile les autres, de toute façon, ne nous intĂ©ressent pas et ne frĂ©quentent sĂ»rement pas ce site. Un bon film, câest celui qui provoque des Ă©motions. Et lĂ , le spectateur est servi. Je fais partie de ceux qui ont dĂ©couvert Le Mans lors de sa sortie en 1971. JâĂ©tais encore lycĂ©en. Ma chambre Ă©tait dĂ©corĂ©e de posters de Porsche 917 surtout celle de Pedro Rodriguez, de McLaren Can-Am et de photos que jâavais rĂ©alisĂ©es Ă une course de cĂŽte bretonne oĂč mon pĂšre acceptait de mâamener tous les ans. La projection de Le Mans mâa transportĂ© sur le circuit, au cĆur de cette course qui me faisait rĂȘver depuis que, tout gamin, jâentendais les interventions radiophoniques de Tommy Franklin en direct du circuit. Le Mans, câĂ©tait un choc, celui de la course reconstituĂ©e avec ses bolides, ses angoisses, ses pilotes, sa part de mystĂšre. Sans oublier la nuit mancelle, magique, sombre, Ă la fois inquiĂ©tante et envoĂ»tante. Jâai attendu longtemps avant de le revoir. CâĂ©tait un dimanche soir en 2002, Ă lâoccasion dâune soirĂ©e thĂ©matique sur Arte. Je rentrais des 24 Heures oĂč jâavais suivi la course au sein dâune Ă©quipe afin de la raconter vue » de lâintĂ©rieur. Mes oreilles bourdonnaient encore des vrombissements des moteurs de course. Et là ⊠jâai trouvĂ© Le Mans aussi magique que la premiĂšre fois. RĂ©aliste, enthousiasmant, avec un Michael Delaney Steve McQueen parfait dans son rĂŽle de grand pilote du team Gulf Porsche. Je lâai imaginĂ© dans la vraie course de 2011 aux cĂŽtĂ©s des pilotes des 917 de John Wyer cette annĂ©e-lĂ . Il aurait eu sa place auprĂšs des meilleurs, Pedro Rodriguez, Jo Siffert, Richard Attwood, Jackie Oliver, Derek Bell⊠Puis en juillet 2003, jâai achetĂ© la nouvelle version du DVD qui arrivait dans les rayons culture ». Jâai revisionnĂ© le film avec le mĂȘme bonheur, celui de me sentir sur la piste. Quâest-ce quâun bon film ? Chaque critique aura sa dĂ©finition. La mienne est simple, un bon film câest un film qui procure des Ă©motions, un film que le spectateur est content dâavoir vu. A ce niveau, Le Mans est un film parfait. Un film survoltĂ©, impressionnant et extrĂȘmement rĂ©aliste sur les cĂ©lĂšbres 24 Heures du Mans, commenta le Los Angeles Time. Du pur plaisir. » Il existe des moments qui affligent les passionnĂ©s de compĂ©tition. Je veux parler des accidents graves, des pilotes qui trouvent la mort sur la piste. Tant de champions nous ont quittĂ©s. Le risque est bien prĂ©sent dans le film. DĂšs les premiĂšres scĂšnes. Puis plus tard, notamment au moment dâun crash impressionnant sur et de scĂšnes oĂč Porsche 917 et Ferrari 512 S luttent cĂŽte Ă cĂŽte en se touchant Ă plusieurs reprises. En tant que pilote, Steve avait saisi cette dimension de la course. Il Ă©prouvait une fascination pour la mort », analyse Samuel Blumenfeld. Le danger associĂ© Ă la course contribuait Ă lâadrĂ©naline quâelle offrait. Comme une drogue forte, comme lâalcool. Que va nous apprendre The Man & Le Mans ? Ce moment le tournage du film Le Mans a Ă©tĂ© le plus important dans la vie de Steve », tĂ©moigne Neile Adams, son ex Ă©pouse. Steve McQueen a souffert avant de briller au firmament du cinĂ©ma mondial. Il Ă©tait le fils dâune prostituĂ©e et il nâa jamais connu son pĂšre », rappelle Samuel Blumenfeld. Le Mans, câĂ©tait son rĂȘve. Dâautant quâil avait voulu jouer dans Grand-Prix et sâĂ©tait fait rejeter par Frankenheimer. Non pas Ă cause de ses performances dâacteur, mais en en raison de son charisme, de sa personnalitĂ©, de sa notoriĂ©tĂ©. Je ne veux pas que lâacteur prenne le pas sur le personnage », justifie Frankenheimer. Déçu, sans doute blessĂ©, Steve va sâacharner Ă trouver ce rĂŽle de pilote auquel il tient tant. Je ne pense pas quâun pilote puisse vous expliquer pourquoi il court, en revanche, je pense quâil peut vous le montrer », explique-t-il. En 1970, le rĂȘve devient enfin rĂ©alitĂ©. Le Mans LE FILM va dĂ©marrer. Avec un gros budget pour lâĂ©poque 6 millions de dollars. Les moyens seront Ă la hauteur des ambitions de lâacteur pilote. Une Porsche 908 disputera les 24 Heures avec deux camĂ©ras embarquĂ©es inĂ©dit Ă lâĂ©poque. Le circuit sera louĂ© au mois de juillet pour tourner des scĂšnes de raccord. 25 voitures de course sont achetĂ©es ou louĂ©es pour le tournage. 19 camĂ©ras sâimplantent sur le circuit. 56 pilotes sont recrutĂ©s pour que les images des raccords soient parfaites. Pas moins de trois Lola T70 Ă la retraite, affublĂ©es de carrosseries de Porsche ou Ferrari et tĂ©lĂ©commandĂ©es furent bel et bien envoyĂ©es dans le vrai dĂ©cor des S dâArnage grĂące Ă un tremplin camouflĂ© en banquette de sable », Ă©crivit Philippe Carles dans LâAlmanach Ăchappement 1980. Steve McQueen veut un documentaire. Les scĂšnes doivent ĂȘtre tournĂ©es Ă vitesse rĂ©elle. Il se montre exigeant. ExtrĂȘmement parano, le niveau de folie Ă©tait incroyable », ajoute son assistant, Mario Iscovich. Le tournage nâa rien dâun long fleuve tranquille. John Sturges, rĂ©alisateur de La grande Ă©vasion et des 7 mercenaires, paraissait a priori un moteur » du FILM. LâĂ©quipage Steve â John ne fonctionne plus. Burges claque la porte. Il ne travaillera plus jamais avec McQueen. Le couple Steve Neile explose. Le budget aussi⊠Des accidents surviennent pendant le tournage des scĂšnes de raccord. David Piper perd une partie de jambe. Derek Bell est brĂ»lĂ© au visage et aux mains. Le film se termine dans la souffrance. Nouvelle dĂ©ception Ă son arrivĂ©e dans les salles. Si les Japonais lui font un triomphe, les publics amĂ©ricains et europĂ©ens ne viennent pas aussi nombreux quâescomptĂ©. Le film nâa pas Ă©tĂ© un Ă©chec, estime cependant Chad McQueen. mais mon pĂšre est parti sans se rendre compte Ă quel point les annĂ©es lâont rendu mythique ». Nul doute que le documentaire The Man & Le Mans renforceront encore les lĂ©gendes McQueen et Le Mans. Les spectateurs prendront un Ă©norme plaisir Ă dĂ©couvrir les tĂ©moignages, interviews et rushes inĂ©dits qui le composent. Steve McQueen nâa plus jamais pilotĂ© en course aprĂšs Le Mans. Il a connu de nouveaux triomphes au box-office, notamment avec Papillon et La tour infernale. Que lui est-il restĂ© de Le Mans Le film ? Sas doute un mĂ©lange de frustrations et de fiertĂ©. Jâaime rĂȘver, avouait-il. En gĂ©nĂ©ral, on rĂȘve quand on dort. Mon rĂȘve, je lâai vĂ©cu dans la rĂ©alitĂ©. » Thierry Le Bras Steve McQueen The man & Le Mans, le trailer du long-mĂ©trage
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